“99% ne sont pas payés” : Les coaches ATP et WTA face à leur zone de non-droit

De nombreux coaches sur les circuits ATP et WTA sont en ce moment privés de tout revenu. Et ne bénéficient d’aucun système de soutien selon le pays dont ils dépendent.

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Souvent payés à la semaine ou au mois par leurs joueurs, de nombreux coaches sur les circuits ATP et WTA sont en ce moment privés de tout revenu. Et ne bénéficient d’aucun système de soutien selon le pays dont ils dépendent. Les coaches ATP et WTA font donc aujourd’hui face à leur zone de non-droit.

“Merci à mon équipe. Je ne serais pas là sans eux. Un remerciement spécial à mon entraîneur qui a cru en moi et m’a aidé à atteindre ce niveau.” Combien de fois entendons-nous cela de la part de joueurs et de joueuses lors de cérémonies de remise de trophées ou pendant des conférences de presse ? Mais en ce moment, dans ce monde en mode Covid-19, certains entraîneurs se demandent si certains de ces mots n’étaient que cela finalement : des mots. Alors que tout le circuit a dû appuyer sur pause, la plupart des joueurs sont toujours confinés chez eux et ceux qui vivent dans des pays assouplissant les mesures ne sont pas encore totalement de retour à l’entraînement. Et il n’y a toujours pas de calendrier pour la reprise des tournois sur les circuits ATP et WTA.

“99% des coaches pour le moment ne sont pas payés”

Partout dans le monde se mettent en place diverses initiatives pour mettre en place des fonds de soutien afin d’aider les joueurs, en particulier les moins bien classés. Ce que nous n’entendons pas assez en revanche, c’est qu’il reste une autre population qui souffre en ce moment dans le monde du tennis, une population qui dépend financièrement des joueurs : leurs coaches. Que se passe-t-il avec eux en ce moment ? Voilà le coeur du problème : le coaching sur le Tour, même au plus haut niveau de celui-ci, n’implique pas la moindre sécurité de l’emploi dans ses éléments les plus basiques. Si leurs joueurs ne décident pas en ce moment de les soutenir pendant cette période d’inactivité, alors les coaches atterrissent dans un no man’s land. Que ce soit les quelque 200 certifiés par l’ATP et la WTA, ou tous les autres.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, les coaches n’amassent pas du tout les fortunes de prize money qu’on peut voir pleuvoir en Masters 1000 et en Grand Chelem pour les joueurs. Evidemment, il y a une minorité qui même en ce moment ne souffre pas financièrement de cette crise, mais la majeure partie d’entre eux n’a pas ce luxe. Aucune situation de coaching ne ressemble à une autre : chaque accord avec joueurs et joueuses est différent, chaque parcours personnel aussi.

La plupart d’entre eux, lorsqu’ils travaillent avec un joueur spécifique, ont un revenu confortable. Mais c’est à la semaine ou au mois, rarement à l’année et en contrat, et tout peut s’arrêter du jour au lendemain. L’assurance maladie ou la cotisation retraite n’est pas non plus automatique et,  selon le pays d’origine, le système de soutien aux travailleurs indépendants peut varier considérablement. Comme tout autre travailleur, ils ont des familles à charge, parfois des prêts à rembourser. Leur niveau de vie dépend de joueurs qui, à l’heure actuelle, ne peuvent plus jouer, et donc avec ces joueurs à l’arrêt, tout ce qu’ils génèrent pour l’économie du tennis prend aussi le mur.

Darren Cahill, qui fait actuellement partie de l’équipe de Simona Halep et qui est coach au plus haut niveau depuis des décennies (Andre Agassi, Lleyton Hewitt), va droit au but : en ce moment, les entraîneurs n’ont plus aucun revenu. “Il n’y a aucune sécurité pour les coaches. 99% pour le moment ne sont pas payés. Et c’est pareil pour les joueurs, à moins que vous ne soyez l’un des meilleurs et que vous ayez de l’argent des sponsors. Il est donc extrêmement difficile d’être coach sur la WTA ou l’ATP de nos jours. Le coach n’est pas du tout protégé.”

Simona Halep with coach Darren Cahill during 2018 Australian Open

Sam Sumyk, ancien entraîneur de Victoria Azarenka ou encore Garbine Muguruza, et plus récemment d’Anastasia Pavlyuchenkova, n’est pas surpris du peu de soin accordé aux entraîneurs en ce moment. “Je ne pense pas que ce soit le problème des instances du tennis : à nous de prendre nos destins en mains, pourquoi attendre quelque chose qui ne viendra jamais ? On ne va rien recevoir comme aide en ce moment, à moins d’avoir un contrat bien spécifique, mais ça concerne très peu de coaches. Il n’y a rien qui existe, ce n’est pas compliqué.”

“Ce sont des chefs d’entreprise, elles ont des responsabilités envers les gens qu’elles emploient”

Wim Fissette, coach de Naomi Osaka, confirme. Il a connu toutes sortes de situations en gravissant les échelons du coaching, il sait donc que beaucoup de ses collègues galèrent en ce moment. “Pour beaucoup de coaches, ça peut devenir terrible financièrement. J’ai eu toutes sortes de contrat dans ma carrière : au jour, à la semaine, au mois ou à l’année. La plupart des coaches ont des contrats au jour ou à la semaine donc beaucoup d’entre eux vont se retrouver au chômage là.”

Plus aucun revenu pendant des mois, c’est ce qui aurait pu arriver à Thomas Drouet, l’entraîneur français de Wang Qiang, no.1 chinoise et joueuse du Top 30. Confiné en France alors que sa joueuse est en Chine, le Français a fini par trouver un accord avec elle afin de ne pas se retrouver sans plus rien et ce pour une durée indéfinie. Et ce malgré un contrat de plusieurs semaines de travail, sur et hors compétition, signé pour l’année.

L’histoire a trouvé une fin heureuse à la mi-avril, mais cela a fait comprendre à Drouet que quelque chose devait changer dans le monde du coaching. “On travaille avec des joueuses qui gagnent beaucoup d’argent : elles pourraient nous donner une somme chaque mois pour nous aider. Ce sont des chefs d’entreprise, elles ont des responsabilités envers les gens qu’elles emploient. Il y a des cours organisés par la WTA pour leur apprendre à gérer Instagram, qu’ils en mettent aussi en place pour cet aspect du job.”

Thomas Drouet wants a strong action from the coaches.

Drouet a créé un groupe de discussion avec tous les entraîneurs certifiés de la WTA, afin de partager des informations et de l’aide en cette période difficile, et afin de voir si les coachs dans leur ensemble pourraient s’unir autour d’un projet. “Ce n’est pas normal qu’on soit dans cette situation. Je ne sais pas combien il y a de joueuses qui ont dit à leur coach ‘Je vais t’aider’… J’essaie de récupérer les informations auprès d’autres coaches sur les types de contrats, pour savoir aussi combien n’en ont même pas, afin de montrer à la WTA qu’on est précaire.”

Drouet souhaiterait la création d’un syndicat puis la mise en place d’un un filet de sécurité avec un cadre bien défini pour toutes les personnes concernées. “On pourrait y arriver si on réussissait à se mettre d’accord sur les revendications.” Et quelles seraient-elles ? “Déjà, une assurance maladie internationale, mais aussi une cotisation pour notre retraite. Il faudrait aussi un cadre juridique : on pourrait créer une association de coaches, un syndicat, et en échange d’une cotisation, on aurait à disposition un avocat qui aiderait dans la création des contrats et dans les éventuels litiges qui surviendraient. La WTA réussit bien à organiser assurance et pension pour ses joueuses. Et nous, quels sont les avantages réels du “Coach Program” de la WTA et de la catégorie Gold Coach ? S’ils nous aidaient à mettre en place l’assurance, la retraite et le cadre juridique, ce serait déjà bien.”

“On pourrait créer un syndicat”

Il n’est pas le seul à espérer que cette crise sera le dernier signal d’alarme nécessaire à l’organisation des coaches. Darren Cahill les appelle aussi à faire quelque chose maintenant. “Il sera important pour les coaches de se réunir et de mettre en place des choses qui les aideront à l’avenir. Cela pourrait être la standardisation des contrats, ou une clause de résiliation. Il doit y avoir une certaine sécurité qui donne aux entraîneurs la possibilité d’être un peu protégés. Même pourquoi pas en se joignant à l’assurance des joueurs, ce qui nous aiderait beaucoup lorsque nous voyageons.”

En tant qu’entrepreneurs indépendants et venant de tant de pays différents, de nombreux coaches n’entrent dans aucune case dans les divers systèmes d’aide pour obtenir une assurance maladie ou des cotisations retraite, ni en ce moment une quelconque aide financière pour ce chômage technique. Ceux qui n’ont pas eu les moyens de se construire tout ça eux-mêmes vivent sur le fil du rasoir.

Frédéric Fontang sait qu’il fait partie des quelques chanceux aujourd’hui, car il fait partie de l’équipe de la star montante Felix Auger-Aliassime. Il travaille avec quelqu’un qui peut se permettre de garder l’équipe malgré la pandémie mondiale et qui a tenu à le faire. “Mon cas est un peu particulier, je suis malgré tout payé à la semaine mais avec un joueur qui est déjà à un certain niveau. Je partage quand même une certaine précarité avec certains entraîneurs qui sont dans mon profil, à savoir pas employés par une fédération et payés à la semaine. Si je ne suis pas avec Felix, je ne suis pas rémunéré. Mais j’ai la chance d’être avec un joueur qui est déjà dans le Top 20, donc on reste actif et il a les moyens d’assumer une équipe.”

Fontang a appris très tôt les règles de survie dans le monde du coaching. “Ce qui se passe aujourd’hui montre que le coach est en situation de faiblesse. Après il y a certains joueurs qui sont très respectueux, qui ont certaines valeurs et d’autres pas : ce n’est pas un jugement, c’est un fait. Je n’ai jamais été salarié en tant que coach et c’est comme ça pour 90% des coaches sur le circuit. Il n’y a aucune protection si on ne se la crée pas nous-mêmes. Je dis toujours aux jeunes entraîneurs de bien s’assurer de ne pas être totalement dépendants de leur joueur financièrement. Il faut construire quelque chose à côté. Pour ceux qui sont en ce moment vraiment en difficulté, qui ne se rendait pas compte que c’était vraiment un métier précaire, peut-être là vont-ils réaliser. Il ne faut pas mettre tous les oeufs dans le même panier.”

L’ATP, comme la WTA, a créé une association de coaches certifiés. “On paie une cotisation”, explique Fontang. “On est coach ATP certifié avec accès aux informations du players’ zone, avec une assurance responsabilité civile et aussi une assurance santé, mais je ne sais pas trop ce qu’elle vaut donc je conseillerai quand même de prendre quelque chose à côté.”

Fontang en est reconnaissant, mais estime que ce n’est pas suffisant, et encore moins en ce moment. “Ils essaient d’être actifs, mais on est loin pour l’instant d’une certaine sécurité, notamment par rapport aux contrats. Et puis on ne doit pas être plus de 200 personnes, certifiées, ATP et WTA réunis, donc quel pouvoir peut-on avoir ? Si les joueurs reçoivent de l’argent via des fonds de soutien, ceux qui ont des bonnes valeurs devraient partager avec leurs équipes. Mais là on est dans le fondement du truc… C’est toujours délicat de parler de cet aspect financier avec les joueurs. J’espère qu’on va oeuvrer vers un peu plus de reconnaissance.”

Et quid des fonds ? Nous entendons parler d’initiatives légitimes pour créer des fonds de secours pour les joueurs, mais ne devrait-il pas y avoir un pourcentage obligatoire de cet argent donné aux équipes ? Ainsi, les coaches mais aussi les préparateurs physiques et les physiothérapeutes obtiendraient quelque chose. Darren Cahill espère que les joueurs prendront les bonnes décisions. “Les joueurs sont les acteurs les plus importants et ils méritent de recevoir cette aide en premier. Et ensuite s’ils peuvent trouver un moyen d’aider leurs coaches, ce serait formidable.”

Thomas Drouet aimerait lui plus de certitudes. “Ils pourraient faire des fonds de soutien pour les joueurs et les joueuses en organisant un pourcentage qui serait redistribué aux équipes. On gagne zéro, la banque s’en moque et on doit continuer à payer les crédits. Quand j’en entends dire qu’on doit annuler la saison… Mais ce n’est pas possible ! C’est horrible. Tout ça montre bien notre niveau de reconnaissance dans ce sport. Malheureusement je ne pense pas qu’il y aura un changement profond. Est-ce que les joueurs et les joueuses qui ne veulent déjà pas nous aider maintenant vont se battre après pour qu’on ait un autre statut ? Il n’y a personne derrière nous.”

Si une chose positive devait sortir de la crise que les coaches traverse, ne serait-ce pas de lancer enfin une action collective ? Sam Sumyk plaide également pour mieux reconnaître le travail des entraîneurs. “Que le système change, ça aurait été une bonne chose depuis longtemps déjà. Il devrait y avoir une force commune dans notre métier qui pour le moment n’existe pas. On appellerait ça un syndicat peut-être, qui serait là pour défendre les intérêts des coaches et surtout pour leur apporter une certaine sécurité. Ce n’est pas dans le sens ‘on combat tout, on aime rien’, mais dans un sens très constructif. Créer une plateforme où tout débat serait le bienvenu pour améliorer les conditions de travail des coaches, surtout quand ça se passe mal. On n’est pas dans le monde des bisounours.”

Sumyk est d’accord pour dire que des droits de base devraient être mis en place pour les coaches. “Il faudrait une assurance médicale, un fond commun pour les retraites.” Et, plus que tout, il faudrait qu’on les écoute. “Il nous faut quand même une voix, car on reste une population importante dans le monde du tennis. On ne sera jamais plus important que les joueurs qui sont les acteurs principaux, mais on doit quand même se faire un peu respecter et ne pas être une valeur qu’on jette à la poubelle si quelqu’un se lève du mauvais pied.”

“Il me semble que c’est du chacun pour soi”

Mais Sumyk n’est pas certain que les coaches soient prêts à s’unir pour combattre. “Moi j’aimerais bien qu’on s’organise, mais je ne suis pas sûr que ça puisse exister. Le monde des coaches, on ne se fait pas tous la bise le matin, il ne faut pas croire ça. Il me semble que c’est du chacun pour soi. Les coaches entre eux ont déjà du mal à échanger sur le tennis alors le reste me semble compliqué.” En revanche, l’idée d’une plateforme, ça aurait peut-être une chance de fonctionner. “Un syndicat ou une plateforme, c’est totalement différent car tout le monde y trouverait son intérêt. On n’est pas obligé d’avoir tous le même avis pour faire avancer les choses.”

Mike Anders, chef du programme de coaching de la WTA, est bien conscient des difficultés du moment. Idéalement, bien sûr, la WTA interviendrait mais, comme il nous l’a dit, ce n’est pas si simple. “Nous savons bien que presque tout le monde a un grand besoin d’aide financière. C’est quelque chose que nous avons définitivement examiné. Mais avec le nombre de personnes qui ont vraiment besoin de soutien, cela rend la tâche difficile. Aussi par rapport la structure du Tour (50% de joueurs, 50% de tournois), ça complique les choses. Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons. Et pour un véritable système de soutien financier formel, je ne suis pas sûr de ce que nous sommes légalement autorisés à faire par rapport à notre la structure et aux différentes lois du travail, car les entraîneurs ne sont pas nos employés. Et aussi avec le nombre d’entraîneurs, de joueurs, de tournois qui font mal en ce moment, ça dilue vraiment les sommes.”

“On va essayer de donner aux coaches l’occasion de mettre en valeur leurs compétences”

Les instances ne peuvent pas non plus forcer la main des joueurs et des joueuses. “Les joueurs sont des entrepreneurs indépendants, nous ne pouvons donc pas leur faire faire quoi que ce soit.” Mais Anders nous assure qu’ils sont encore en train de chercher comment aider les coaches en ce temps difficiles. “Il s’agit de travailler avec toutes les différentes parties prenantes pour voir ce qui est disponible et comment nous pouvons les aider. Nous examinons la situation.”

L’aide pourrait ainsi ne pas être forcément financière. “J’essaie de voir ce que nous pouvons offrir virtuellement. Nous faisons actuellement beaucoup de perfectionnement professionnel pour les aider à acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux diplômes. Nous avons également organisé un webinaire sur l’analyse. Nous essayons de développer des opportunités: leur donner une plate-forme où ils peuvent commencer à se promouvoir. Nous avons remodelé la page des entraîneurs sur le site web de la WTA. Nous allons essayer de leur donner l’occasion de mettre en valeur leurs compétences, d’utiliser notre plateforme pour les aider.” Et Anders va aussi essayer de s’assurer que lorsque le circuit reprendra, certains tournois ne seront pas tentés de couper les avantages sur site des coaches membres du programme.

Logo WTA

Ce que cette pandémie met en évidence dans le tennis n’est pas seulement les problèmes de redistribution entre les joueurs, mais aussi le manque réel de structure de l’ensemble. Il devrait tout de même y avoir un moyen de créer un système sur lequel les équipes de joueurs, qui se sont considérablement agrandies ces derniers temps et dont le rôle est d’une importance indéniable pour la qualité du sport (et aussi pour la valeur du divertissement sportif si l’on en juge par les différentes conférences des entraîneurs, clinics, mais aussi coaching sur le court mis en place ces dernières années) pourraient se reposer lorsque les joueurs les renvoient ou quand, oui, une pandémie frappe ou lorsqu’ils tombent malades, se blessent au travail ou partent à la retraite.

Cela semble plus qu’étrange que dans un sport professionnel où des millions de dollars circulent, les coaches pourraient être laissés sur le bord de la route pendant une pandémie sans que les gens ne battent un cil. Visibles et portés aux nues quand tout va bien, invisibles dès qu’un problème survient.

Les joueurs sont obligés d’investir beaucoup d’argent dans leurs carrières et le coût d’avoir une équipe est élevé, mais si l’on fait ce choix, il faut également s’assurer que l’équipe peut être correctement prise en charge. Cela signifie peut-être une baisse des revenus de l’entraîneur en échange d’une contribution à l’assurance maladie et à la caisse de retraite. Peut-être que cela signifie d’autres ajustements des deux côtés.

Aider les coaches actuellement en difficulté et ceux qui auront perdu leur emploi pendant la pandémie est un moyen de s’assurer que ces personnes dont 90% des joueurs auront besoin à la reprise pourront toujours faire ce travail. C’est un moyen d’assurer la continuité et la qualité de la performance. Cette qualité qui attire les investisseurs dans le tennis, et pour les joueurs, cette même  qualité qui les conduit à s’améliorer et donc à gagner plus d’argent. Le Covid-19 fait des ravages dans le monde du tennis, révélant également au passage des faiblesses qui auraient dû être corrigées il y a longtemps.

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