Bilan 2018 : Le Flop 5 international de la rédaction

2018 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont beaucoup déçus. En ce jour de Noël, la rédaction vous livre son Top 5 international de 2018 (hors football).

N°1 : La réforme de la Coupe Davis

L’argent a enterré une compétition vieille de 118 ans. Créée en 1900, la Coupe Davis a connu sa dernière finale en novembre au stade Pierre-Mauroy de Lille. La plus prestigieuse des compétitions de tennis n’existera plus sous sa forme actuelle. Celle qui faisait son charme. Il n’y aura plus de matchs dantesques dans des ambiances qui transgressent avec le monde du tennis. Le mythe du Saladier d’argent s’est envolé avec le rachat de la compétition par le groupe Kosmos. Désormais, la phase finale de la compétition se déroulera sur terrain neutre. Un moyen d’alléger le calendrier mais surtout de faire rentrer encore plus d’argent dans les caisses de la fédération internationale, et accessoirement de se mettre un grand nombre de joueurs à dos. Ils sont nombreux à avoir l’intention de boycotter cette compétition sans charisme. L’avenir des équipes nationales de tennis reste flou, d’autant plus que l’ATP va relancer sa “Coupe du Monde” en janvier 2020 en Australie. Le tennis se modernisait depuis de nombreuses années mais la Coupe Davis était inamovible. Désormais, le seul repère de la planète tennis n’existe plus et le monde de la petite balle jaune ne tourne plus rond.

N°2 : La gestion du cas Froome par l’UCI

Le 13 décembre 2017, Le Monde révèle un « contrôle anormal » de Christopher Froome. Le quadruple vainqueur du Tour a présenté un taux de salbutamol de 2000 ng/L au soir de la 18eme étape de la Vuelta quand le taux autorisé est de 1000 ng/L. Le coureur de Sky ne comprend pas : « Mon asthme s’est aggravé, j’ai suivi les conseils du médecin pour augmenter le dosage, j’ai pris soin de ne pas dépasser les doses permises ». Ni l’UCI, ni l’AMA, ne communiquent. Ces instances n’avaient pas tergiversé pour Diego Ulissi et Alessandro Petacchi, suspendus neuf mois et un an pour des taux de salbutamol de 1900 et 1320 ng/L. Pendant ce temps, Christopher Froome s’aligne sur le Giro et le remporte avec un numéro historique le 25 mai. La performance est exceptionnelle, mais comment l’apprécier ? Excédé par un statu quo insupportable, Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, interdit la venue de Christopher Froome le 1er juillet 2018. Miracle, le lendemain, l’UCI prend une décision officielle : elle blanchit Christopher Froome, assurant que les recherches de l’AMA sur les taux de salbutamol ne sont pas assez conséquentes pour en comprendre les variations. Il n’y a pas de coupable officiel dans l’affaire, mais il y a une victime : la crédibilité du cyclisme.

N°3 : Andy Murray, retour manqué

Le 1er janvier 2018, Andy Murray était 16eme mondial. Malgré une saison écourtée en 2017, le Britannique avait passé huit mois au sommet du tennis mondial. Ce classement ne reflétait pas la qualité du joueur mais mettait en avant les difficultés physique du double vainqueur de Wimbledon. C’était il y a un an. Il y a une éternité. Depuis, le natif de Glasgow n’y arrive plus. Ni à gagner, ni à se débarrasser des problèmes que lui posent son corps. Sa date de retour est éternellement repoussée, et ce, même s’il a accepté de se faire opérer de la hanche. Son nombre de points au classement ATP a diminué comme peau de chagrin et malgré quelques matchs joués, il est aujourd’hui 257eme mondial. C’est toujours mieux que sa 839eme place du 16 juillet mais le chemin semble tout aussi long pour retrouver les sommets. Il n’a enchaîné deux victoires consécutives qu’à deux reprises cette saison, à Washington où il a fondu en larmes, et à Shenzhen. Ses neufs défaites en 86 matchs de l’année 2016 ne sont plus qu’un lointain souvenir. Son opération semble lui poser encore de gros problèmes et il n’y a qu’en observant une longue période de convalescence qu’il va pouvoir espérer recommencer à gagner des titres.

N°4 : Woods et les Etats-Unis, quelle déception !

Tenante du titre après sa victoire en 2016, l’équipe américaine de golf était très attendue lors de cette édition 2018 de la Ryder Cup. Au final, ce sont les Européens qui se sont imposés (17,5-10,5). Pourtant, à Saint-Quentin-en-Yvelines, les protégés de Jim Furyk enregistraient le grand retour de Tiger Woods, ancien numéro 1 mondial, absent lors des deux dernières éditions mais présent pour la huitième fois. Beaucoup d’espoirs avaient été placés en celui qui venait tout juste de rafler « The Tour Championship » en Géorgie (États-Unis). Sa première victoire depuis 2013. Pourtant, ce qui aurait dû être une grande fête s’est rapidement transformé en cauchemar. Après la première session de « fourballs » du vendredi matin, les Américains menaient 3-1. A l’issue des « foursomes » de l’après-midi, les Européens ont fait carton plein, enlevant toutes les rencontres et repassant devant (5-3). Dès lors, les hommes de Thomas Bjorn n’ont plus rien laissé passer ou presque. Ils ont même réussi à mettre en échec l’immense Tiger Woods, défait dans tous ses duels (quatre défaites en autant de matchs). Malgré le soutien certain du public, la légende n’a pas su se montrer adroite dans ses mises en jeu et a clairement manqué de réussite au putting.

N°5 : La Russie toujours mis au ban du sport international

La Russie et le dopage, c’est malheureusement une histoire qui dure… Révélé en 2014, le scandale du dopage d’Etat organisé en Russie a continué d’avoir des répercussions en 2018. A l’occasion de deux des principaux événements de l’année, à savoir les Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang et les championnats d’Europe d’athlétisme de Berlin, les sportifs russes autorisés (c’est-à-dire ceux n’ayant jamais été contrôlés positifs et ceux dont le nom n’est jamais apparu dans des dossiers suspects) ont pu participer sous une bannière neutre (168 aux JO, 30 à l’Euro d’athlétisme). Mais cela n’a pas empêché deux Russes d’être contrôlés positifs : le curleur Aleksandr Krushelnitskiy et la pilote de bobsleigh Nadezhda Sergeeva. Le 20 septembre, l’Agence mondiale antidopage a voté en faveur du rétablissement de l’Agence russe antidopage, ce qui lui permettra de contrôler à nouveau ses athlètes et candidater à l’organisation de compétitions internationales. A ce jour, la Fédération russe d’athlétisme reste en revanche suspendue par la Fédération internationale jusqu’à nouvel ordre.

Egalement cités : Problèmes de l’AIBA, Vettel, Lochte, Vonn, Fédération US de gym, Ricciardo, équipe d’Australie de rugby, Movistar, WEC et Toyota…

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