Alcaraz, sur ses crampes contre Djokovic : “La nervosité a joué, c’était le match le plus stressant de ma vie”

Après sa défaite contre Novak Djokovic en demi-finale de Roland-Garros, Carlos Alcaraz a répondu aux questions des journalistes à propos de ses crampes survenues en début de troisième set.

Carlos Alcaraz, à Roland-Garros en 2023 - (c) AI / Reuters / Panoramic Carlos Alcaraz, pris de crampe pendant sa de mi-finale contre Novak Djokovic à Roland-Garros en 2023 (AI / Reuters / Panoramic)

C’était le choc que tout le monde attendait, le scénario a déçu tous les spectateurs et téléspectateurs qui voulaient vibrer devant un match-monument. Et pas que. “Je me suis déçu moi-même”, s’est épanché Carlos Alcaraz en conférence de presse. “J’étais entré dans ce match en me sentant très bien physiquement ; avoir des crampes en fin de deuxième set, début de troisième, c’était vraiment décevant.”

Après deux sets denses ayant duré près de deux heures et quart, l’Espagnol n’a pas tenu la distance physiquement ; le corps a flanché sous les crampes. À 6-3, 5-7, 0-1 40-30, service Novak Djokovic, le numéro 1 mondial a manqué son retour. Perdant ainsi le jeu, sa jambe, et le match. Guibole tétanisée, il a dû se résigner à prendre un temps mort médical, à 1-1, ce que le règlement interdit en dehors des changements de côté. Résultat, il a cédé son jeu de service à venir par pénalité.

Au début du troisième set, j’ai commencé à avoir des crampes dans chaque partie de mon corps.

Carlos Alcaraz

Complètement statique dans le reste du troisième set, transformé en homme-plot, il n’a plus mis un jeu. Un supplice qui s’est prolongé, malgré plus de mobilité dans la quatrième manche, jusqu’à 6-3, 5-7, 6-1, 5-0 avant de “sauver l’honneur” et de s’incliner 6-3, 5-7, 6-1, 6-1.

“Les deux premiers sets ont été vraiment très, très intenses”, s’est exprimé Alcaraz. “Au début du troisième, j’ai commencé à avoir des crampes dans chaque partie de mon corps, pas seulement les jambes, mais aussi dans les bras (on l’a vu s’étirer plusieurs fois la main droite, ndlr). C’était vraiment compliqué pour moi de bouger.”

C’était (les crampes, ndlr) la combinaison de plusieurs choses, mais la tension en a été la raison principale.

Carlos Alcaraz

Plus que la condition physique, la gestion de la nervosité a causé problème à celui qui avait remporté l’US Open 2022 en sortant vainqueur de trois duels consécutifs en cinq sets au cours de son parcours. “C’était (les crampes, ndlr) la combinaison de plusieurs choses, mais la tension en a été raison principale”, a reconnu le natif d’El Palmar. “Dans les deux premiers sets, il y a eu beaucoup de rallyes, d’amorties, de sprints, cette intensité et la tension du match m’ont mené aux crampes.”

Des propos pouvant surprendre venant d’un joueur déjà titré en Grand Chelem et rompu aux matchs à enjeux colossaux. Mais jamais, en Majeur, il n’avait eu à se mesurer un monstre du Big 3, comme Djokovic, celui qui “prend d’abord vos jambes, et ensuite votre âme”, d’après la formule bien sentie d’Andy Roddick. Le poids d’affronter une légende du sport s’est-il ajouté à tout le reste au point de faire plier ses muscles ?

Oui, jouer contre Novak rend encore plus nerveux, (…) je n’avais jamais ressenti autant de tension de ma vie.

Carlos Alcaraz

“Probablement (sourire)”, a-t-il répondu devant les journalistes. “Si quelqu’un vous dit qu’il entre sur le court face à Novak sans être nerveux, il ment. En demi-finale de Grand Chelem, vous êtes nerveux, et encore plus quand c’est contre Novak. La prochaine fois que je l’affronterai, j’espère gérer différemment, mais le stress sera toujours là.”

Le but sera de mieux le dompter, en pouvant s’appuyer sur l’expérience de sensations encore inconnues jusqu’à cette demi-finale parisienne. “Oui, c’est probablement le match le plus stressant que j’ai joué de ma vie”, a confié le protégé de Juan Carlos Ferrero. “Je n’avais jamais ressenti ce que j’ai vécu aujourd’hui (vendredi) ; toute cette tension.” Nul doute qu’il en tirera des enseignements, comme il avait su le faire, de son propre aveu, après sa défaite contre Hugo Gaston à Bercy, lorsqu’il avait eu affaire à un public déchaîné pour la première fois de sa carrière.

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