Coupe Davis : « Les JO » pour Grosjean, la « Coupe du Monde » pour Paire

Dimanche, à la veille du coup d’envoi de la phase finale de la nouvelle formule de la Coupe Davis à Madrid, le capitaine Sébastien Grosjean et Benoît Paire ont évoqué le format tout neuf de cette épreuve. Le premier a l’impression d’être aux Jeux Olympiques, le second à la Coupe du Monde.

Pour beaucoup d’observateurs, la Coupe Davis dans son nouveau schéma a perdu tout son charme, avec cette phase finale disputée dans un seul et même lieu (Madrid) et lors de match disputés en deux sets quand l’histoire de l’épreuve a toujours voulu des batailles (souvent épiques) en cinq manches dans des stades survoltés. Il va falloir s’y faire : cette formule (révolue) qui faisait un carton auprès des fans, beaucoup moins du côté des joueurs, est définitivement enterrée et pour la première fois, le trophée se jouera sur six jours, à partir de lundi (jusqu’à dimanche, date de la finale) dans la capitale espagnole, où toutes les équipes ont pris leurs quartiers depuis plusieurs jours déjà. L’occasion pour le clan français de prendre la température de ce nouveau format. Lors du média day de dimanche au lendemain du dîner officiel, le capitaine des Bleus Sébastien Grosjean et l’un de ses joueurs Benoît Paire ont fait part de leur premier sentiment, le premier révélant une impression d’être aux Jeux Olympiques, quand le second perçoit, lui, une dimension internationale lui faisant davantage penser à un Mondial. « Le site est confortable, avec sept courts d’entraînement. Dans les vestiaires (des Algeco fonctionnels), il y a de la place. On peut même manger si on le souhaite. Les joueurs sont agréablement surpris. C’est unique, spécial, un peu comme aux JO avec toutes les nations au Village. Le dîner officiel, c’était particulier avec les 18 pays à table. Je suis impatient que ça démarre, parce qu’avec ce format, on a attendu toute l’année…», témoigne dans des propos relayés par L’Equipe un Grosjean, qui étrennera ses galons de capitaine (« Je succède à des noms prestigieux, à des capitaines qui ont apporté énormément, c’est une fierté »), mardi face au Japon (11h00).

Paire : « Ca va être très fun et très sérieux »

« Ce nouveau format, je l’aime bien. Je prends du plaisir. Je me dis que ça fait un peu Coupe du Monde. C’est très excitant. J’espère qu’il y aura du monde pour venir nous supporter », confie de son côté Paire, qui espère que le glorieux passé de la France dans cette compétition attirera du monde à la Caja Magica, conscient néanmoins qu’il ne doit pas s’attendre à revivre une atmosphère semblable à celle du stade Pierre-Mauroy. « Ce n’est pas la même chose qu’à Lille en demi-finale dans un stade immense. Mais c’est quand même l’équipe de France qui joue, c’est quelque chose d’important. Nous, on est là, tous les joueurs se connaissaent. Ça va être très fun et très sérieux, avec l’envie de gagner. » Et même d’aller au bout pour les Français, qui seront également représentés par Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga (sans oublier Ugo Humbert, sparring-partner et éventuel remplaçant), ainsi que Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert en ce qui concerne le double.

Grosjean : « Jo, le sens très motivé ! »

« Quand on a gagné tous les tournois du Grand Chelem, c’est que l’on fait partie des tout meilleurs en double, mais j’avais fait ma sélection avant qu’il ne rejoue très bien. C’est un plus de les avoir en grande forme, évidemment (…) On est ambitieux et on ressent cette pression positive. On a envie d’être là, l’ambiance est excellente. Il y a toujours ce privilège et cet honneur de jouer pour la France. On est là avec beaucoup d’énergie. Jo (Tsonga), je le sens très motivé, sur le court ou en dehors, il a retrouvé son niveau de jeu, la confiance et l’envie. Gaël (Monfils) est arrivé samedi (…)  J’espère que l’ on fera une super Coupe Davis et que nos supporters viendront la prochaine fois. Car on en a vraiment besoin. » Mécontente, l’association des supporters des Bleus a en effet décidé de boycotter cette première année post-Coupe Davis dans son format historique. C’est donc sans leurs fans que Monfils et les siens ouvriront le bal mardi face aux Japonais sans Kei Nishikori, avant d’affronter la Serbie de Novak Djokovic.

« On a nos survêts équipe de France ! Notre équipe a ce qu’il faut pour aller loin. Mais ça va très vite. On est dans une poule avec la Serbie de Djokovic, le numéro deux devra gagner son match. Avec le Japon, il n’y a pas Nishikori mais Nishioka est très bon. Il faut grappiller des points en simple avec notre équipe de double qui est favorite contre toutes les autres. Il y a moins le droit à l’erreur dans cette formule », prévient Benoît Paire, pressé comme ses coéquipiers d’être à mardi pour découvrir cette nouvelle formule. Une formule qui interpelle plus qu’elle ne passionne pour le moment.

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