Service toujours en rénovation, Alcaraz veut marcher sur les pas de Djokovic et Federer à Indian Wells

Double tenant du titre à Indian Wells, l’Espagnol, qui a modifié son service en 2025, espère devenir le troisième homme à réussir le triplé Californie.

Carlos Alcaraz, Indian Wells 2025. Carlos Alcaraz, à l’entraînement à Indian Wells en 2025 (Tristant Lapierre / Tennis MAjors)

Novak Djokovic, Roger Federer. À Indian Wells, Carlos Alcaraz va tenter de marcher sur les pas de ces deux monuments. En ayant pour objectif de devenir le troisième homme de l’histoire à s’y imposer trois fois de suite. Le Serbe et le Suisse, titrés cinq fois chacun – record du tournoi chez ces messieurs devant Rafael Nadal et Michael Chang, trois sacres – ont respectivement réussi leurs triplés de 2014 à 2016 et de 2004 à 2006.

« Je sais que seulement deux joueurs ont accompli ça (le triplé) dans l’histoire », a déclaré l’Espagnol en conférence de presse dans la nuit de mardi à mercredi, heure française. « Je suis là pour prendre cette pression, disons. Je vais essayer de ne pas y penser, de profiter, comme à chaque fois que je viens ici, que ce soit à l’entraînement ou en match. Tout est facile pour moi ici. Je ne pense qu’à prendre du plaisir dans ce tournoi. Chaque année, je l’attends avec impatience. Je vais essayer de ne pas y penser (au triplé). (…) Mais ce serait génial d’y arriver. »

Parfois je pense davantage au résultat et j’oublie ce qui est vraiment important : m’amuser

Pour gérer la pression, le quadruple vainqueur en Grand Chelem a sa propre astuce : s’amuser, sourire comme il l’a maintes fois répété. Son visage ne s’anime pas d’une large risette parce qu’il glane des titres prestigieux, il remporte des matchs parce qu’il arrive à garder sa joie de vivre sur le court. « Je gagne car je souris », s’était-il exprimé après son succès contre Taro Daniel au deuxième tour de Roland-Garros en 2023. « Le sourire est, pour moi, la clef de tout. Le plus important, c’est de s’amuser. »

« Le tennis est ma passion, mon amour », a-t-il de nouveau expliqué devant les journaliste à Indian Wells. « Être ici, c’était un rêve d’enfant. Donc je continue à profiter, vivre mon rêve. J’ai pris conscience de jouer mon meilleur tennis quand je m’amuse sur le court. Parfois je pense davantage au résultat, au fait de devoir gagner le tournoi, et j’oublie ce qui est vraiment important : m’amuser et donner de la joie aux fans (avec des coups spectaculaires). »

Priorité du moment : améliorer son service

Le natif d’El Palmar reste, en même temps, un compétiteur féroce. L’un de ceux qui veulent croquer les trophées les plus rutilants. Pour ce faire, il sait qu’il doit sans cesse, chaque jour, chercher à s’améliorer, que ce soit physiquement, mentalement ou techniquement. En ce sens, il a notamment modifié son geste de service pendant l’intersaison, avec une raquette pointant désormais vers le bas en début de geste et sans temps d’arrêt après le lancer, afin d’avoir « un meilleur rythme ».

« Je travaille encore là-dessus, je progresse », a déclaré le numéro 3 mondial, mesurant 1,83 m, soit une taille relativement petite par rapport aux standards du tennis contemporain. « Je me sens très bien. Je pense que c’est une amélioration de mon service. Je continue à croire en ce geste, parce que je sais que ça va devenir un super service. J’ai énormément confiance en ma deuxième balle, je pense qu’elle est vraiment solide. La première pourrait être meilleure, mais, chaque jour, je sens des progrès. »

JE suis proche de devenir un ‘serve-bot’ (rires)

Actuellement, le comparatif de ses statistiques sur ses mises en jeu entre l’ensemble de la saison 2024 et le début 2025 donne ceci :

  • premières balles réussis : 65,3 % en 2024 | 64,9 % en 2025
  • points gagnés sur premières balles : 73 % en 2024 | 75 % en 2025
  • points gagnés sur deuxièmes balles : 57,4 % en 2024| 56,1 % en 2025
  • jeux de services gagnés : 85,5 % en 2024 | 86,8 % en 2025
  • moyenne d’aces par match : 4,7 en 2024 | 5,9 en 2025
  • moyenne de doubles fautes par match : 2,1 en 2024 | 2,8 en 2025

« Parfois, à l’entraînement ou en match, vous ne vous sentez pas aussi bien que vous le voulez », a ajouté le jeune homme de 21 ans « Dans ces cas-là, il faut savoir séparer le service du jeu. Si le service ne fonctionne pas du tout, vous pouvez toujours très bien jouer à l’échange et vous concentrez là-dessus. Mais actuellement, je me sens très bien (au service). Je suis vraiment content de tout ce que je suis en train de faire avec mon service, je suis proche de devenir un ‘serve-bot’ (rires). » Tout en gardant son sourire, pour rester humain.

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