Djokovic, l’aveu d’impuissance : « C’est très difficile pour moi de les affronter au meilleur des cinq sets »

Novak Djokovic a reconnu que rivaliser avec la jeune génération dans les matchs en trois sets gagnants des tournois du Grand Chelem pouvait représenter un défi physique quasi insurmontable.

Novak Djokovic, US Open 2025 Novak Djokovic, US Open 2025 – © Zuma / Psnewz

Le temps a passé depuis que Novak Djokovic a déclaré, célèbre formule à l’appui, que « 36 ans, c’est le nouveau 26 », l’année où il avait remporté Roland-Garros pour la dernière fois. Pour un joueur qui a bâti sa carrière sur le dépassement des barrières physiques et mentales, sa conférence de presse d’après-match vendredi soir à New York a marqué l’aveu brutal d’un nouveau défi, peut-être le dernier.

Après sa défaite face à Carlos Alcaraz (6-4, 7-6, 6-2) en demi-finales de l’US Open, le Serbe de 38 ans a reconnu que le rythme implacable de joueurs comme Alcaraz et Jannik Sinner commençait à peser sur lui dans le format exigeant des tournois du Grand Chelem, une réalité qu’il avait déjà laissée entendre lors de Wimbledon plus tôt cette année.

« J’ai perdu trois des quatre tournois du Grand Chelem en demi-finales contre ces gars-là », a déclaré Djokovic. « Ils sont simplement trop forts. Ils jouent à un niveau vraiment très élevé. »

J’ai manqué de carburant après le deuxième set

Cette défaite à l’US Open face à Alcaraz, 22 ans, est la troisième fois en 2025 que Djokovic s’incline en demi-finale d’un majeur face à l’un des nouveaux patrons du circuit. Il avait également perdu en trois sets secs contre le numéro un mondial Sinner, à la fois à Roland-Garros et à Wimbledon.

« Malheureusement, j’ai manqué de carburant après le deuxième set », a expliqué Djokovic. « Je pense que j’avais assez d’énergie pour lutter contre lui et suivre son rythme pendant deux sets. Après cela, j’étais vidé, et lui a continué. »

Djokovic, qui a remporté 24 titres du Grand Chelem en simple entre 2008 et 2023, a souligné les exigences particulières du format en trois sets gagnants comme principal obstacle. « L’aspect physique… c’est quelque chose que, malheureusement, à ce stade de ma carrière, je ne peux plus contrôler », a-t-il déclaré. « Il me sera très difficile à l’avenir de surmonter l’obstacle que représentent Sinner et Alcaraz dans des matchs en cinq sets en Grand Chelem. Je pense avoir de meilleures chances en format deux sets gagnants, mais en trois sets gagnants, c’est compliqué. »

Djokovic n’abdique pas en Grand Chelem

Malgré son constat lucide sur ses limites physiques, Djokovic n’est pas prêt à agiter le drapeau blanc de la fin de carrière. « Je n’abandonne pas les Grands Chelems pour autant », a-t-il affirmé. « Je vais continuer à me battre, à essayer d’atteindre les finales et de me disputer un autre trophée. Mais ce sera une tâche très, très difficile. »

La star serbe, également soignée pour une blessure à l’épaule dans le troisième set, est revenue sur l’effet cumulatif d’un tournoi éreintant. « C’est surtout un phénomène d’accumulation », a-t-il expliqué à propos de sa fatigue. « Presque à chaque match, il y a quelque chose avec lequel il faut composer, mais dans l’ensemble, je crois que j’ai simplement manqué d’énergie. Mon niveau de condition physique n’était pas suffisant face à Carlos. »

Si l’issue reste frustrante, Djokovic a néanmoins souligné le soutien du public de l’Arthur-Ashe Stadium et son amour du jeu. « C’est frustrant sur le court quand vous n’arrivez pas à tenir ce niveau physiquement, mais en même temps, c’est aussi quelque chose de prévisible. Cela vient avec le temps et avec l’âge. Je prends toujours plaisir à la compétition. Je me suis vraiment régalé. »

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