Grand Chelem : Le jeu décisif dans la dernière manche, pas la tasse de thé d’Alexander Zverev
Face à la décision de Wimbledon et de l’Open d’Australie d’instaurer un jeu décisif dans les dernières manches des rencontres, Alexander Zverev n’a pas caché qu’il ne soutenait pas ces mesures.
La saison 2019 en tennis sera celle du grand chambardement en ce qui concerne les Grands Chelem. Alors que l’US Open a introduit dès 1971 le jeu décisif dans toutes les manches et que Roland-Garros reste campé sur sa tradition d’une dernière manche aussi longue que nécessaire pour départager les joueurs, Wimbledon et l’Open d’Australie ont décidé d’appliquer dès la prochaine édition de leurs tournois de nouvelles règles pour conclure les rencontres. Si, sur le gazon londonien, un jeu décisif sera joué à douze jeux partout, ce ne sera pas la même chose sur les courts en dur australiens. En effet, il y aura désormais un « super-tiebreak » à six jeux partout. Autrement dit, à l’image des matchs de double sur le circuit ATP, le vainqueur sera décidé dans un jeu décisif où le premier à dix points avec deux points d’avance l’emportera. Des changements qui font que, dès 2019, les quatre tournois du Grand Chelem appliqueront quatre règles différentes et ça ne fait pas plaisir à tout le monde.
A.Zverev : « Seul Roland-Garros est l’exception »
Déjà présent en Australie pour prendre part à la Hopman Cup, formant l’équipe d’Allemagne aux côtés d’Angelique Kerber, Alexander Zverev a pris la parole sur ce sujet et n’a pas caché son désaccord avec les modifications apportées tant par les organisateurs de l’Open d’Australie que par ceux de Wimbledon. Le numéro 4 mondial a pris position pour que la tradition des matchs se concluant sans jeu décisif d’aucune sorte dans la dernière manche perdure, ce qui ne sera désormais le cas que sur la terre battue de la Porte d’Auteuil. « Je ne crois pas que le moindre joueur ait été consulté. Je n’aime pas cette modification parce que je trouve que c’est vraiment un truc spécial, de terminer un cinquième à 12-10 ou sur un score comme ça, a déclaré l’Allemand dans un entretien accordé au quotidien local The Australian. J’aime ces situations, ce genre de matchs, même s’ils sont physiquement exigeants. On joue aussi pour ces choses-là et, maintenant, seul Roland-Garros est l’exception. Sinon c’est tie-break partout et je ne suis pas pour. » Reste que les modifications ont été actées et seront en vigueur la saison prochaine.