2 novembre 1986 : Le jour où Becker a remporté la première édition du tournoi de Paris-Bercy

Chaque jour, Tennis Majors remonte le temps pour revenir sur un événement marquant pour la planète tennis. Le 2 novembre 1986, Boris Becker remporte la première édition du tournoi de Paris-Bercy.

Boris Becker, November 2, On this Day, Bercy (©) Panoramic / Tennis Majors

Ce qui s’est passé ce jour-là et pourquoi c’est historique : Becker offre une superbe pub au nouveau tournoi parisien

Ce jour-là, le 2 novembre 1986, Boris Becker remporte la première édition du tournoi de Paris-Bercy. En finale, l’Allemand domine le qualifié espagnol, Sergio Casal, 100e mondial (6-4, 6-3, 7-6). Pour sa première édition, les organisateurs n’auraient pu rêver d’un meilleur vainqueur pour promouvoir leur tournoi, « Boum Boum » étant alors au sommet de sa célébrité, talonnant Lendl dans la course à la première place mondiale.

L’acteur : Boris Becker

  • Boris Becker, futur crack mondial et plus jeune vainqueur de l’histoire à Wimbledon

Boris Becker est né en 1967. En 1985, à 17 ans, l’Allemand devient le plus jeune vainqueur de l’histoire de Wimbledon, dominant Kevin Curren en finale (6-3 6-7 7-6-4). Son service très puissant, qu’il suit le plus souvent au filet, lui vaut le surnom de « Boum-Boum ». Il est célèbre pour ses spectaculaires plongeons à la volée, et c’est aussi un joueur très expressif, capable parfois de « péter les plombs ». Après son superbe succès à Wimbledon, l’Allemand confirme son statut en remportant le tournoi de Cincinnati, battant Mats Wilander en finale (6-4 6-2). Il termine l’année à la 6e place mondiale et se qualifie ainsi pour le Masters où il se hisse jusqu’en finale, où il est surclassé par Ivan Lendl (6-2 7-6 6-3). Tout en puissance, Becker parvient à conserver son titre à Wimbledon en 1986, en battant cette fois en finale le numéro 1 mondial, Ivan Lendl (6-4 6-3 7-5). Le voilà maintenant 2e mondial. Après un autre titre glané à Toronto aux dépens de Stefan Edberg (6-4, 3-6, 6-3), il se présente à l’US Open en partageant le statut de grand favori avec Lendl, mais il est surpris par Miloslav Mecir en demi-finale (4-6, 6-3, 6-4, 3-6, 6-3).

Le lieu : Le bouillant POPB

Le tournoi de Paris-Bercy a lieu en 1986 pour la première fois, au Palais Omnisports de Paris-Bercy, qui a été inauguré en 1984 et peut accueillir 15000 spectateurs. Il remplace l’ancien Open de Paris, qui s’était tenu au Stade Pierre de Coubertin de 1969 à 1982.

L’histoire : Becker, à jamais le premier après une victoire en finale face au qualifié Casal

En 1986, le tournoi de Paris-Bercy vient seulement de voir le jour, mais il a déjà attiré six joueurs du top 10 : Boris Becker (n°2), Yannick Noah (n°5), Miloslav Mecir (n°6), Henri Leconte (n°7) et John McEnroe (n°10). 

Becker a gagné deux tournois lors des deux semaines précédant Bercy, à Sydney (où il a battu le n°1 mondial, Ivan Lendl, 3-6, 7-6, 6-2, 6-0) et à Tokyo (aux dépens de Stefan Edberg, 7-6, 6-1). Malgré ce calendrier un peu fou, l’Allemand ne semble pas affecté par le décalage horaire, et il se fraye un chemin jusqu’en finale en ne perdant qu’un seul set, en demi-finale, face à Henri Leconte (6-1, 3-6, 6-3).

Le deuxième finaliste, Sergio Casal, n’était pas aussi attendu à ce stade du tournoi. L’Espagnol est passé par les qualifications, avant de battre John McEnroe en quarts de finale (6-3, 7-6). C’est au cours de ce match que l’ancien premier mondial connaîtra l’une de ses plus célèbres sautes d’humeur, allant jusqu’à hurler à l’arbitre (entre autres) : « vous êtes le pire arbitre que j’aie vu de ma vie », une tirade qui lui vaudra 21 jours de suspension.

Le dimanche 2 novembre, Becker tient son rang. Il met un terme au beau parcours de Casal, lui assénant 22 aces pour prendre le dessus, 6-4, 6-3, 7-6. Casal ne passe pas à côté de sa finale, mais l’Allemand est simplement trop fort. Interviewé des années plus tard par 15-lovetennis.com, l’Espagnol se souviendra : « Sur une moquette comme le « Supreme », extrêmement rapide et au rebond bas, Becker était invincible. Contrairement aux matches contre McEnroe ou Mayotte, je n’ai jamais eu la sensation de pouvoir gagner, juste de retarder l’échéance. C’était impossible de lui prendre son service. »

« Dans ces circonstances, après avoir passé autant de temps dans l’avion, en ayant joué sur différents continents, dans différentes villes et sur des surfaces différentes – je ne pensais pouvoir y arriver », commente Becker, en référence à ses tournois en Australie et au Japon.

La postérité du moment : Boris Becker empochera deux autres titres dans la capitale parisienne

Boris Becker s’imposera à deux autres reprises à Bercy, en 1989 (dominant alors Stefan Edberg, 6-4, 6-3, 6-3) et en 1992 (aux dépens de Guy Forget, 7-6, 6-3, 3-6, 6-3).

Avec son ami Emilio Sanchez, Sergio Casal remportera deux tournois du Grand Chelem (l’US Open 1988 et Roland-Garros 1990), et, une fois retraités, les deux compères créeront l’une des plus célèbres académies de tennis au monde, à Barcelone, la Sanchez-Casal Academy.

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