22 septembre 1997 : Le jour où Federer a fait sa première apparition dans le classement ATP

Roger Federer est classé à l’ATP depuis 23 ans jour pour jour. Alors âgé de 16 ans, le Suisse est en effet apparu à la 803e place mondiale le 22 septembre 1997.

Roger Federer Roger Federer

Ce qui s’est passé ce jour-là et pourquoi cela a marqué l’histoire du tennis : Les débuts d’une légende

Le 22 septembre 1997, un jeune Suisse âgé de 16 ans et répondant au nom de Roger Federer fait son apparition dans le classement ATP. A l’issue d’un circuit Satellite de quatre semaines, au cours duquel il atteint les demi-finales à deux reprises, Federer marque 12 points, devenant par la même occasion 803e joueur mondial, cinq places au-dessus d’un autre espoir, l’Australien Lleyton Hewitt. Bien qu’à l’époque cet événement passe inaperçu en dehors de l’entourage de Federer, cela reste un moment inoubliable pour le futur recordman du nombre de titres du Grand Chelem.

L’histoire : Un circuit Satellite pour mettre Federer sur orbite

En août et septembre 1997, l’un des meilleurs juniors suisse, Roger Federer, 16 ans, participe à un circuit Satellite de quatre épreuves dans son pays. Le jeune homme avait déjà participé à six tournois ITF. Malgré une victoire glanée à l’âge de quinze ans dans un tableau de qualifications, il n’a encore aucun point ATP. A l’époque, son talent ne passe pas inaperçu, mais son sale caractère non plus.

Cette fois, le jeune Roger parvient à se maîtriser suffisamment pour parvenir en demi-finales à deux reprises, la première fois aux Noës (battu par l’Italien Daniele Balducci, 4-6, 6-2, 6-1), et la deuxième fois à Biel (battu par l’Argentin Agustin Garizzio, 4-6, 6-2, 6-1). Ces bons résultats lui rapportent 12 points ATP, le propulsant à la 803e place pour sa première apparition au classement mondial. Vingt ans plus tard, il se rappellera, pour le site internet de l’ATP 

« Pour chaque joueur, tout part du classement ATP. Il s’agit de commencer l’ascension et de voir son nom au classement informatique pour la première fois. Je n’oublierai jamais ce moment et l’excitation que j’ai ressentie après ces Satellites. C’était pour moi le début d’un long voyage jusqu’au sommet. Je pense que c’est l’une des bonnes choses dans notre sport : le classement est un baromètre très précis pour vous situer par rapport aux autres. L’ordinateur ne ment pas. »

Le circuit Satellite suisse n’avait pourtant pas si bien commencé que ça pour la future star, qui, lors de la première épreuve, s’était incliné au deuxième tour contre son ami Yves Allegro, avec qui il partage alors sa chambre au centre national d’entraînement (7-6, 4-6, 6-3). Bien qu’il n’ait pas été favori sur le papier, beaucoup s’attendaient à ce que Federer gagne, et le juge-arbitre avait même dit à Allegro que c’était « la dernière fois qu’il battait Roger ». Si Federer avait gagné contre son futur partenaire de double, il aurait affronté un vétéran suisse, Severin Lüthi, qui deviendra un jour son entraîneur. Quinze ans après les faits, Lüthi se souviendra :

« J’aurais adoré le jouer. Je ne l’ai joué qu’une fois, dans un tournoi de club, en double. Ç’aurait été super, parce qu’il était en pleine progression et que j’ étais plus vieux, plus expérimenté. Il était très dangereux. »

Même si le talent de Federer était évident, Lüthi, qui avait fini par battre Allegro au tour suivant, admettra qu’il n’avait pas anticipé la destinée du natif de Bâle. « Je pensais qu’il était très doué, et qu’il jouait très bien, mais à l’époque, c’était dur pour moi d’imaginer qu’un Suisse puisse un jour être numéro 1 mondial. »

La suite appartient à l’histoire.

La postérité du moment : Federer deviendra numéro un mondial

Deux ans plus tard, le 20 septembre 1999, Roger Federer passera un nouveau cap en intégrant le top 100 pour la première fois. En 2001, il remportera son premier titre, à Milan, aux dépens de Julien Boutter (6-4, 6-7, 6-4), un succès qui le propulsera dans le Top 20. La même année, il obtiendra ses premiers résultats notables en Grand Chelem, atteignant les quarts de finale à Roland-Garros et Wimbledon, signant au passage une victoire légendaire au All England Club contre le septuple vainqueur du tournoi, Pete Sampras (7-6, 5-7, 6-4, 6-4, 6-7, 7-5). Deux ans après, à Londres, Federer remportera le premier de ses 20 titres du Grand Chelem (battant en finale Mark Philippoussis, 7-6, 6-2, 7-6), et en 2004, il deviendra numéro 1 mondial pour la première fois, établissant ensuite le record du plus long règne ininterrompu (237 semaines).

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