Humbert, laminé par Fonseca : « La même sensation que contre Alcaraz ou Sinner »
Ugo Humbert quitte Miami avec la sensation d’avoir eu le pire tableau possible avec un Joao Fonseca irrésistible de puissance malgré ses 18 ans.

Ugo Humbert sait reconnaître un joueur dont les coups partent vite, très vite. C’est ce qu’il inflige à ses adversaires la plupart du temps, lui qui était le seul, en 2024, à figurer dans le Top 10 des coups les plus rapides du circuit en coup droit comme en revers.
Mais face à la nouvelle terreur du circuit, le Brésilien Joao Fonseca, 18 ans, Humbert a subi une exécution qui l’a marqué, samedi dès son premier match à Miami (6-4, 6-3). « J’ai rarement joué un mec qui joue aussi vite, nous a-t-il raconté après la partie. Déjà moi, je joue vite mais lui, il joue encore plus vite. J’ai eu un peu la même sensation que quand j’ai joué Alcaraz en Coupe Davis ou Sinner à Rome. »
« Il m’a pris de vitesse partout, a enchaîné le gaucher français. Il a fait un super match côté coup droit, où il n’a pas beaucoup donné. J’avais l’impression qu’il pouvait faire un coup gagnant dans n’importe quelle position. »
Humbert : « Il joue monstrueux »
Humbert avait battu Fonseca en février en Coupe Davis (7-5, 6-3) dans la foulée du premier coup d’éclat du Brésilien, à l’Open d’Australie, quand il avait sorti Rublev. « Mais les conditions étaient différentes, veut croire Humbert, qui a aussi détecté des évolutions en à peine quelques semaines. Le Central de Miami est beaucoup plus lent que les autres cours où je me suis entraîné toute la semaine. Du coup, ça lui permettait de mieux retourner. Or, à Orléans, je ne le trouvais pas super bon au retour. Là, il a aussi très bien servi, même sur ces secondes balles. On m’a dit que je n’avais marqué que quatre points sur son service. A Orléans j’avais réussi quand même à exploiter les entame de points pour être le plus agressif possible. Mais il a beaucoup moins raté qu’à Orléans. Je recevais des missiles dès le retour. »
Humbert ne nous suit pas quand on lui suggère que Fonseca était peut-être dans un des jours « dans la zone » où tout entre comme dans un rêve. « Franchement, il joue déjà monstrueux. J’ai rarement joué un mec qui joue aussi bien donc je dois dire qu’il est déjà très fort, et il va encore encore progresser. Je me sentais pris de vitesse, mais à aucun moment je ne me suis dit : Voilà, le mec est plus fort. J’ai essayé jusqu’au bout. A mon moment je me suis retourné vers mon équipe, et j’ai dit : quitte à perdre autant, autant tout tenter. »