Gaël Monfils après sa qualification épique en huitièmes : « C’était la folie, c’était incroyable ! »

Gaël Monfils, impressionnant physiquement face à Jaume Munar, a savouré chaque minute d’une ambiance de feu. Il doit maintenant récupérer pour son huitième de finale face à Sebastian Korda.

Gaël Monfils Miami 2025 (@Julien Nouet / Tennis Majors) Gaël Monfils Miami 2025 (@Julien Nouet / Tennis Majors)

Après 2h38 d’un match fou face à Jaume Munar, Gaël Monfils était encore sur un nuage au moment d’évoquer le résultat mais aussi l’ambiance incroyable de cette nuit de dimanche à Miami. Alors qu’il retrouvera désormais Sebastian Korda pour une place en quarts de finale, le Français savoure une confirmation : il est vraiment de retour à un très bon niveau.

Alors ne lui parlez pas de ses 38 printemps. 38 ans… « Je suis là, je joue. Je ne sais pas pourquoi les gens veulent toujours prendre un repère : je suis là, je joue bien. Même la semaine dernière, j’ai bien joué. A Melbourne, je l’avais déjà dit : ça fait depuis l’année dernière que je joue bien. Je retrouve un niveau de croisière bon pour moi. Quand je me suis blessé, je jouais bien, j’étais 14e mondial donc le temps de revenir… »

Je retrouve un niveau de croisière bon pour moi.

Impossible pour Monfils de ne pas sortir de ce match avec encore dans la tête ce public de Miami qui a épuisé ses cordes vocales du début à la fin de ce match. « C’était la folie tellement c’était bon, c’était incroyable ! », a confié qui s’y connaît en atmosphères électriques. « L’énergie, les émotions, c’était vraiment un truc à voir… Quelque chose qui venait d’ailleurs… Ces matches sont toujours très spéciaux, parce qu’on est très proche de la foule qui elle réagit de manière extraordinaire. Franchement, j’ai vécu un moment très spécial. Ils étaient très chauds d’entrée, dès que je suis arrivé sur le terrain. C’était super dès le premier point, où ils ont hurlé. Tu sais que tu vas avoir un soutien de fer. »

Le 46e joueur mondial de 38 ans n’a pas non plus tari d’éloges sur son adversaire, Jaume Munar qui a servi pour le match à 6-5 dans la manche décisive. « Il préfère jouer sur dur contrairement à ce que les gens peuvent penser. Il a beaucoup progressé, gagné beaucoup de matches accrochés, a décroché une énorme victoire ici (face à Daniil Medvedev) : Je savais que je devais être bon et que ça allait être un match difficile. » Quand Monfils s’est retrouvé dos au mur dans ce match, c’est là qu’il a passé la vitesse supérieure, ne perdant plus qu’un seul point jusqu’à la fin.

« En plus du public, j’ai apprécié de jouer ce match tactiquement »

« Je suis resté calme. J’ai l’expérience, j’ai joué beaucoup de matches et je sais que ce n’est pas facile de boucler un match pareil dans une telle atmosphère. Gagner le premier point est souvent décisif. J’ai eu la chance de le faire et je savais que ça pouvait faire tourner le match. Le public s’y est mis et ensuite ce ne fut plus que de la joie de mon côté. »

Globalement, Monfils a passé un moment dont il se souviendra longtemps : « Un très bon joueur en face, des bons échanges, des choix courageux, des moments où je peux faire mieux, et avec un public électrique ça fait un gros match. De l’intérieur, je l’ai plutôt bien vécu, avec des bons passages, des moments où j’ai dû changer la manière dont je voyais le match. En plus du public, j’ai apprécié de jouer ce match tactiquement. »

Le tableau de ce Masters 1000 de Miami a perdu beaucoup de têtes de série mais Monfils ne ressent pas pour autant un changement d’état d’esprit dans les vestiaires. « Non, pas vraiment. Cela renforce juste ce qu’on sait : tout le monde joue très bien, le circuit est devenu tellement professionnel. Même les gars qui jouent des Futures sont hyper forts. Les lucky losers peuvent battre de grands joueurs. Il y a aussi beaucoup de gars qui sont rentrés dans le Top 100 cette année en gagnant beaucoup de matches. »

Physiquement, Monfils a impressioné

Là où Monfils continue quand même d’épater son monde, c’est physiquement : il a fini ce match avec beaucoup de vitesse et n’a jamais eu de baisse de régime alors que les échanges étaient de haute-voltige. « Je n’y pensais pas. Je pensais à ce que je devais faire pour gagner les échanges. Tu penses surtout au prochain point, pas à ton état. J’étais rapide jusqu’à la fin, mais maintenant je suis fatigué ! (Il rit) Le premier point du jeu décisif est très important, je fais un passing qui m’étonne moi-même. Il y a l’adrénaline aussi. Là je sens que je suis très entamé donc lundi je vais être bien fatigué. »

La récupération sera désormais la clé pour avoir une chance de passer l’obstacle Korda, battu en deux sets accrochés en Californie. « C’était match très dur, qui m’a coûté cher physiquement. Un joueur hyper complet, ça sort très bien de sa raquette. J’ai eu beaucoup de réussite pour m’en sortir en deux sets à Indian Wells. Là j’espère bien récupérer parce que sinon ça va être compliqué. » Mais « La Monf' » a une botte secrète : sa femme Elina Svitolina qui pourra peut-être encore lui glisser quelques mots pendant sa rencontre. « Elle vit le match, c’est une championne donc elle voit plein de choses. Elle connaît mes plans tactiques, elle parle avec mon coach. Cela se fait naturellement, elle me glisse deux ou trois conseils. C’est cool. » Cool, comme la saga Monfils qui continue de repousser le mot fin.

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