Maladie de son père, anorexie : Trevisan revient de loin

Invitée surprise des quarts de finale, Martina Trevisan a surmonté de nombreuses épreuves durant sa jeunesse. A 26 ans, une nouvelle carrière démarre pour elle.

Martina Trevisan, Roland-Garros 2020 Martina Trevisan, Roland-Garros 2020

A voir son sourire sur le court après avoir manqué une balle de match face à Maria Sakkari lors du troisième tour, on devine bien que Martina Trevisan vit ce Roland-Garros avec un certain détachement. Après n’avoir jamais franchi un tour en Grand Chelem dans sa carrière, la native de Florence se retrouve en effet à la surprise générale en quarts de finale à l’occasion de son deuxième grand tableau dans un Majeur. Et c’est peu dire que la gauchère de 26 ans n’a pas volé sa place. Issue des qualifications, Trevisan a sorti coup sur coup Camila Giorgi, Coco Gauff, Maria Sakkari et Kiki Bertens pour se retrouver ce mardi face à la surprenante Iga Swiatek, facile vainqueure de Simona Halep au tour précédent. « J’ai gagné en confiance avec chaque nouveau match et j’ai gagné en aplomb sur le court. Aujourd’hui, lorsque j’arrive sur le court, j’arrive avec le bon état d’esprit. Je suis convaincue que je vais gagner et je n’ai pas de craintes », estime Trevisan qui aborde ce rendez-vous des quarts de finale sans pression.

« J’ai une nouvelle vie »

Avec son jeu atypique de gauchère, Trevisan fait craquer sur le court ses adversaires qui se retrouvent parfois sans solution face à son très bon jeu de défense. En pleine confiance, l’Italienne parvient également à puiser sa force dans un passé douloureux. Issue d’une famille de sportifs (son frère a notamment été No 1 mondial chez les juniors), Trevisan a mal vécu la séparation de ses parents suite à la maladie dégénérative dont souffrait son père. A 15 ans, ne supportant plus son « corps musculeux », elle tombe dans l’anorexie. Absente des courts après des débuts prometteurs chez les juniors, Trevisan se contente alors de 30 grammes de céréales et d’un fruit par jour pour son alimentation. « Oui, parfois, je pense à cette période. Mais je sais que pendant cette période, c’était la bonne décision que d’arrêter le tennis, de prendre mon temps, de me reposer, puisque je ne me sentais pas du tout bien. Mais maintenant, je suis là. Donc peu importe ce qu’il s’est passé par le passé, je suis ici, j’ai une nouvelle vie. Martina grandit. C’est cela qui est important », se rappelle celle qui montera au moins à la 83eme place au classement WTA la semaine prochaine. En attendant mieux.

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