L’Italie s’habitue au toit du monde : elle remporte la Coupe Davis pour la trosième année consécutive
Contre l’Espagne, Matteo Berrettini et Flavio Cobolli ont remporté leurs deux simples, comme en quarts et demi-finales.
L’Italie et la Coupe Davis 2025 – Laurent Lairys / Psnewz
C’est une tradition qui perdure. Depuis trois ans, fin novembre, l’Italie ajoute son nom au palmarès de la Coupe Davis. Les deux années précédentes, elle triomphait en Espagne, sa victime en finale en 2025. Cette saison, les Transalpins ont pu célébrer le Saladier d’argent devant leur public, à Bologne.
Aucun pays n’avait gagné trois années de suite la compétition depuis les États-Unis, vainqueurs de cinq éditions consécutives entre 1968 et 1972. Les Italiens peuvent être encore plus fiers : ils étaient privés de leurs deux meilleurs joueurs au classement ATP, Jannik Sinner et Lorenzo Musetti.
Ils ont pu compter sur Matteo Berrettini et Flavio Cobolli, deux lieutenants impeccables tout au long de la semaine. Ils ont remporté tous leurs simples et le premier d’entre eux n’a pas lâché le moindre set. Suffisant pour éviter à Simone Bolelli et Andrea Vavassori d’avoir à disputer le moindre match de double. Une joie immense pour les deux intéressés.
C’est le plus beau jour de ma vie
« Ce trophée signifie beaucoup pour moi. J’étais un peu tendu », a réagi Cobolli après sa victoire arrachée face à Jaume Munar (1-6, 7-6, 7-5). Mais à la fin, j’ai essayé de jouer mon jeu, de prendre de l’énergie depuis le banc, depuis le public. J’ai essayé de rester positif aussi au début du deuxième set, mais ce n’est pas facile de jouer ce genre de match. Je suis vraiment heureux car j’ai joué mon meilleur tennis aux moments cruciaux. Et c’est le plus beau jour de ma vie (rires). »
« On a commencé à crier aussi fort qu’on pouvait. Je pense que c’est ça notre force, notre arme », s’est félicité Matteo Berrettini, vainqueur de Pablo Carreno Busta (6-3, 6-4) dans le premier match de la journée. « Nous sommes tellement unis. Nous jouons ensemble. Peu importe qui joue. On joue toujours à cinq, et à six avec le capitaine.C’était un effort d’équipe même si nous n’avons joué que deux simples. C’est pour ça que c’est spécial. »
Filippo Volandri, le capitaine de l’équipe italienne, est apparu très ému devant les journalistes : « C’est une sensation incroyable. Oui, Lorenzo (Sonego) m’a appris à dire “incroyable”. Nous avons gagné trois Coupes Davis, mais celle-ci est complètement différente, devant notre public, dans notre pays. Je n’ai pas pleuré pour les deux premières, mais j’ai pleuré pour celle-ci parce qu’elle signifie beaucoup pour moi. Je dois seulement remercier ces gars. Ils sont incroyables, l’effort qu’ils ont fait… Ce trophée incroyable. Je suis tellement fier. Nous devons tous être fiers de ces gars. »
L’Italie tentera de remettre ça l’année prochaine : elle est déjà qualifiée pour le Final 8, toujours à Bologne.