De Minaur milite pour un calendrier ATP raccourci : « Je suis fatigué mentalement »

Alex de Minaur est au bout du rouleau. Battu au deuxième tour de Roland-Garros par Alexander Bublik après avoir pourtant mené deux sets à zéro, le joueur australien était logiquement très déçu en conférence de presse. Peu habitué à se chercher des excuses, il a cette fois-ci évoqué devant les journalistes une fatigue mentale avec un circuit ATP qui laisse peu de place au repos.

« Je suis juste fatigué. Je suis fatigué mentalement. Je suis un peu épuisé, en fait. Il y a eu beaucoup de tennis ces derniers temps. D’une certaine manière, ce qui s’est passé aujourd’hui tient presque du miracle, non ? Dans le sens où je ne suis pas connu pour ce genre de performances, ou pour perdre un match comme ça après avoir mené deux sets à zéro. Je suis probablement connu pour l’inverse. Cela dit, je vais évidemment devoir avoir une discussion sérieuse avec mon équipe et analyser tout ce qui s’est passé, essayer de trouver une raison à ce qui s’est produit aujourd’hui. »

Une saison sur le circuit ATP s’étend de début janvier à fin novembre pour un joueur comme Alex de Minaur, qui dispute la Coupe Davis chaque année avec l’Australie. Avec un bloc de pré-saison de minimum deux semaines, il ne reste que très peu de jours pour partir en vacances et déconnecter afin d’être prêt mentalement et physiquement pour une nouvelle année.

La solution, c’est de raccourcir le calendrier, parce que sinon, les carrières des joueurs vont devenir de plus en plus courtes

En 2024, Alex de Minaur a disputé son dernier match, face à Jannik Sinner en Coupe Davis, le 23 novembre 2024, et a repris officiellement la saison suivante lors de la United Cup avec une victoire face à Tomas Martin Etcheverry le 28 décembre… 2024 ! Une coupure (trop ?) courte pour être prêt pour le premier Grand Chelem de la saison, chez lui, en Australie.

Pour le neuvième mondial, les choses doivent changer concernant le calendrier du circuit ATP, trop long et trop contraignant.

« Personne n’a de solution. Mais la solution est simple : il faut raccourcir le calendrier, non ? Ce qui n’est pas normal, c’est que depuis trois ou quatre ans, je n’ai eu que deux jours de repos après la Coupe Davis, puis j’ai enchaîné directement avec la pré-saison, puis la nouvelle saison. Oui, bien sûr, j’aurais peut-être pu prendre une semaine ou une semaine et demie. Mais ça veut dire que ma pré-saison ne dure que deux semaines, et je commence déjà en Australie, qui est mon terrain de jeu, là où je veux bien performer. Une fois que tu démarres, tu ne t’arrêtes plus jusqu’au 24 novembre. C’est sans fin. C’est la réalité pure et simple.

« La manière dont c’est structuré, comme Casper l’a dit, je dois faire avec. Et je fais encore avec aujourd’hui. La solution, c’est de raccourcir le calendrier, parce que sinon, les carrières des joueurs vont devenir de plus en plus courtes. Ils vont juste s’épuiser mentalement. Il y a tout simplement trop de tennis. »

Alex de Minaur est proche du burn-out et devrait sans doute prendre une longue pause avant de revenir pour le troisième Grand Chelem de la saison à Wimbledon.

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