Djokovic et l’ATP, la “guerre” est déclarée

Alors que l’ATP vient d’instaurer une règle empêchant tout joueur de faire partie de deux organisations tennistiques simultanément, Novak Djokovic, cofondateur de la PTPA, a tenu à réagir en expliquant qu’il savait désormais à quoi s’en tenir avec l’ATP.

Novak Djokovic, Masters 2020 Novak Djokovic, Masters 2020

Le numéro un mondial a tenu à mettre les choses au clair. Ces derniers jours, les médias ont rapporté que Novak Djokovic et Vasek Pospisil souhaitaient réintégrer le Conseil des joueurs de l’ATP, après l’avoir quittée à la veille de l’US Open pour lancer la PTPA (Association des joueurs de tennis professionnels, Professional Tennis Players Association en VO). Cependant, après sa défaite contre Daniil Medvedev au Masters de Londres ce mercredi, le Serbe a affirmé que des joueurs au sein même de l’organisation lui auraient demandé, ainsi qu’à Pospisil, de revenir au Conseil. Voici ce qu’a expliqué Djokovic à Sasa Ozmo, journaliste serbe :

« Il arrive très souvent que mes paroles soient déformées, comme ces deux derniers jours, a regretté le numéro un mondial. Certaines personnes disaient que c’était hypocrite de ma part de revenir au Conseil en même temps que d’être l’un des fondateurs de la PTPA. Ce n’était pas mon intention de revenir au Conseil. Vasek et moi avons été nommés par un grand groupe d’acteurs, nous l’avons appris il y a trois ou quatre jours. Ils nous ont demandé d’accepter cette nomination pour siéger à nouveau au Conseil…»

Djokovic voulait collaborer, c’est terminé

Selon Djoko, leur départ de l’organisation en août dernier était lié à une demande de la part des autres joueurs, qui voulaient les voir démissionner. Le Serbe a assuré ne voir « aucun inconvénient à faire partie du Conseil de l’ATP et de la PTPA », et désirait même collaborer avec l’ATP.

« Je ne vois aucun conflit d’aucune sorte à faire partie de la PTPA et du Conseil des joueurs de l’ATP. Je ne l’ai pas vu en août dernier lors de la création de la PTPA, je ne le vois pas maintenant. C’est pourquoi j’ai accepté la nomination, tout comme Vasek. »

En l’état, ce n’est qu’une nomination pour participer aux élections, qui se dérouleront le mois prochain. Mais l’ATP ne l’entend pourtant pas de cette oreille et a d’ailleurs préféré anticiper en instaurant une règle plutôt explicite…

« Jusqu’à hier (mardi) soir, je voulais collaborer avec l’ATP en tant que cofondateur de la PTPA, a avoué Djokovic. Mais en promouvant la nouvelle règle selon laquelle vous ne pouvez pas être membre du Conseil et de toute autre organisation du tennis simultanément, ils ont envoyé un message clair sur ce qu’ils pensent de tout cela. Donc, encore une fois, l’ATP est allée à l’encontre de la volonté de l’important groupe qui nous a nommés, Vasek et moi. »

Un combat pour les joueurs qui « souffrent beaucoup »

Pour le Serbe, l’important dans toute cette affaire reste le sort réservé aux joueurs et joueuses classé(e)s au-delà du top 100, qui « souffrent beaucoup ». Raison pour laquelle il avait justement décidé de cofonder la PTPA

« Pendant toutes ces années, j’ai essayé d’être disponible et d’agir de manière proactive en donnant mes idées et mes suggestions dans le seul but de rendre le système du tennis meilleur, en particulier pour les joueurs moins bien classés. Mais vous savez, il est rare que l’on pense à eux – quand les gens parlent de politique dans le tennis, ils parlent des 50-100 meilleurs joueurs. Nous devons faire attention à tous les autres joueurs qui souffrent beaucoup, ils critiquent constamment le système du tennis car ils ont beaucoup de problèmes. »

« Ce n’est que le début pour la PTPA »

Malgré les positions de l’ATP, Nole ne compte donc pas abandonner son initiative et a bien fait comprendre que sa motivation n’était absolument pas entamée.

« Ce n’est pas la première fois, j’y suis habitué, cela ne fait que renforcer mon bouclier et cela me donne une motivation encore plus grande pour faire ce qui est bon pour le sport et pour les joueurs. Ce n’est que le début pour la PTPA, nous devons voir quelle sera notre prochaine action stratégique, il est évident que nous devrons avoir une approche un peu différente à partir de maintenant. Au moins, nous savons maintenant où nous en sommes en ce qui concerne l’ATP. »

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