Nadal : « Sharapova était un exemple »

Après sa victoire face au Serbe Kecmanovic, jeudi à Acapulco, Rafael Nadal a rendu hommage à la carrière de Maria Sharapova vingt-quatre heures après que la Russe a annoncé sa retraite. Le Majorquin considérait l’ancienne numéro 1 mondiale comme un exemple.

L’avantage avec Maria Sharapova, c’est qu’elle ne laissait personne indifférent. De Tatiana Golovin, son ancienne partenaire d’entraînement à l’Académie Bollettieri à Pauline Parmentier, pas du tout fan de la personnalité de la Russe, en passant par Rafael Nadal, tout le monde a un avis différent sur la championne officiellement retraitée depuis mercredi. Nadal, en ce qui le concerne, fait partie des joueurs du circuit qui regretteront la double lauréate de Roland-Garros. Après sa qualification aux dépens du Serbe Miomir Kecmanovic, mercredi à Acapulco, le Majorquin a avoué qu’il avait toujours considéré Sharapova comme un exemple. Le numéro 2 mondial fait d’ailleurs de ce jour qui restera comme celui du clap de fin pour la grande blonde un « jour triste pour le tennis ». « Maria est une icône, une référence pour le tennis féminin, a poursuivi Nadal au sujet de la joueuse fraîchement retirée du circuit WTA. Elle a été une immense combattante tout au long de sa carrière et mérite d’être heureuse. Elle était un exemple de passion pour le tennis et je pense qu’elle donnait tout à chaque fois qu’elle était sur un terrain. Je lui souhaite le meilleur dans sa nouvelle vie car ce moment viendra pour nous tous. Tout a une fin. » Dans les colonnes de L’Equipe, un peu plus tôt, Parmentier, qui avait profité de l’abandon de Sharapova dans le troisième set de leur rencontre à Wimbledon l’an dernier alors que la Nordiste menait… 5-0, avait tenu un discours beaucoup moins élogieux au moment de revenir sur la trajectoire et le caractère de celle qui avait triomphé sur le gazon londonien à seulement 17 ans.

Golovin : « Personne d’autre ne comptait à part elle et son tennis »

« Si elle avait dégagé une autre image que cette star blonde russe, intouchable, elle aurait été plus appréciée, est persuadé la Française. C’est son but : on ne l’intéresse pas du tout. Elle a décidé d’être au-dessus de nous, elle nous survole. Elle fait son truc. On ne la voit jamais s’entraîner avec une autre fille, on ne la voit jamais à table avec quelqu’un d’autre, elle est toujours avec son équipe. » « Sa carrière est fantastique, c’est une grande joueuse, reconnaît toutefois sa détractrice. Mais je m’attache à des joueurs ou des joueuses qui dégagent autre chose. » Pour Tatiana Golovin, il faut voir les choses autrement. A savoir que sans cette personnalité, Sharapova n’aurait assurément pas fait la même carrière. Et si la Russe pouvait sembler aussi glaciale, explique « Tati », elle le doit essentiellement à son père, qui avait façonné sa fille en sorte qu’elle ne puisse pas avoir beaucoup de sentiments ni d’émotions. « C’est ce qui l’a rendue forte sur le terrain. Personne d’autre ne comptait à part elle et son tennis. C’est aussi ce qu’il faut pour réussir », analyse aujourd’hui la joueuse qui avait fait son retour sur les courts en novembre dernier à Luxembourg après onze ans d’absence. Une Golovin qui connaît par coeur Sharapova pour avoir grandi tennistiquement à ses côtés.

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