Avec Paire, Mannarino et Millman, Noursoultan a tenu sa promesse d’aventure

John Millman, titré pour la première fois à 31 ans, Adrian Mannarino, encore battu en finale, et Benoît Paire, qui a décidé de stopper sa saison après son élimination d’entrée, ont animé la première édition de l’ATP 250 de Noursoultan, au Kazakhstan.

John Millman, oct. 2020 John Millman, oct. 2020

Il est inhabituel de voir un tournoi faire son apparition dans le calendrier ATP en cours de saison. Un peu moins en 2020, certes. Dans un contexte de pandémie, le Challenger de Noursoultan (Kazakhstan), appelé Astana Open, est devenu un ATP 250 pour palier l’annulation de l’ATP 500 de Bâle à cette période de l’année. La plupart des meilleurs joueurs engagés en compétition ont privilégié l’ATP 500 de Vienne. Mais finalement, le vainqueur John Millman, qui a ouvert son palmarès sur le grand circuit à 31 ans, le “finaliste récidiviste” Adrian Mannarino et Benoît Paire, tête de série n°1 au bout du rouleau, ont animé cette semaine.

  • Le vainqueur : John Millman, enfin !

John Millman est un joueur solide, classé entre la 30e la 60e place mondiale, à qui il est compliqué d’infliger une correction tant il est difficile à déborder. Ses succès cette semaine contre Fernando Verdasco, Tommy Paul – il a sauvé deux balles de match – et Frances Tiafoe, tous autour du top 60, en témoignent. Mais il lui manquait un titre. A deux doigts d’éliminer Roger Federer à l’Open d’Australie 2020 – il s’est procuré cinq balles de match – l’Australien n’avait, à 31 ans, toujours pas inscrit son nom au palmarès d’un tournoi du grand circuit. Il s’était incliné à Budapest, en 2018, et à Tokyo, en 2019, en finale.

Cette fois, face à Adrian Mannarino en finale de l’ATP 250 de Noursoultan, il n’a pas laissé passer sa chance. Un succès (7-5, 6-1) qui lui permet de devenir le septième joueur le plus âgé, depuis 1990, à ouvrir son palmarès. Le voilà de retour dans le top 40 (38e). Peut-il accrocher un strapontin de tête de série au prochain Open d’Australie ? Pas impossible s’il négocie bien sa fin de saison. Il affrontera Miomir Kecmanovic au premier tour du Rolex Paris Masters avant un éventuel seizième de finale face à Zverev.

  • La stat de la semaine : Mannarino, monsieur 10 %

Adrian Mannarino n’y arrive pas. Certes, il a conjuré le mauvais sort en s’imposant sur le gazon de Bois-le-Duc en juin 2019 après six échecs. Mais depuis ce premier titre, le Parisien n’y arrive plus en finale : trois défaites à Zhuai, Moscou en 2019 et Noursoultan, ce dimanche. Un succès, neuf défaites. Mannarino affiche un triste bilan de 10 % de finales gagnées.

  • L’info de la semaine : Paire stoppe sa saison

1 sur 7. Benoît Paire n’a gagné qu’un seul match depuis la reprise du circuit ATP, au premier tour de Roland-Garros. Sinon ? 6 défaites dont 2 abandons, 11 sets perdus pour 5 gagnés et une motivation proche de zéro pour l’Avignonnais qui a avoué avoir du mal à s’exprimer sur le terrain par rapport au contexte sanitaire et au manque de public. Après sa défaite d’entrée contre le local Mikhail Kukushkin (6-7, 7-6, 6-1), Paire a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il ne jouerait pas le Rolex Paris Masters et qu’il mettait un terme à sa saison.

  • L’image de la semaine : Paire déjà en vacances

De Noursoultan à Dubaï, il n’y a qu’un pas. Que Benoît Paire a franchi après son élimination d’entrée à l’ATP 250 de Noursoultan. Le Français a fêté Halloween, dans la nuit du samedi 31 octobre au 1er novembre, à Dubaï, notamment aux côtés de l’influenceur Julien Tanti et ses quelque 4 millions d’abonnés sur Instagram.

  • La décla de la semaine : Mannarino n’est pas Superman

Après sa défaite en finale, Adrian Mannarino a avoué au journal L’Equipe qu’il n’allait pas pouvoir disputer son premier tour au Rolex Paris Masters dans les meilleures conditions. Au programme ce lundi : un vol de quatre heures avec une escale à Minsk, le décalage horaire à gérer et le test au Covid-19, nécessaire pour pouvoir disputer Bercy. Lajovic lui est proposé au premier tour.

« Je serai en mesure d’être sur le court. Après, j’imagine que je ne serai pas dans de bonnes conditions. Réussir à digérer ça en vingt-quatre heures, je ne pense pas que je sois Superman. »

Relire ses principales déclas à L’Equipe

  • L’autre info : Tiafoe a pris sa revanche sur Moutet

14 octobre 2020. Sardaigne, sur terre battue. Corentin Moutet bat Frances Tiafoe en deux manches (7-6, 6-4) au premier tour de l’ATP 250 italien. Douze jours plus tard, 26 octobre 2020. Noursoultan, sur dur indoor. Cette fois, l’Américain bat sèchement (6-3, 6-2) le Français au premier tour du tournoi kazhake. Un partout entre les deux hommes. Faudra t-il un affrontement sur gazon pour les départager ?

Tiafoe ANVERS 2020

 

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