« C’est un rêve » – Paolini en finale à Rome

Devant son public, la 5e joueuse mondiale s’est imposé 7-5, 6-1 contre Peyton Stearns, jeudi, en demi-finale du WTA 1000 italien.

Jasmine Paolini, Rome 2025 Jasmine Paolini, qualifiée pour la finale à Rome en 2025 (Zuma / PsnewZ)
Internazionali BNL d'Italia •Demi-finales • Terminé
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Raffaella Reggi, Sara Errani. Avant Jasmine Paolini, seules ces deux femmes – la première sacrée en 1985, la seconde vaincue par Serena Williams en 2014 – ont atteint la finale à Rome en simple dans l’ère Open. En remontant jusqu’à la création du tournoi datant de 1930, deux de plus uniquement ont réussi cette performance : Annelies Ullstein-Bossi, gagnante en 1950 ; Lucia Valerio, finaliste des six premières éditions, pour un sacre en 1931.

Pour marcher dans les pas de ses aînées, Paolini a dû passer l’obstacle Peyton Stearns, 42e mondiale qui disputait sa première demi-finale de WTA 1000, jeudi. Victoire 7-5, 6-1 en 1h39 après avoir été menée 4-1 ; sa troisième remontée sur l’ocre du Foro Italico puisqu’elle avait fait passer le score de 2-4 à 7-5, 6-2 contre Jeļena Ostapenko en huitième de finale et, surtout, de 6-7¹, 0-4 à 6-7¹, 6-4, 6-2 face à Diana Shnaider au tour suivant.

vous m’avez donné un super coup de pouce pour surmonter mon début de match difficile. Heureusement que vous étiez là, nous avons gagné ensemble !

« Je suis tellement heureuse, je ne sais pas quoi dire », a déclaré la 5e de la hiérarchie planétaire lors de l’interview sur le court, devant son public. « C’est un rêve d’être ici, de jouer en Italie, et d’être en finale. C’est quelque chose de fou ! Merci à vous tous pour votre soutien. C’était vraiment beau, vous m’avez donné un super coup de pouce pour surmonter mon début de match difficile. Heureusement que vous étiez là, nous avons gagné ensemble ! »

Malmenée par la puissance de l’Américaine en début de rencontre, acceptant un peu trop de subir, la Toscane a su modifier son approche. En plus de sa couverture de terrain et de ses qualités de contre, elle a fait parler sa science de la construction des points sur terre battue afin se créer des opportunités d’attaques, pour conclure, qu’elle a su saisir en commettant très peu d’erreurs.

Deux balles de sets sauvées, douze des quatorze derniers jeux gagnés

La native de Castelnuovo di Garfagnana a également dû se montrer solide pour écarter deux balles de premier set. L’une à 3-5 sur le service adverse en caressant une amortie, l’autre dans le jeu suivant en appuyant un revers, pris phase montante après le rebond, profond, sur lequel son adversaire, pas assez prompt pour se décaler, est partie à la faute dans le filet.

Prenant l’ascendant psychologique avec un langage corporel de conquérante contrastant avec celui d’une Stearns frustrée d’avoir perdu un round qu’elle pensait avoir en main, Paolini s’est ensuite envolée. Au point de remporter 12 des 14 derniers jeux du duel. Dans la seconde manche, s’attachant à jouer des « premières-deuxièmes » kickées, elle a notamment fait parler son « tennis pourcentage » en ne ratant qu’un seul premier service sur 26 tentés.

Gauff ou Zheng Q. à vaincre pour entrer encore un peu plus dans l’histoire du tennis italien

Samedi, la joueuse de 1,63 m affrontera Coco Gauff ou Zheng Qinwen en finale. Sa deuxième en WTA 1000, après son titre à Dubaï l’an passé, qui avait marqué le début d’une ascension inattendue. Lors des mois suivants, elle avait atteint la finale à Roland-Garros puis était devenue la première femme italienne à en faire de même à Wimbledon en simple.

Elle qui, avant 2024, n’avait gagné que trois matchs en Grand Chelem dans carrière, et aucun sur gazon à l’échelon du circuit principal. Depuis, Jasmine Paolini est devenue une toute autre histoire et ne cesse d’entrer encore un peu plus dans celle du tennis de son pays.

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