Miami 2021 : Masters 1000 au rabais, mais pas le pire de l’histoire

Avec l’absence de quatre des six premiers mondiaux, Djokovic, Nadal, Thiem et Federer, le Masters 1000 de Miami présentera un tableau beaucoup moins relevé. Mais dans l’histoire, il n’est pas seul.

Novak Djokovic, Miami, 2019 © Panoramic

Une déferlante de forfaits. Matteo Berrettini a été, dimanche soir, le dernier en date. Le Masters 1000 de Miami qui commence ce lundi (qualifications) puis mercredi (tableau final), ne sera pas le sommet de tennis légitimement attendu.

Pour la première fois depuis Montreal en 2017, un Masters 1000 sera entaillé de quatre des six meilleurs joueurs du monde. Chacun pour des raisons différentes, Novak Djokovic (N.1), Rafael Nadal (N.3), Dominic Thiem (N.4) et Roger Federer (N.6) ont déclaré forfait pour le tournoi de Miami.

Très spectaculaire sur le papier, cette saignée n’est pas inédite dans l’histoire. Ce sera le quinzième Masters 1000 de l’histoire à ne compter que 2 des 6 premiers mondiaux.

Cinq Masters 1000 ont même déjà connu pire depuis 1990, avec seulement un seul top 6 présent au tableau final. Les mauvais élèves sont :

  • Toronto 1992 – Petr Korda, 5e mondial, seul présent.
  • Madrid 2004 – Tim Henman, 5e mondial, seul présent
  • Paris-Bercy 2005 – Andy Roddick, 3e mondial, seul présent
  • Paris-Bercy 2006 – Nikolay Davydenko, 5e mondial, seul présent
  • Cincinnati 2017 – Rafael Nadal 2e mondial, seul présent

Andy Roddick, Paris 2005

Une grande première pour Miami

C’est en revanche la première fois que cela arrive au tournoi floridien, pas habitué du tout à ce genre de mésaventure. Ce n’est jamais arrivé non plus à Indian Wells, qui aurait dû précéder Miami au calendrier mais qui a été annulé deux fois, en 2020 et 2021, à cause du coronavirus.

Sur le continent américain, la séquence de l’année la plus concernée par ce type de cascade de forfaits est la première quinzaine d’août. Entre le doublé Roland-Garros – Wimbledon très intense entre mai et juillet, puis l’US Open fin août, le besoin de repos physique ou mental des meilleurs joueurs du monde a réduit à deux membres du Top 6 les plateaux des tournois suivants :

  • Toronto 1990
  • Toronto 1994
  • Toronto 1996
  • Montreal 2017

La terre battue boudée par le top 6

Si les stars du jeu préfèrent se préserver un peu avant le dernier Grand Chelem de l’année, elle boudent surtout la terre battue depuis 1990. Parmi les 15 Masters 1000 qui n’ont accueilli que deux des six premiers mondiaux dans leur tableau, huit ont eu lieu sur la surface fétiche de Rafael Nadal. Le mauvais élève se nomme Hambourg, qui a connu cette mésaventure à quatre reprises (1993, 1996, 1999 et 2006). Rome est deuxième de ce classement (1990, 1991 et 1996) et Monte-Carlo prend la dernière marche du podium. En principauté, ce n’est arrivé qu’une seule fois, en 1999.

Le Masters 1000 de Miami, pas aidé par la crise sanitaire, ne pourra compter en 2021 « que » sur Daniil Medvedev (N.2) et Stefanos Tsitsipas (N.5) en chefs de file. Il n’aura de fait que la moitié du Top 10 à proposer avec Alexander Zverev (N.7), Andrey Rublev (N.8), Diego Schwartzman (N.9), depuis le forfait de Matteo Berrettini (N.10). Après les victoires de Rublev à Rotterdam, Medvedev à Marseille et Zverev à Acapulco, la NextGen devrait pouvoir étoffer son palmarès.

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