Sensation à Roland : le Bublik nouveau élimine Jack Draper!

Alexander Bublik a éliminé la tête de série numéro 5 Jack Draper en huitième de finale de Roland-Garros (5-7, 6-3, 6-2, 6-4), et c’est tout-à-fait mérité.

Alexander Bublik, Roland-Garros 2025 Alexander Bublik, Roland-Garros 2025 | © Gepa / Psnewz

Le court Suzanne-Lenglen a clos son programme de lundi sur une énorme surprise, qui était difficile à voir venir après les qualifications successives d’Alcaraz, Djokovic, Zverev, Musetti, Paul et Tiafoe. Jack Draper, tête de série n°5 et finaliste à Madrid, semblait tout désigné pour rejoindre lui aussi les quarts de finale au vu de sa solidité et de la qualité de son tennis depuis le début du tournoi, lui qui avait notamment pulvérisé la sensation Fonseca au tour précédent.

Mais le gaucher britannique est tombé, comme Alex De Minaur avant lui, sur un Alexandre Bublik monté sur ressorts et meilleur que jamais sur la terre battue de Roland-Garros, qui est pourtant censée être sa moins bonne surface (5-7, 6-3, 6-2, 6-4). La victoire au Challenger de Turin et son bilan sur l’ocre en 2025 (14 victoires et 4 défaites avant le match) ont changé la donne.

Avec 68 points gagnants, 40 montées au filet, une première balle à 200 kilomètres heures en moyenne et un réalisme à toute épreuve, Bublik a signé ce qui est peut-être à ce stade la plus grand surprise du tournoi et la plus grande performance de sa carrière, preuve que sa nature profonde d’amuseur-jouisseur ne s’est pas évaporée.

Premier quart en Grand Chelem pour Bublik

Le Kazhake va disputer son premier quart de finale en Grand Chelem, lui qui n’avait jusqu’ici disputé qu’un huitième à Wimbledon en 2023, ce qui lui valait de la part de ses détracteurs une étiquette de joueur surestimé, malgré son statut d’ancien Top 20.

Redescendu à la 62e place mondiale, Bublik est quasiment méconnaissable porte d’Auteuil. Certes il possède toujours ce service monumental qui est la base de son jeu et ses amortis font cette année merveille sur la terre parisienne. Il a même converti une balle de match en première semaine après un coup de fond de court entre les jambes.

Mais les hauteurs de Roland-Garros suscitent chez lui une forme de sérieux voire de gravité à laquelle nous n’étions pas habitués. Désormais confiant dans son jeu de fond de court, il tient l’échange à haute intensité, n’a pas hésité à défier le puncheur Draper sur le poids de sa belle, varie magnifiquement ses trajectoires entre grosses balles recouvertes de terre battue et petits courts croisés. Ils n’ont jamais permis à Draper de penser qu’il allait pouvoir étouffer son adversaire comme il y arrive désormais quasiment à chaque match.

Le Britannique ne s’est jamais senti en sécurité. Il a grappillé le premier set 7-5 à sa première balle de set, au dernier jeu de la manche. Il a réalisé le break d’entrée de deuxième et s’il a pensé pouvoir se relâcher à ce moment-là, ce fur une erreur fatale.

Le réalisme de Bublik

Bublik a débreaké sur le jeu suivant et a ensuite fait la course en tête jusqu’au bout, grâce à des breaks précoces, un réalisme clinique sur les balles de break (5 sur 6 convertis) et un service que l’on a connu plus efficace mais qu’il a su serrer aux moments-clefs (2 breaks en 7 opportunités pour Draper).

Impeccable bagarreur, comme il l’a prouvé notamment contre Monfils plus tôt dans le tournoi, Draper a tout tenté jusqu’au bout, y compris des coups de petit jeu qui avaient jusqu’ici plutôt bénéficié à Bublik. Mais il a dû rendre les armes contre un joueur manifestement en mission.

La balle de match consommée, Bublilk s’est allongé de ton son corps comme s’il venait de gagner son plus grand titre. Vaillant et showman à la fois, il a reçu du public une standing ovation qui a semblé l’émouvoir aux larmes. The Bublik Enemy, comme on le surnomme à UTS, s’est fait des milliers d’amis ce lundi.

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