Blessé à la main, Humbert renversé par Popyrin au premier tour à Monte-Carlo

Il y avait de quoi avoir des inquiétudes quand Ugo Humbert a débarqué sur le court à Monte-Carlo : le Tricolore était bandé au niveau de l’avant-bras gauche et un autre bandage lui avait été posé sur la main droite. La cause ? Selon Eurosport, le Tricolore se serait cassé l’auriculaire en enlevant son tee-shirt. En conférence de presse, Humbert dit s’être cogné avant de tomber sur sa table de chevet. Après avoir mené un set zéro, il s’est finalement incliné face à Alexei Popyrin (3-6, 7-6, 6-4).

Humbert pourra nourrir quelques regrets malgré sa situation délicate du jour : il s’est procuré une balle de break à 5-5 dans le deuxième acte mais l’Australien l’a magnifiquement sauvé. Le tournant du match probablement. Bien plus inspiré que son adversaire dans le tie-break, Popyrin a égalisé à une manche partout.

L’Australie a évidemment insisté sur le revers du Tricolore, gêné par son bandage : Humbert a commis 22 fautes directes (pour seulement deux coups gagnants) sur ce coup. Il était sur un fil dans la dernière manche, malgré une volonté de ne rien lâcher et le soutien de la Tribune Bleue, venue soutenir le Tricolore sur le court Elizabeth-Ann de Massy. Le protégé de Fabrice Martin a finalement lâché sa mise en jeu à 4-4 avant de voir son adversaire exulter sur sa troisième balle de match.

« J’avais super mal, je prenais une décharge à chaque fois »

Ugo Humbert est rarement souverain quand il s’approche de Roquebrune-Cap-Martin. C’est la quatrième fois en cinq participations au Masters 1000 monégasque que le 20e joueur mondial dit adieu à ses chances de victoire au premier tour. Seule l’année dernière fait exception : il avait atteint les quarts de finale, battu par Casper Ruud. Humbert va perdre 190 points et quitter le top 20.

Après le match, il est revenu sur sa blessure peu banale : « J’ai une fracture du cinquième métacarpe. J’étais dans la chambre d’hôtel, j’ai glissé, je suis tombé, je me suis mal réceptionné sur la table de nuit et j’ai entendu un énorme crac. C’était samedi, à l’UTS, juste après le match contre Gaël (Monfils). J’étais pressé, on devait prendre la voiture », a t-il raconté devant les médias.

« À la fin, j’ai souffert le martyre. J’avais super mal, je prenais une décharge à chaque fois. J’avais tellement envie de gagner, je me suis battu. Déjà, pour moi, être sur le court, j’étais super fier, c’était très courageux. J’avais eu le feu vert du médecin qui m’avait dit que je pouvais y aller. Là, après le match, j’ai fait une échographie, je sais que ça n’a pas empiré. Mais c’était dans la douleur quand même. »

La saison sur terre battue du Tricolore s’inscrit désormais en pointillés : « Du repos. Je dois garder l’attelle pendant trois, quatre semaines, et je vais avoir mal pendant quelques mois. Ce n’est que du repos, rien de plus. »