En 2022, UTS sera «inspiré par la Formule 1» avec « dix événements par an », annonce Patrick Mouratoglou

Dans la foulée de la réussite d’Ultimate Tennis Showdown 4, remporté en mai par Corentin Moutet, Patrick Mouratoglou annonce une levée de fonds pour une saison 2022 d’UTS avec dix événements.

© UTS

Si vous avez aimé le tennis avec des quarts-temps, la mort subite, le coaching sur le court et l’émotion à fleur de peau des joueurs proposés par Ultimate Tennis Showdown, vous n’êtes pas au bout de votre plaisir. Invité du podcast « Génération Do It Yourself », consacré aux personnalités inspirantes du monde des affaires et de la connaissance, le fondateur d’UTS Patrick Mouratoglou a tracé les contours d’une édition 2022 avec dix étapes itinérantes, dont un Masters de fin d’année.

« Le modèle pour 2022 est inspiré par Formule 1, à savoir pas trop d’événements, (ce qui fait que) chaque événement est important », déclare Mouratoglou au micro de Mathieu Stefani « Avec l’ATP et la WTA aujourd’hui, on a quatre tournois par semaine, on est noyés. Or ce qui est rare est cher et je veux que chaque événement soit important. »

La partie sur UTS commence à la 120e minute

Mouratoglou évoque « des projets incroyables » pour 2022 et la possibilité de voir « dix événements, neuf (en saison régulière) et un Masters en fin d’année ». « Comme en F1, je souhaite qu’il n’y ait pas trop de joueurs », poursuit l’entraîneur de Serena Williams. « On choisit les joueurs, et ce sont des joueurs qui sortent de l’ordinaire et qui créent du spectacle. » La dernière édition d’UTS a vu le sacre de Corentin Moutet, fort caractère au jeu spectaculaire, qui reconnaît se sentir beaucoup plus libéré dans le cadre d’UTS.

En mettant sur pieds un feuilleton de « dix joueurs d’exception qui s’affrontent toute l’année », le coach et homme d’affaires français répond à la question qu’il s’est posée en inventant UTS au printemps 2020 : « Si je devais inventer le tennis aujourd’hui en sachant ce que je sais des modes de consommation du sport, notamment chez les jeunes, qu’est-ce que je ferais ? »

Mouratoglou sur UTS : “Un laboratoire”

« 50% de nos fans sont des gens qui ne suivent pas le tennis et leur moyenne d’âge est de 40 ans, contre 61 (pour le tennis traditionnel) », enchaîne Mouratoglou. « On tient tous nos objectifs ». Les premières éditions d’UTS ont été vues dans « plus de cent pays dans le monde » par « 20 millions de personnes », rappelle-t-il.

Mouratoglou a laissé entendre que les règles, ajustées pour UTS4, avec notamment une seule balle de service, n’étaient pas figées, mais proches de leur point d’atterrissage. « UTS est un laboratoire. On a pas mal de certitudes car beaucoup de choses marchent super bien, mais on ne veut pas être figés. La formule idéale, on ne la connaît pas encore, car on est en construction, mais on est en construction tout en ayant du succès. »

« Procéder à une levée de fonds pour aller plus loin, plus vite, plus haut »

Patrick Mouratoglou

Le fondateur d’UTS annonce avoir l’intention de « procéder à une levée de fonds pour aller plus loin, plus vite, plus haut ». « Le proof of concept est établi, il faut passer à la vitesse supérieure. » Mouratoglou a évoqué la somme de 50 millions d’euros au micro de Stefani.

« Le modèle économique », a-t-il détaillé, « est un modèle de ligue, inspiré d’UFC (Ultimate Fighting Championship) et (de deux ligues de boxing) One Championship et Glory : des droits TV, du sponsoring, du ticketing (quand les restrictions liées au COVID seront levées, ndlr), et une plate-forme OTT propriétaire qui diffuse tous les matches ainsi que du contenu, avec du docu-série dans l’esprit de Drive to Survive (le série de Netflix sur la Formule 1). »

« Je veux aussi », conclut Patrick Mouratoglou, « impliquer les villes ». « On va les voir et on leur dit : ‘on est diffusés partout dans le monde, on crée l’événement, ce qu’on propose est atypique et on crée l’attention’. On lance un appel d’offre dans lequel on propose aux villes partenaires de bénéficier de ces retombées-là », un modèle « tout à fait » inspiré par le Tour de France, reconnaît-il. Il évoque aussi le « pay per view ». « J’ai déjà imaginé des matches incroyables et convaincu la plus grosse société américaine de pay per view d’en faire avec nous. » Toutes les éditions d’UTS ont jusqu’ici été organisées à la Mouratoglou Tennis Academy, en dehors d’UTS3, organisé à Anvers, sur le site du tournoi ATP, en octobre 2020.

On peut révolutionner notre sport tout ceci en gardant le tennis tel qu’il est pour les gens qui l’aiment, comme moi.

Patrick Mouratoglou

« UTS est pour moi un projet majeur », enfonce Patrick Mouratoglou. « On peut révolutionner notre sport tout ceci en gardant le tennis tel qu’il est pour les gens qui l’aiment, comme moi. L’un n’empêche pas l’autre. Les jeunes ne regardent plus de sport car le sport ne répond plus aux critères (de consommation). Si les sports ne s’adaptent pas, ils sont en danger. (Si UTS réussissait), l’avenir de notre sport serait garanti. »

Patrick Mouratoglou ne s’attend pas à ce que l’ATP, la WTA ou les governing bodies du tennis compliquent l’émergence de ce modèle alternatif.  « On se parle. Ils ont conscience que ce que je fais peut faire du bien au tennis. »

Ultimate Tennis Showdown, lancé en 2020, a connu quatre éditions, pour quatre compétitions masculines et une édition féminine. Tennis Majors, co-créé par Patrick Mouratoglou, est partenaire d’UTS et assure la production éditoriale de l’événement.

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