Harmony Tan et le chemin parcouru : “Ce n’est pas grave s’ils n’ont pas cru en moi…”

Après sa qualification pour les huitièmes de finale, Harmony Tan était très émue en regardant le chemin parcouru.

Harmony Tan / Wimbledon © AI / Reuters / Panoramic Harmony Tan / Wimbledon © AI / Reuters / Panoramic

Harmony Tan a livré la partition parfaite ce samedi afin de valider son billet pour les huitièmes de finale aux dépens de la Britannique Katie Boulet (6-1, 6-1). Impressionnante de sérénité dans un jeu offensif dont les variations ont fait totalement dégoupiller sa rivale, la Tricolore n’a finalement montré d’émotions qu’après la balle de match : dans le grand sourire qu’elle avait sur le court en regardant son clan et ensuite en expliquant à la presse le regard qu’elle porte sur son parcours.

“Je suis très heureuse d’être en deuxième semaine. J’ai bien joué tactiquement, bien varié et je pense qu’elle n’aime pas mon jeu!, a commenté Tan. Quand j’étais jeune, on m’a dit que je ne pouvais pas devenir une bonne joueuse avec ce style de jeu. C’était très dur pour moi. Je n’avais pas d’aide, financièrement c’était difficile mais Nathalie Tauziat a cru en moi quand j’avais 18 ans. On a travaillé sur ce jeu et aujourd’hui ça fonctionne.”

“Ça m’a fait énormément douter”

Vit-elle ce succès à Wimbledon comme une revanche du coup ?  “Ce n’est pas vraiment une revanche, parce que ce n’est pas grave s’ils n’ont pas cru en moi au début. Chacun croit ou pas à un projet. Ce n’est pas grave, et aujourd’hui je suis contente que ça marche, je suis contente que quelques personnes aient quand même cru en moi quand j’étais jeune.”

“Mais oui, ça m’a fait énormément douter. J’ai eu mon bac à 16 ans et j’ai voulu reprendre mes études à ce moment-là. J’avais passé le concours de Sciences Po Paris et j’avais été acceptée, donc j’ai réfléchi. Je me suis laissé deux ans pour voir ce que ça donnait et comme j’ai commencé à jouer un peu mieux à ce moment-là, j’ai continué. Je peux dire aux jeunes que chacun a son destin et que si on y croit vraiment, on peut y arriver.”

Tan insiste aussi sur l’influence qu’a son deuxième coach Sam Sumyk depuis le début de la saison. A force de lui répéter que sa seule chance dans ce sport était d’aller de l’avant, il a fini par faire entrer Tan dans une dimension qu’elle n’osait même pas imaginer.

“Si on y croit vraiment, on peut y arriver”

“Sam m’apporte énormément sur la façon dont je dois encore évoluer. Il travaille beaucoup mon jeu vers l’avant pour que je devienne plus agressive car, de base, je suis très défensive. Il m’a fait comprendre certaines choses, que si je continuais de défendre tout le temps comme ça je ne pourrai pas aller au très haut niveau comme il l’espère lui.”

“Toute son expérience m’aide énormément sur les gros tournois car c’est la première fois que j’en fais autant. C’est vraiment du bon travail qu’on fait depuis novembre dernier. Il m’avait dit qu’il n’y aurait aucun problème sur gazon. On se parle tous les jours au téléphone. Je ne sais pas si lui est surpris mais moi je le suis.”

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