Humbert, la blessure casquette : « J’ai glissé et entendu un énorme crac »
Victime d’une fracture du cinquième métacarpe en glissant dans sa chambre d’hôtel à Nîmes, le Tricolore a joué avec un bandage et s’est incliné au premier tour à Monte-Carlo.
Ugo Humbert – Nîmes 2025 © Valentina Claret / Psnewz
Dans le rayon des blessures insolites et stupides, Ugo Humbert a choisi l’un des meilleurs produits. Et malheureusement pour lui. Après avoir joué son dernier match dans le cadre du Bastide Médical UTS Nîmes, le Tricolore a glissé dans sa chambre d’hôtel et s’est fracturé le cinquième métacarpe, une partie de sa main droite.
Forfait lundi en double (il devait jouer avec Lorenzo Musetti) à Monte-Carlo, Humbert avait entamé une course contre-la-montre pour être prêt à s’aligner en simple face à Alexei Popyrin. Prêt, il ne l’était sûrement pas à 100% mais le Tricolore s’est battu jusqu’au bout, malgré la douleur. Il s’est incliné en trois manches face à l’Australien (3-6, 7-6, 6-4) et n’est pas passé loin de le faire.
En conférence de presse après la rencontre, le protégé de Fabrice Martin a raconté sa mésaventure nîmoise : « J’étais dans la chambre d’hôtel, j’ai glissé, je suis tombé, je me suis mal réceptionné sur la table de nuit et j’ai entendu un énorme crac. C’était samedi, à l’UTS, juste après le match contre Gaël (Monfils). J’étais pressé, on devait prendre la voiture. »
Humbert n’avait pourtant donné aucun indice sur sa blessure depuis son arrivée en Principauté, pas même lors du media day : « Je n’ai rien dit, mais je savais ce que j’avais. Je devais faire l’attelle encore. Je suis allé taper le soir, à 18 heures, j’ai essayé plein de bandages différents pour voir dans quelles dispositions je pouvais le mieux jouer, mais j’avais mal, je prenais toutes les vibrations. J’ai ensuite fait l’attelle et ça a un peu changé. Le fait d’avoir mis l’attelle m’aide un peu. Je ne peux pas recouvrir mes revers, je les tape un peu comme je peux. »
Humbert veut jouer à Munich
« Super fier de sa performance » malgré la blessure, Ugo Humbert n’a pas encore trop d’informations sur la suite de sa saison sur terre battue. Tout dépendra de l’évolution de sa main droite et de la douleur qui était vive en fin de match. « À la fin, j’ai souffert le martyre. J’avais super mal, je prenais une décharge à chaque fois. »
Malgré les douleurs et les doutes, Humbert avance, sans trop se projeter. « Ce match va me servir pour les prochains. Si je peux jouer et que j’ai l’autorisation du médecin, je vais y aller. On verra au jour le jour », résume-t-il. L’envie est là, tenace, malgré les contraintes physiques. Et s’il sait que repousser l’arrêt pourrait rallonger le temps de guérison, il assume : « C’est ce qu’on m’a dit : soit tu t’arrêtes trois semaines, soit tu joues, mais ça prendra plus de temps. J’ai envie d’essayer. Juste me présenter sur le court, je suis fier de moi. »
Un choix personnel, presque instinctif, guidé par le goût de l’effort et la volonté de rester dans le rythme. La terre battue lui laisse un peu de marge. Le rendez-vous est fixé : si tout va bien, ce sera à Munich, à partir du 14 avril. En attendant, Humbert va se battre contre cet obstacle inattendu.
