18 février 2007 : Le jour où Cañas a remporté son premier titre après une suspension de 15 mois pour dopage

Chaque jour, Tennis Majors remonte le temps pour revenir sur un événement marquant pour la planète tennis. Le 18 février 2007, à Costa do Sauipe, Guillermo Cañas remporte son premier titre après une suspension de 15 mois pour dopage.

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Ce quI s’est passé ce jour-là et pourquoi C’EST HISTORIQUE : CANAS REVIENT ET S’IMPOSE

Ce jour-là, le 18 février 2007, à Costa do Sauipe, Guillermo Cañas remporte son premier titre après être revenu de ses 15 mois de suspension. L’Argentin, qui bat en finale l’ancien numéro 1 mondial Juan Carlos Ferrero (7-6, 6-2), avait été testé positif à un diurétique en février 2005, lors d’un tournoi au Mexique. Quelques semaines plus tard, il allait marquer les esprits en battant deux fois Roger Federer, le numéro un incontesté de l’époque, à Indian Wells puis à Miami.

Les acteurs : Guillermo Cañas et Juan Carlos Ferrero

  • Guillermo Cañas, tombeur de Roddick puis testé positif

L’Argentin Guillermo Canas est né en 1977. Il se fait remarquer pour la première fois par les connaisseurs en 1995, lorsqu’il atteint les quarts de finale de Wimbledon juniors. Son jeu s’appuie principalement sur une défense extraordinaire et, après être entré dans le top 100 en 1998, il remporte son premier titre sur terre battue, en 2001, à Casablanca (en battant Tommy Robredo en finale, 7-5, 6-2).

Il obtient son meilleur résultat en Grand Chelem à Roland-Garros, où il parvient en quarts de finale en 2002 (battu en cinq sets par le futur vainqueur, Albert Costa, 7-5, 3-6, 6-7, 6-4, 6-0). Quelques mois plus tard, c’est sur dur qu’il remporte le titre le plus important de sa carrière, en battant Andy Roddick en finale du Masters 1000 de Toronto (6-4, 7-5).

Il atteint son meilleur classement, 8e mondial, en 200, mais peu après, il est suspendu pendant 15 mois après avoir été testé positif à un diurétique au Mexique. De retour sur le circuit à la fin 2006, il gagne cinq tournois Challenger et en février 2007, il est 107e mondial.

Cañas_Federer_Miami_2007
  • Juan Carlos Ferrero, « el Mosquito »

Juan Carlos Ferrero, né en 1980, surnommé « el Mosquito » (le Moustique), a connu ses plus belles années entre 2000 et 2003. A cette époque, il est considéré comme l’un des tous meilleurs joueurs du monde sur terre battue : avec un rapport victoires-défaites de 111 à 25, il y remporte trois de ces quatre titres en Masters 1000, et compte un rapport de 23 victoires pour trois défaites à Roland-Garros, où il atteint la finale en 2002 avant de s’imposer en 2003 face à Martin Verkerk (6-1, 6-3, 6-2).

Cette année-là, en 2003, il devient numéro 1 mondial au mois de septembre. Il atteint la finale à l’US Open, vaincu par Andy Roddick (6-3, 7-6, 6-3), qui allait le remplacer au sommet du classement ATP huit semaines plus tard. Ferrero commence bien la saison 2004, éliminé seulement en demi-finales de l’Open d’Australie par Roger Federer (6-4, 6-1, 6-4), avant que la varicelle, puis une blessure au poignet, ne viennent ruiner sa saison.

Sorti du top 10 en septembre, il ne parviendra jamais à y revenir. Solide joueur du top 30, bien que toujours capable de coups d’éclat occasionnels, il évolue désormais bien loin de sa grandeur passée. En février 2007, il est 27e mondial.

Ferrero_Verkerk_finale_Roland_Garros_2003

Le lieu : l’Open du Brésil, à Costa do Sauipe

L’Open de tennis du Brésil a été créé en 1974. Malgré quelques interruptions, le tournoi a eu lieu presque chaque année depuis lors, mais il a changé plusieurs fois de dates, de lieux et de surfaces : il s’est joué sur moquette, sur dur et sur terre battue.

L’Open du Brésil s’est installé à Costa do Sauipe en 2001 et, après que les trois premières éditions aient eu lieu sur des courts en dur, le comité du tournoi a décidé de passer à la terre battue en 2004. Parmi ses récents vainqueurs, on retrouve notamment Gustavo Kuerten (2002, 2004) et Rafael Nadal (2005).

L’histoire : de retour depuis peu, Guillermo Cañas est déjà en grande forme

En février 2007, Guillermo Cañas, 8e mondial deux ans plus tôt, ne pointe qu’à la 107e place, en raison d’une suspension de 15 mois pour dopage. Cependant, sa récente prestation lors du premier tour de la Coupe Davis contre l’Autriche, au cours duquel il a battu le 30e mondial, Jurgen Melzer (7-6, 6-2, 6-4), peut servir d’avertissement à ses futurs adversaires : il vaut bien plus que son classement actuel. À Costa do Sauipe, il n’a évité les qualifications que grâce à une wild card, mais dans le tableau principal, il se fraye un chemin vers la finale sans perdre un seul set, pas même face à la tête de série numéro 2, Agustin Calleri – face auquel Ferrero, bien que numéro 1 mondial, avait sombré quelques années plus tôt – en quart de finale (7-6, 6-1).

En finale, il affronte Juan Carlos Ferrero, ancien numéro 1 mondial et vainqueur de Roland-Garros, qui est maintenant 27e et n’a plus remporté de tournoi ATP depuis octobre 2003, bien qu’il ait disputé quatre finales.

Il faut deux heures et cinq minutes à Cañas pour venir à bout de l’Espagnol (7-6, 6-2) à l’issue d’une rude bataille du fond de court, où Ferrero craque à la fois physiquement et mentalement après la perte du premier set.

“Ça a été une bonne semaine pour moi, je suis heureux de remporter mon premier titre ATP après mon retour de suspension”, déclare le vainqueur à l’issue du match.

Le dernier triomphe de l’Argentin sur le circuit remontait à 2004, à Shanghai. Sa victoire au Brésil le propulse au 63e rang.

La postérité du moment : Cañas bat deux foi Federer

Quelques semaines plus tard, Guillermo Cañas fera à nouveau parler de lui. Non seulement il battra le numéro 1 mondial, Roger Federer, à Indian Wells (7-5, 6-2), mais il le battra une deuxième fois à Miami (7-6, 2-6, 7-6). En Floride, il éliminera deux autres joueurs du top 10 (Tommy Robredo et Ivan Ljubicic) et ne sera vaincu qu’en finale par Novak Djokovic (6-3, 6-2, 6-4). Au printemps, Cañas atteindra les quarts de finale de Roland-Garros pour la deuxième et dernière fois (battu par Nikolay Davydenko, 7-5, 6-4, 6-4). Il prendra sa retraite en 2010.

Ferrero terminera la saison à la 24e place mondiale, mais sa saison 2008 tournera au cauchemar. Après avoir abandonné au premier tour de Roland-Garros en raison d’une blessure à la jambe, il jettera aussi l’éponge à Wimbledon, touché aux ischio-jambiers.

Enfin, blessé à l’épaule, il sera contraint de renoncer à l’US Open. Il ne disputera ensuite que trois tournois à l’automne et sortira du top 100 en février 2009. Cette année-là, il atteindra pour la dernière fois les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon, où il sera éliminé par Andy Murray (7-5, 6-3, 6-2), et prendra part à la victoire espagnole en Coupe Davis.

Il se maintiendra dans le top 30 jusqu’en 2011, quand une nouvelle série de blessures le tiendra éloigné des courts pendant sept mois. Après un dernier effort pour remonter jusqu’à la 37e place mondiale en juillet 2012, il prendra sa retraite au mois d’octobre de la même année.

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