Alcaraz savoure sa première place, rassure sur ses abdos mais n’a pas l’intention de rejouer avant l’Open d’Australie

Carlos Alcaraz a été récompensé par l’ATP pour sa place de numéro un mondial de l’année 2022 sur le court du Pala Alpitour à Turin.

Carlos Alcaraz, trophée numéro 1 mondial Carlos Alcaraz, recevant le trophée de numéro 1 mondial de l’année 2022, à Turin (AI / Reuters / Panoramic)

Carlos Alcaraz n’a gagné que six matches depuis sa victoire à l’US Open mais il a soulevé deux trophées. Il s’en souviendra longtemps. C’est le genre de coupe qui se soustrait aux protocoles post-finale habituels, un moment suspendu dans le daily schedule des grands tournois, où il lui faut mettre sa plus belle veste puisque tous les officiels ont convoqué le public et les médias juste pour vous.

Au Rolex Paris Masters il y a deux semaines, Alcaraz a été récompensé d’avoir été le 18e numéro un mondial de l’histoire du tennis pro informatisé (presque un demi-siècle). Mercredi soir à Turin, il a reçu ce qu’on appellera la « Coupe aux grandes oreilles du tennis », cet immense forme de métal argenté créé en 2011 qui récompense le numéro un mondial de fin d’année, trophée que l’impuissance de Rafael Nadal à retrouver la forme lui a permis d’obtenir.

Il n’y a pas de trophée de plus jeune numéro un mondial de l’histoire mais cette perf, à 19 ans, est elle aussi gravée dans le marbre. Pour celui qui gagnait les Masters Next Gen il y a un an sans être encore dans le Top 30, la perf s’apprécie à sa juste valeur.

La délicatesse avec laquelle il s’est emparé du trophée et l’a soulevé nous rappelait que Carlos Alcaraz est un joueur de tennis empêché à Turin. Il n’a pas pu s’aligner aux ATP Finals en raison d’une blessure abdominale qu’il soigne à Murcie et qui est devenue, rapidement, le principal sujet de conversation lors de sa conférence de presse suivie par trois caméras de Netflix.

Pas de tournoi avant l’Open d’Australie 2023

« Tout se passe très bien et tout va très vite, a d’abord rassuré Alcaraz. Je suis concentré sur le fait de récupérer mes moyens le plus vite possible et je peux dire qu’en une semaine, on a déjà énormément avancé. Je serai prêt en début de saison prochaine, à 100%. »

Deux mois nous séparent du moment où nous reverrons Carlos Alcaraz sur les courts, sa période d’inactivité la plus longue depuis le Covid-19 en 2020. Car aussi confiant soit-il en ses moyens de revenir rapidement, le gamin de Murcie n’a pas l’intention d’effectuer un retour tranquille sur un ATP 250.

« Pour le moment, le plan, c’est de ne pas jouer de tournoi avant l’Open d’Australie (16-29 janvier), a indiqué l’Espagnol, absent des listes de la première United Cup, contrairement à Rafael Nadal. J’irai sur place aux premiers jours de janvier. »

Alcaraz : « J’ai les pieds sur terre »

« Pour l’instant, je ne me suis pas arrêté, a-t-il précisé. Après une blessure c’est important de maintenir une activité. J’ai fait beaucoup d’exercices la semaine dernière. Là je vais m’arrêter un peu, pour déconnecter. Ensuite je me donnerai à fond lors de la pré-saison pour progresser encore. » Le joueur espagnol n’a pas précisé où il mènerait sa préparation.

Malgré le bonheur radieux lisible sur son visage et l’ambition qu’il proclame déjà pour 2023 (« je vais me concentrer sur les Grands Chelems »), Alcaraz sait que le plus dur l’attend. « Le plus difficile est de se maintenir au meilleur niveau, je le sais. »

Mais il continue de nous demander de ne pas s’inquiéter pour lui face à cette pression nouvelle si bien décrite par Djokovic à Bercy. « Je suis un gars normal, entouré de sa famille et de ses amis. J’ai tout vécu cette année de façon très naturelle, sans jouer un rôle. J’ai les pieds sur terre. » Mais mercredi, on l’a bien vu, il avait aussi la tête dans les étoiles.

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