Garcia évoque ses crises de boulimie : “Manger m’apaisait pendant quelques minutes, c’était une échappatoire”

Elue championne française de l’année par L’Equipe, Caroline Garcia a notamment évoqué pour la première fois les crises de boulimie qui surgissent encore parfois, mais qui ne la perturbent plus autant qu’avant.

Caroline Garcia, Wimbledon 2022 Caroline Garcia, Wimbledon 2022 – © AI / Reuters / Panoramic

Elle l’avait évoqué une première fois dans son message du 18 novembre où elle revenait en longueur sur sa saison 2022 : « j’ai fait des nuits blanches, des crises de boulimie, j’ai pleuré dans ma chambre… » Ce jeudi, Caroline Garcia s’exprime très longuement dans les colonnes de L’Equipe, qui l’a élue championne française de l’année 2022, et elle a notamment été interrogée sur ses crises de boulimie. 

La numéro quatre mondiale n’a pas éludé le sujet, se montrant très franche sur ce problème qui ne l’a perturbe toutefois plus autant qu’avant. « Certains ne vont plus manger, moi c’était l’inverse : je me réfugiais dans la nourriture. C’était des moments de crise. Tu te sens tellement vide, tellement triste, que tu as besoin de te remplir. C’était la détresse de ne pas réussir à faire ce que je voulais sur le court, ne plus gagner et souffrir physiquement. »

« Manger m’apaisait pendant quelques minutes. On sait tous que ça ne dure pas, mais… C’était une échappatoire. C’est incontrôlable. Après, j’ai commencé à en parler, à mes proches, à des amis, à mes parents. Tu commences à comprendre. Tu réalises que si ça t’arrive, ce n’est pas la fin du monde. Parfois, c’est simplement la fatigue qui fait que ton corps a besoin de sucre. »

Garcia : “J’arrive à me faire plaisir quand j’en ressens le besoin”

Auteure d’une magnifique deuxième partie de saison en 2022, avec quatre titres au compteur dont le WTA 1000 de Cincinnati et le Masters de fin d’année, la Lyonnaise de 29 ans est moins sujette au problème de la boulimie, mais s’autorise désormais quelques dérapages, ce qui n’était pas le cas avant. 

« Depuis que je profite un peu plus de tout ce qu’il y a autour du tennis et que je prends plus de temps pour moi, ça m’arrive moins. Et quand ça m’arrive, je l’accepte plus et je culpabilise beaucoup moins. Maintenant, si pendant deux jours, j’ai envie d’une pizza, je vais prendre ma pizza et ça arrêtera de m’obséder. »

« Je suis plutôt du genre à me peser souvent, à être au gramme près. À un moment, j’étais assez dure avec moi-même. J’étais tombée dans l’excès. Aujourd’hui, c’est mieux. J’arrive à me faire plaisir quand je le ressens. Parfois, tu as besoin de preuves que ça ne va rien faire sur ton corps (sourire). »

« Par exemple, j’ai mangé une pizza la veille de mon match contre Kasatkina (au Masters, ndlr). J’en avais envie. J’ai trouvé une pâte sans gluten. J’étais trop contente avec ma pizza ! Et j’ai tenu 2h30 sur le court le lendemain. »

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