Badosa dénonce des conditions “lamentables” et raconte ses crises d’angoisse, son coach lui rend hommage

Seule joueuse testée positive à la Covid-19 sur le sol australien, Paula Badosa doit faire face à une quarantaine encore plus stricte, dans un hôtel médicalisé. L’Espagnol se sent “abandonnée” par l’organisation de l’Open d’Australie, tandis que son coach Javier Marti lui a envoyé un émouvant message de soutien sur Instagram.

Paula Badosa_Abu Dhabi Paula Badosa of Spain in action during her second round match at the 2021 Abu Dhabi WTA Womens Tennis Open WTA 500 tournament Alize Cornet of France

La situation des 72 joueuses et joueurs strictement confinés dans leur chambre d’hôtel pendant 14 jours, parce que considérés comme cas contacts de personnes testées positives à la Covid-19 dans l’avion les transportant jusqu’à Melbourne, n’est pas simple. Celle de Paula Badosa l’est encore moins. L’Espagnole (23 ans) est la seule des participants à l’Open d’Australie à avoir été testée positive une fois arrivée sur l’île-continent.

Déjà concernée par la quarantaine stricte des cas contacts à sa sortie de l’avion, la 67e joueuse mondiale a depuis été envoyée dans un hôtel médicalisé où elle se retrouve toute seule, éloignée de son coach et sans moyen matériel de se maintenir en forme (elle utilise des bouteilles d’eau pour lui servir de poids, par exemple).

“C’est la pire expérience de ma carrière, a expliqué Badosa dans un entretien accordé à Marca ce lundi. Je comprends qu’il faille être en quarantaine au beau milieu d’une pandémie mondiale. Ce qui me parait injuste, c’est que les règles ont changé quand nous étions en vol, sans pouvoir ne pas y aller. Et nous sommes ici dans des conditions lamentables, je ne m’y attendais pas. La première chose à faire quand tu es contaminé par un virus, c’est d’ouvrir les fenêtres pour que l’air circule. Mais je n’ai pas de fenêtre dans ma chambre, qui fait exactement 15 mètres carrés. C’est évident que la seule chose que je respire, c’est le virus. J’ai demandé des produits d’entretien, comme un aspirateur, et ils ne m’ont rien donné. (…) Ce lundi, il fait 38 degrés. Comment je vais faire pour sortir d’ici et jouer immédiatement sous 38 degrés ?”

Badosa en quarantaine plus longtemps en cas de contamination au variant anglais

D’autant que Badosa, dont les symptômes s’atténuent de jour en jour, mais qui est victime de crises d’angoisse et de claustrophobie, ne sait pas encore quand elle sera autorisée à sortir de sa chambre. En effet, cela dépend du type de coronavirus qu’elle a contracté. Si c’est sa forme la plus courante, alors sa quarantaine pourrait prendre fin le 30 ou le 31 janvier. En revanche, si c’est le variant anglais, dont elle croit savoir qu’il circulait dans son avion, elle serait laissée en quarantaine jusqu’au 5 février. Une incertitude difficile à vivre pour la native de New York.

“Je me sens abandonnée parce que je n’ai pas reçu le matériel pour m’entraîner que j’attends depuis cinq jours, ils ne me disent pas quel type de virus j’ai attrapé alors qu’ils doivent le savoir depuis trois jours, je n’ai aucune information de la part du tournoi…”

Seul Craig Tiley, directeur de l’Open d’Australie, a pris contact avec elle pour lui demander de ses nouvelles, avant de la renvoyer vers ses collaborateurs pour quelconque requête. Ce qui n’a pas trouvé de suite.

Javier Marti, son coach : “Tu me démontres à quel point tu es une battante”

En l’état, Badosa a assuré qu’elle ne disputerait pas de tournoi de préparation à l’Open d’Australie, pas même le WTA 500 ajouté expressément au calendrier pour les joueuses concernées par la quarantaine stricte. En revanche, celle qui a atteint les 8es de finale à Abou Dhabi pour le premier tournoi de la saison n’envisage pas de déclarer forfait pour le Grand Chelem australien, et elle peut compter sur le soutien de son coach dans cette démarche.

Javier Marti, ancien 170e mondial, a publié un long message sur Instagram ce mardi pour soutenir sa joueuse.

“Tu me démontres à quel point tu es une battante et que tu es plus forte que tu ne le pensais. Je sais que c’est très dur d’être enfermé pendant 17 à 21 jours dans une petite chambre sans même une fenêtre à ouvrir pour respirer de l’air frais et quasiment sans matériel ni espace pour s’entraîner, tout ça avant de disputer un Grand Chelem. Mais je peux t’assurer que dans ces derniers jours de confinement, je n’arrêterai pas de réfléchir à des exercices et des séances pour que tu sois aussi prête que possible pour l’Open d’Australie. Quand nous finirons la quarantaine, il ne restera que trois ou quatre jours avant le tournoi, soit très peu de temps. Mais nous donnerons tout pour nous dépasser et essayer de sortir encore plus forts de cette situation. Toutes ces difficultés ne vont pas nous faire dérailler du bon chemin. Ton travail et tes efforts paieront un jour ou l’autre. On est ensemble.”

 

 
 
 
 
 
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