Ruud, le premier grand titre qui lui manquait : « Cela valait la peine d’attendre »
Avant son sacre à Madrid, le Norvégien avait remporté onze titres en ATP 250 et un en ATP 500.

Miami 2022. Roland-Garros 2022. US Open 2022. Masters 2022. Roland-Garros 2023. Monte-Carlo 2024. Six grandes finales (Masters, Grand Chelem, Masters 1000), six échecs. Avant d’aborder la finale du Masters 1000 madrilène, Casper Ruud avait forcément cette série en tête. La septième a été la bonne grâce une victoire face à Jack Draper (7-5, 3-6, 6-4).
Moqué pour son exclusivité de titres en ATP 250 (onze au total), Ruud avait fait taire quelques critiques l’an passé en remportant l’ATP 500 de Barcelone face à Stefanos Tsitsipas. À Madrid, en 2025, le Norvégien a pris l’ascenseur pour un étage de plus, celui des Masters 1000. Forcément un soulagement pour le joueur de 26 ans.
« Cela a bien sûr un goût très agréable, et je pense que c’est quelque chose qu’il faut savoir faire : gérer et tourner la page après des défaites difficiles si l’on veut progresser », s’est félicité le principal intéressé devant les journalistes. « Si on veut devenir un meilleur joueur dans n’importe quel sport, il faut savoir effacer les souvenirs rapidement. Certaines défaites ont été plus dures que d’autres, mais toutes les défaites que j’ai subies lors des six finales précédentes ont été une source de motivation pour réussir aujourd’hui. »
Hormis la finale de l’US Open face à Carlos Alcaraz, où il s’était incliné en quatre manches et avait laissé échapper la place de numéro un mondial, le Norvégien n’avait pas inscrit le moindre set dans toutes ces autres grandes finales.
Ruud ne s’est jamais découragé
Après sa défaite en finale à Monte-Carlo l’an dernier face à Stefanos Tsitsipas, Casper Ruud semblait presque désabusé, comme conscient qu’il atteignait son plafond de verre dans ces rencontres à plus haut enjeu. Le Norvégien assure qu’il a toujours cru en lui malgré l’enchaînement de ces échecs. Il est très souvent tombé contre meilleur que lui.
« J’ai été dans des positions incroyables au cours de ma carrière, j’ai pu vivre de très belles choses, et malheureusement, j’ai souvent été du côté des perdants dans beaucoup de ces matchs, mais ce n’est pas grave », a relativisé le natif d’Oslo en conférence de presse. « D’une certaine manière, ma carrière s’est mieux déroulée que ce que j’aurais parfois pensé possible. »
« J’ai toujours rêvé de remporter des tournois comme celui-ci, ou des Grands Chelems, ou de devenir numéro 1 mondial, et j’ai été relativement proche, mais ce n’est pas comme si j’avais servi pour le match ou mené largement avant de craquer et perdre. J’ai simplement affronté des joueurs qui ont été meilleurs que moi, et j’ai essayé d’en tirer des leçons en me disant qu’un jour, une autre opportunité se présenterait, et peut-être que je saurais la saisir. Je suppose que c’est ce qui a fait la différence aujourd’hui. »

« Je savais, sur la base de mes six défaites précédentes, que si je ne jouais pas mon meilleur tennis, je n’aurais rien à faire sur le court. C’était donc ça, ma mentalité aujourd’hui », a assuré celui qui sera de retour dans le top 10 lundi (7e mondial, une progression de 8 places).
À l’approche de Roland-Garros (25 mai – 8 juin), où il a donc atteint deux fois la finale, Casper Ruud se replace parmi les sérieux outsiders. Il pourrait se servir du Masters 1000 de Rome qui débute dans quelques jours pour arriver encore plus en forme Porte d’Auteuil.