Sharapova : “Après ma suspension, j’ai supprimé tous mes réseaux sociaux”

Maria Sharapova est revenue mercredi soir dans l’émission espagnole #Vamos de Movistar+ sur son contrôle positif au meldonium en mars 2016, qui lui avait valu deux ans de suspension pour dopage.

Maria Sharapova - WTA Maria Sharapova – WTA

Quatre ans après, Maria Sharapova (33 ans) n’a toujours pas avalé la pilule. L’ex-championne russe digère d’autant moins qu’après sa longue absence des courts, elle n’a jamais retrouvé son meilleur niveau. Et alors qu’elle avait accumulé les titres depuis le début de sa carrière (36 au total en simple), l’ancienne numéro 1 mondiale n’a plus jamais eu le plaisir de soulever le moindre trophée après ses quinze mois sans jouer (sa suspension, initialement de deux ans, avait été réduite). Retirée des courts depuis février dernier juste avant que la pandémie de Covid-19 ne vienne mettre la saison sur pause, Sharapova est revenue mercredi soir sur cette période noire de sa carrière venue entacher sur la fin un si beau parcours doté d’un palmarès tout aussi incroyable, avec notamment cinq sacres dans des tournois du Grand Chelem, dont deux victoires à Roland-Garros (en 2012 et 2014). Et puis est arrivé ce contrôle antidopage qui a tout gâché. Un contrôle positif au meldonium intervenu en début d’année 2016 pendant l’Open d’Australie, quelques semaines seulement après l’apparition du produit sur la liste de ceux interdits. La Russe, alors encore présente dans le Top 5 mondial à l’époque, s’en souvient comme si c’était hier.

“Après la conférence de presse, j’ai supprimé tous les réseaux sociaux de mon téléphone pour me protéger, garder ma santé mentale et m’éloigner des opinions et des jugements. Je ne m’étais jamais souciée de ce que les gens pensaient de moi, mais soudainement, ça arrive et tu te soucies de ce qu’ils savent et pensent. Et ça m’a contrarié…”, se souvient Sharapova, interrogée dans le cadre de l’émission espagnole #Vamos sur Movistar+, et qui pensait avoir fait le plus gros du travail en se séparant trois ans plus tôt d’un médecin qui ne lui faisait pas que du bien, à l’entendre.

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Sharapova : “L’ITF a insisté pour que je cache le fait que je prenais du meldonium”

“ S’il y a plusieurs personnes dans une équipe, chacune se consacre à son domaine et nous étions habitués à prendre quelque chose qui aggravait ma santé et non mes performances. J’ai arrêté de travailler avec ce médecin en 2013 car je voulais une approche plus naturelle.”

L’ancienne compagne du joueur bulgare Grigor Dimitrov n’a pas tout arrêté pour autant, à consommer par ce fameux meldonium, ou mildronate, devenu produit dopant en 2016. Sharapova assure que si elle l’avait su, elle aurait cessé d’en prendre. Mais, à l’entendre, elle n’avait pas été informée.

“ J’ai continué à prendre trois substances dont il m’avait parlé, dont le mildronate (le meldonium). J’ai dit à mon responsable de vérifier cette liste en fin d’année 2015. Mais il avait des problèmes personnels et il n’a pas vérifié. C’était une erreur”, regrette encore aujourd’hui la jeune retraitée, sans se gêner pour égratigner la Fédération internationale au passage.

“Le tribunal n’était pas d’accord avec l’ITF. Je n’ai pas caché le fait que je prenais du meldonium (..) L’ITF a insisté pour que je cache le fait que je prenais du meldonium. Mais c’était éloigné de la vérité car j’ai pris quelque chose de légal pendant de nombreuses années. ” Les années les plus noires de la vie de Maria Sharapova, toujours pas cicatrisée.

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