Historique à plus d’un titre : Alcaraz-Ruud, 6 stats prouvant que cette finale de l’US Open est (déjà) folle

En plus d’avoir fait déjouer la plupart des pronostics, la finale hommes de l’US Open entre Carlos Alcaraz et Casper Ruud, ce dimanche soir (à partir de 22h en France), va aussi affoler quelques compteurs statistiques.

Casper Ruud Carlos Alcaraz Miami 2022 smiling toss ©Icon SMI / Panoramic

Alcaraz – Ruud, première finale de Grand Chelem entre deux joueurs dont le vainqueur deviendra numéro 1 pour la première fois

Et ce, dès le lendemain… Précisons-le parce qu’il est arrivé par le passé qu’une finale majeure soit décisive pour cette première conquête de la Une. On pense à la finale de Wimbledon 1990 entre Stefan Edberg et Boris Becker, remportée par le Suédois 6-4 au cinquième. La différence, c’est qu’Edberg avait dû attendre quelques semaines avant de monter sur le trône. Par ailleurs, aucun des deux hommes ne disputait alors sa première finale de Grand Chelem, ce qui sera le cas entre Alcaraz et Ruud.

En réalité, dans l’histoire du classement ATP (depuis 1973), il n’est jamais arrivé qu’un joueur devienne numéro un mondial dès le lendemain de son premier sacre majeur. Là, les deux protagonistes peuvent le faire…

Si c’est Alcaraz, il deviendra le plus jeune numéro un mondial de l’histoire ! Si c’est Ruud, ce sera le premier Norvégien et il battra un record aussi en établissant la plus forte progression pour accéder au trône (de n°7 à n°1 en un bond). Seule certitude : le vainqueur sera le 28e numéro un mondial…

Alcaraz – Ruud, première finale de Grand Chelem entre deux joueurs en lice pour la place de numéro un depuis l’Open d’Australie 1991

Pour trouver trace d’une finale majeure ayant pour enjeu “annexe” la place de numéro un mondial entre les deux protagonistes, il faut remonter à celle de l’Open d’Australie entre Ivan Lendl et Boris Becker.

A l’époque, la place de numéro un était détenue par Stefan Edberg. Mais le Suédois en a été virtuellement été dépossédé après sa défaite en demies contre Lendl, qui a vu lui-même la patate chaude lui brûler les doigts après sa défaite en finale contre Becker. Lequel est ainsi devenu numéro un pour la première fois.

Alcaraz – Ruud, première finale de l’US Open qui entraînera un changement à la place de numéro un depuis 2003

Pour clore le chapitre sur la place de numéro un, précisons enfin que ce sera la première fois depuis 2003 que le monde du tennis se réveillera au lendemain de l’US Open avec un nouveau numéro un à sa tête.

Cette année-là, c’est Juan Carlos Ferrero qui s’était emparé du leadership, malgré sa défaite en finale contre Andy Roddick. Ça n’aura échappé à personne, surtout à ceux qui croient aux signes : “El Mosquito” est aujourd’hui le coach de Carlos Alcaraz…

Depuis 14 ans, Alcaraz – Ruud est la seulement troisième finale majeure entre deux joueurs jamais titrés en Grand Chelem

Cadenassées par le Big 3 depuis une quinzaine d’années, c’est-à-dire en fait depuis l’avènement du dernier d’entre eux (Novak Djokovic) en 2008, les finales de Grand Chelem se sont, forcément, très peu ouvertes aux autres joueurs dans cet espace-temps. Ainsi, depuis 2008, c’est seulement la troisième finale majeure qui opposera deux joueurs n’ayant jamais été titrés en Grand Chelem auparavant. Il est intéressant de noter que les deux autres ont déjà eu lieu à l’US Open, en 2014 (Cilic-Nishikori) et en 2020 (Thiem-Zverev), cette dernière année dans un contexte il est vrai particulier de tournoi à huis-clos et de calendrier compact qui avait poussé le tenant du titre, Rafael Nadal, à faire l’impasse.

Sinon, il faut remonter à 2008 et la finale de l’Open d’Australie Djokovic-Tsonga pour retrouver un tel cas de figure. Avant cette date, qui correspond donc, grosso modo, au début de l’ère Big 3, la chose était plus monnaie courante.

Voici, depuis le début du XXIe siècle, les huit finales de Grand Chelem entre deux “néophytes” :

  • Alcaraz-Ruud, US Open 2022
  • Thiem-Zverev, US Open 2020
  • Cilic-Nishikori, US Open 2014
  • Djokovic-Tsonga, Open d’Australie 2008
  • Nadal-Puerta, Roland-Garros 2005
  • Gaudio-Coria, Roland-Garros 2004
  • Ferrero-Verkerk, Roland-Garros 2003
  • Djokovic-Tsonga, Open d’Australie 2008
  • Federer-Philippoussis, Wimbledon 2003
  • Costa-Ferrero, Roland-Garros 2002

Alcaraz – Ruud est la deuxième plus jeune finale de l’histoire de l’US Open

Âgés de respectivement 19 ans et 23 ans (soit 42 ans en âge cumulé), Carlos Alcaraz et Casper Ruud vont disputer ce qui sera la deuxième plus jeune finale de l’histoire de l’US Open (depuis le début de l’ère Open, donc).

Le record appartient à Pete Sampras et Andre Agassi, âgés de 19 et 20 ans (soit 39 ans en tout) lors de leur finale en 1990. Vainqueur plus précisément à l’âge de 19 ans et 28 jours, Sampras demeure le plus jeune lauréat de l’US Open. Ce record-là, Alcaraz (19 ans et 4 mois) ne peut pas le battre. Mais il se consolera en devenant seulement le deuxième teenager à atteindre la finale de l’US Open, et le premier en Grand Chelem depuis Rafael Nadal à Roland-Garros en 2005.

Tous Grands Chelems confondus, la dernière finale majeure plus jeune était celle de Wimbledon 2002 entre Lleyton Hewitt (21 ans) et David Nalbandian (20).

Depuis 1990, Alcaraz – Ruud est la deuxième finale de l’US Open entre deux joueurs qui n’ont pas battu le moindre top 10

Ça n’est pas forcément une statistique qui rend grâce à leur magnifique parcours. Mais c’est un fait : Carlos Alcaraz et Casper Ruud n’ont pas battu le moindre joueur du top 10 pour arriver en finale. Le joueur le plus fort battu par l’Espagnol est Jannik Sinner (13e mondial), celui battu par le Norvégien est Matteo Berrettini (14e), les deux en quarts de finale.
Depuis la création de l’ATP Tour en 1990, ce cas de figure ne s’était produit qu’une fois à l’US Open, en 2017 (Rafael Nadal contre Kevin Anderson) et deux fois à Wimbledon (1997, 1998).

A nos lecteurs : Le deuxième alinéa “Alcaraz – Ruud, première finale de Grand Chelem entre deux joueurs en lice pour la place de numéro un depuis l’Open d’Australie 1991” a été mis à jour dimanche 11 septembre à 22h00 après une première mention erronée citant l’US Open 1988 comme précédente référence. Nos excuses.

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