Mary Pierce veut aider les jeunes français

Dans une lettre ouverte publiée dans L’Equipe ce vendredi, Mary Pierce fait part de sa volonté d’aider les jeunes français à gagner un jour un tournoi du Grand Chelem.

Yannick Noah 1983, Marion Bartoli 2013. Il faut remonter à respectivement 37 et 7 ans pour assister à une victoire française masculine et féminine dans un tournoi du Grand Chelem, et cela n’a que trop duré, selon Mary Pierce. La gagnante de l’Open d’Australie 1995 et Roland-Garros 2000, aujourd’hui âgée de 45 ans, se dit prête à venir aider les jeunes français à gagner un tournoi du Grand Chelem, comme elle l’explique dans une lettre ouverte dans L’Equipe ce vendredi.

« J’ai atteint mon rêve dans le tennis et ce n’est pas fini. L’un de mes prochains objectifs est de m’investir dans le tennis français et de remettre le trophée à une jeune Française que j’aurais aidée. Ça serait magnifique. J’aimerais aider le tennis français à produire des champions de Grand Chelem, apporter mon expérience, partager et transmettre. Si je ne le fais pas, j’aurais un sentiment d’inachevé », commence-t-elle.

Mentalité, banlieues, terre battue…

L’ancienne n°3 mondiale explique ensuite les divers points sur lesquels il faudrait travailler pour améliorer les résultats tricolores en Grand Chelem.

« Pourquoi ça ne fonctionne pas alors qu’en France, on a tout ce qu’il faut ? J’ai identifié plusieurs points. Tout d’abord, la mentalité française. Il faut la faire évoluer. J’entends beaucoup en France : Top 100, top 100, top 100. Pourquoi ? OK, on rentre dans les tableaux des Grands Chelems et on touche un joli chèque, mais il faut éduquer les joueurs et les joueuses à viser plus haut. (…) Je pense qu’il faut faire de la détection partout, aussi dans les cités. Dans ces banlieues, on trouvera des jeunes qui ont « faim ». (…)»

« Dans la société actuelle, il y a beaucoup de distraction avec les réseaux sociaux, on consomme et on jette. On veut tout facilement et rapidement. Ce n’est pas ça la réalité. C’est du boulot et de la persévérance. J’ai remarqué que dès que ça devient dur, les jeunes lâchent. Non, on continue ! J’ai vu des jeunes gagner les Petits As et ne rien faire après, gagner des Grands Chelems juniors et ne rien faire en pro. (…) Je pense que pour former un vainqueur de Roland-Garros, on doit s’entraîner beaucoup plus à l’extérieur et sur terre battue, tout au long de l’année. En France, on joue trop en indoor. »

Alors que l’élection à la présidence de FFT aura lieu le 12 décembre prochain (Bernard Giudicelli et Gilles Moretton sont les candidats), reste à savoir si l’heureux élu se rapprochera de l’ancienne championne pour écouter ses conseils.

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