Alcaraz a détruit Tsitsipás pendant deux sets et demi avant de rejoindre Djokovic en demi-finale de Roland-Garros

“Actuellement, Carlos est l’un des plus grands défis en tant qu’adversaire pour n’importe quel joueur. Il nous pousse tous à être meilleurs. En jouant contre lui le plus souvent possible, ça donne plus de chance de le battre, si vous voyez ce que je veux dire. Je cherche à avoir ces chances.”

Stéfanos Tsitsipás va en avoir besoin d’une de plus. Au moins. Avant d’affronter Carlos Alcaraz en quart de finale de Roland-Garros, le Grec avait, une nouvelle fois, tressé une couronne de laurier à celui qui est considéré comme le futur nouvel empereur du tennis. En quatre affrontements, il ne l’avait jamais vaincu. Mardi soir, il encore connu la défaite. 6-2, 6-1, 7-6⁵, en étant écrasé pendant deux sets et demi.

Alcaraz, un rouleau compresseur couplé d’un moteur de Formule 1

Dès l’entame du duel, le numéro 1 mondial a mis une intensité folle. Enfonçant très souvent le 5e du classement ATP sur son point faible, le revers, l’Espagnol n’a cessé d’avancer. Tel un rouleau compresseur couplé d’un moteur de Formule 1 que rien ne pouvait stopper, pour mener rapidement 3-1, puis 5-2 double break.

Mais le natif d’El Palmar ne peut être réduit à sa puissance. Le feu qui anime son bras ne sert pas qu’à allumer des pétards, il lui permet aussi de cuisiner quelques douceurs. Comme les amorties. L’un de ses coups fétiches, qui fonctionne à merveille face à Tsitsipás.

Contre Tsitsipás, je gagne le point quasiment à chaque fois que je fais une amortie.

Carlos Alcaraz

“Contre Tsitsipás, je gagne le point quasiment à chaque fois que je fais une amortie”, avait-il expliqué à Tennis TV en février. Grâce à cette combinaison de puissance et de toucher, ses montées au filet, son agressivité au retour, ses prises de balles précoces et ses services kickés sur le revers de son opposant, Alcaraz a livré une véritable entreprise de démolition. Au point de mener 6-2, 6-1, 3-0.

Puis un autre acteur est entré en piste. Le public. Lorsque le fiston d’Apostolos a gagné son premier jeu dans la troisième manche – à 6-2, 6-1, 3-1 -, il a reçu une ovation impressionnante. Par la suite, il a été acclamé à chacun de ses points, a eu droit à une ola, et des “STÉÉÉÉFANOOOS ! STÉÉÉÉFANOOOS !” tout au long du set. De quoi lui donner du baume au cœur.

Le public, qui voulait voir un vrai duel, a redynamiser Tsitsipás

Redynamiser, le finaliste de l’édition 2021 a sauvé deux balles de match à 5-2, 15-40 sur son engagement, avant de débreaker dans la foulée et d’écarter une troisième balle de match à 5-4 pour pousser le troisième acte jusqu’au tie-break. Un jeu décisif au cours duquel, régulièrement écrasé sur son revers par la puissance d’Alcaraz, il a eu du mal à faire le poids. Après avoir été mené 6-3, il a finalement cédé sur la sixième balle de match : 7-5.

“Comment je fais pour jouer aussi bien ? Je dirais, en croyant en moi, tout le temps”, a répondu le surnommé “Carlitos” lors de l’interview sur le court. “C’est le plus important. Je me dis toujours que je suis capable de jouer ce niveau. Je pense que c’est la clef, avec le fait de vouloir prendre du plaisir.”

Si vous voulez être le meilleur, il faut battre les meilleurs.

Carlos Alcaraz, avant d’affronter Novak Djokovic

“J’ai peut-être un peu perdu ma concentration en fin de troisième set, et lui s’est mis à mieux jouer”, a-t-il ajouté. “Je suis vraiment content d’avoir surmonter ça, en retrouvant ma concentration, pour gagner en trois manches. C’était vraiment dur à la fin.”

Déjà tombeur de Denis Shapovalov et Lorenzo Musetti en plus de Stéfanos Tsitsipás, Carlos Alcaraz, qui n’a perdu qu’un set depuis le début du tournoi – contre Taro Daniel au deuxième tour – a désormais rendez-vous avec Novak Djokovic pour le choc tant attendu depuis le tirage au sort.

Deuxième affrontement entre Alcaraz et Djokovic

“C’est vrai, c’est un match que tout le monde veut voir”, s’est exprimé le protégé de Juan Carlos Ferrero devant le public. “J’avais vraiment envie de jouer cette rencontre. Comme je le dis toujours, si vous voulez être le meilleur, il faut battre les meilleurs. Je sais que ça va être un défi très relevé, mais j’espère vraiment jouer à un très bon niveau.”

Carlos Alcaraz et Novak Djokovic se sont affrontés. C’était à Madrid, l’an passé, en demi-finale, et l’Espagnol s’était imposé 6-7⁵, 7-5, 7-6⁵ en 3h36. Un match classé au rayon épique. En espérant que le prochain puisse être, lui, rangé dans celui des monuments faisant la légende des levées du Grand Chelem.

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Carlos Alcaraz : “Quand il est à 100 %, Djokovic est le meilleur… probablement. J’ai envie de jouer contre lui, je suis sûr que ça va me plaire”.

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Les autres affiches des quarts de finale à Roland-Garros (Grand Chelem, terre battue, 49.600.000 EUR, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :

• Holger Rune – Casper Ruud : programmé mercredi
• Alexander Zverev – Tomas Martin Etcheverry : programmé mercredi
• Novak Djokovic – Karen Khachanov (N.11) : 4-6, 7-6, 6-2, 6-4