Caroline Garcia : “Coco n’aime pas qu’on lui prenne du temps”

Caroline Garcia explique en quoi son tennis “matche” avec celui de Coco Gauff, qu’elle a battue pour la troisième fois, lundi à Miami, où elle s’est qualifiée pour les quarts de finale.

Caroline Garcia Miami 2024 retour revers © Zuma / Panoramic

En mars, ça repart ! Après un début de saison difficile – et même plus globalement une année difficile -, Caroline Garcia retrouve des couleurs à Miami où elle s’est qualifiée lundi pour les quarts de finale en créant la surprise face à la numéro 3 mondiale Coco Gauff (6-3, 1-6, 6-2).

Une victoire significative pour la numéro 1 française qui n’avait plus battu de joueuse du top 10 depuis la finale du Masters féminin, fin 2022. Un tournoi qu’elle avait remporté en battant déjà, au passage, Coco Gauff, face à laquelle elle mène désormais 3-2 dans les face à face.

“J’étais déjà bien disposée après ma victoire contre Naomi (Osaka au tour précédent, NDLR) et me savoir à égalité dans mes face à face avec Coco avait contribué à me donner confiance avant ce match”, a expliqué “Caro” en conférence de presse. “J’étais super excitée à l’idée de l’affronter ici, dans ce stade. Je savais que ça allait être une belle occasion de jouer mon jeu et de voir ce que je peux faire face à l’une des meilleures mondiales. Finalement, je suis arrivée assez détendue, ce qui est génial (sourire).” Sous-entendu : ce qui est rare, aussi. Et c’est vrai que c’est plaisant de la voir ainsi.

Face à Gauff, la Lyonnaise a donc pris les choses à bras le corps et le jeu à son compte, ce qui correspond à son style naturel et ce qui correspond aussi, manifestement, à une tactique idoine face à la gagnante du dernier US Open.

“Coco, j’essaie de lui prendre le plus de temps possible car je sais qu’elle n’aime pas ça”, a analysé la 27ème joueuse mondiale. “Face à elle, je dois lâcher mes coups sans retenue, prendre encore un peu plus de risques, venir un peu plus au filet, jouer un peu plus vite et un peu plus fort. Bref, il faut y aller. Coco a de grandes qualités défensives, je savais que j’allais encaisser des passings et d’ailleurs, j’en ai encaissés. Mais j’étais prête à ça. Alors, j’ai continué.”

Je savais que mon jeu était là, malgré tout. Alors, je n’avais qu’à foncer et jouer mes matches

Caroline Garcia

Elle a continué, jusqu’à trouver la faille pour de bon et s’imposer après un match d’1h45 qui va lui faire un bien fou. “C’est clairement un grand match et une grande victoire pour moi”, a-t-elle estimé. “Les deux derniers mois n’ont pas été évidents. Parfois, quand vous avez des résultats décevants, cela peut vous affecter plus que de raison. Après ma défaite contre Maria (Sakkari) à Indian Wells, j’étais même un peu déprimée. Et puis, on a enchaîné quelques bons entraînements, on a vu par la suite qu’elle jouait bien (la Grecque a atteint la finale face à Iga Swiatek, NDLR). Donc on s’est dit : bon, ce n’est pas si mal. Je savais que mon jeu était là, malgré tout. Alors, je n’avais qu’à foncer et jouer mes matches. Jusqu’à présent, j’ai plutôt bien réussi à le faire.”

Il faudra le faire encore, en quart de finale, face à une autre Américaine au profil différent, Daniel Collins. Et là, ce pourrait être une autre limonade contre une joueuse à laquelle “Caro” n’a jamais pris un set en trois confrontations. Surtout qu’il y une autre ombre au tableau : une épaule à nouveau douloureuse depuis quelque temps.

Il s’agira de serrer les dents. Car en cas de succès, Caroline Garcia devrait retrouver le top 20, en plus d’atteindre pour la première fois le dernier carré d’un des deux WTA 1 000 du mois de mars, où elle n’avait jusqu’à présent, étrangement, jamais brillé, pas plus à Miami qu’à Indian Wells. Anomalie déjà partiellement réparée, et c’est déjà ça.

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