Casper Ruud : “J’ai fait des changements sur dur ces derniers mois”

Vainqueur de Félix Auger-Aliassime lors du premier match du Masters 2022, Casper Ruud a rappelé ses progrès effectués sur dur. Tout en dévoilant le nouveau surnom de “FAA”.

Casper Ruud, Masters 2022 Casper Ruud, après sa victoire contre Félix Auger-Aliassime lors du Masters 2022 (AI / Reuters / Panoramic)

Finaliste de l’US Open, mais toujours questionné quant à à ses qualités sur dur. Après son parcours à Flushing Meadows, Casper Ruud a affiché un bilan – hors Laver Cup – de deux victoires pour quatre défaites. “En Asie, j’étais au bout physiquement”, a-t-il confié en conférence à Turin, à propos des éliminations précoces à Séoul et Tokyo. Puis, à Bâle et Bercy, s’il se “sentai[t] bien physiquement”, c’est son tennis qui n’avait pas suivi. De quoi remettre en cause ses capacités au plus haut niveau en dehors de la terre battue.

Dimanche, pour lancer le Masters 2022, il est venu à bout d’un Félix Auger-Aliassime en confiance, restant sur trois titres lors des quatre derniers tournois. “Sur dur, je pense que j’ai fait des changements qui m’ont aidé ces derniers mois”, a répondu Ruud devant les journalistes après son succès. “Ça fait plusieurs années que je travaille mon jeu sur dur. Je pense que j’ai beaucoup progressé. Je suis capable de jouer un peu plus à plat, pour prendre plus de risques et faire plus de points gagnant, quitte à accepter de commettre plus d’erreurs.”

C’était mieux pour moi d’affronter Félix dès le premier match.

Casper Ruud

“J’ai amélioré mon déplacement sur cette surface, notamment en défense”, a-t-il ajouté. “Je relance mieux et je sers mieux, aussi. Mais il me reste encore beaucoup de travail à faire comparé aux meilleurs du monde sur dur, que ce soit en extérieur ou intérieur.” Dans des conditions où la qualité de service est primordiale, le Norvégien n’a concédé aucune balle de break face au Canadien, en remportant 75% des points derrière sa première balle, 78% après la seconde.

Demi-finaliste l’an passé pour sa première participation aux ATP Finals, Ruud, avec cette victoire en deux manches, s’est lancé de manière idéale dans le but de faire, au moins, aussi bien cette saison. “C’était mieux pour moi d’affronter Félix dès le premier match”, a-t-il analysé. “Il n’était pas encore habitué aux conditions. Et, on l’a vu lors des semaines précédentes, il est difficile à arrêter quand il est lancé. Il peut enchaîner les victoires sur une longue période. (…) C’était ma mentalité aujourd’hui (samedi), essayer de le stopper avant qu’il ne soit lancé. Et je savais qu’il me fallait être mon meilleur niveau pour y arriver.”

Lors de ses titres à Florence, Anvers et Bâle, le surnommé “FAA” avait eu des duels accrochés en début de parcours, avant de dérouler. Idem à Bercy, où il avait été mené 6-7, 2-4 par Mikael Ymer lors de son entrée en lice, avant de s’en sortir 6-7, 6-4, 7-6 et d’aller jusqu’en demi-finale. Observateur avisé du circuit, Ruud n’est pas passé à côté de ces informations. Plus généralement, il a pris plaisir à suivre l’ascension du natif de Montréal.

Andrey (Rublev) a trouvé un nouveau surnom à Félix : “Oxford”.

Casper Ruud

“Il est juste un peu plus jeune que moi (un an et demi d’écart), et ça fait plaisir de le voir continuer à progresser”, a-t-il confié. “Après pas mal de finales perdues (huit), il a remporté ses premiers titres cette année (Rotterdam, Florence, Anvers, Bâle). Il a passé un cap. Il vient d’en gagner trois de suite. J’espère qu’il sera là (parmi les meilleurs) pendant longtemps, et que nous aurons beaucoup de beaux duels. On se marre bien quand on s’entraîne ensemble. Il est super sympa, très humble, et éloquent.”

“Quand on a fait le Media Day samedi, c’était marrant”, a-t-il continué. “Andrey (Rublev), lui a donné un nouveau surnom : ‘Oxford’. Parce qu’il est super bien éduqué. Dans notre imaginaire, à l’université d’Oxford, on trouve des gens très bien éduqués, qui parlent avec éloquence. Ce surnom lui va bien (sourire).” Et Casper Ruud a pris l’habitude de renvoyer Félix “Oxford” Auger-Aliassime à ses études. En août, en quart de finale du Masters 1000 de Montréal, il lui avait déjà infligé une défaite en deux sets : 6-1, 6-2 en 1h15.

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