Arthur Fils, tombeur de Tiafoe : « Celui-là va m’aider pour le reste de ma carrière »
Arthur Fils, qualifié pour les quarts de finale au bout d’un thriller face à Frances Tiafoe, continue de faire son apprentissage au plus haut niveau.
Arthur Fils 2025 (Zuma / Psnewz)
Arthur Fils a encore prouvé lundi soir à Miami qu’il était un compétiteur hors pair. Tombeur de Frances Tiafoe (7-6(13), 5-7, 6-2) dans un match fou et au bout du suspense, le Français de 20 ans, 18e mondial, a estimé que ce match serait sans doute un tournant dans sa carrière.
« C’est l’un de mes matches les plus fous ! C’était difficile… », a-t-il confié. « J’aurais dû perdre le premier set et peut-être gagner le deuxième, mais le troisième c’était vraiment du 50/50. Dans le premier set, j’ai fait de mon mieux pour mettre la balle dans le court et le pousser à servir pour le gain de la manche dans le jeu décisif (ndlr: il était mené 6-3), et puis j’ai pris ma chance. Je gagne ce premier set, je ne sais pas trop comment je fais, je pense qu’il est meilleur, mais j’arrive à le faire. Le deuxième, j’avais l’impression d’être meilleur mais ça se joue à rien. A 5-5 il fait un très bon jeu de retour et ça part en trois sets… Et là j’ai juste joué l’un de mes meilleurs sets depuis le début de la saison pour gagner ce match. »
Il a aussi parfaitement réussi à reprendre le contrôle de ses émotions après la grosse colère piquée suite à la perte d’un deuxième set où il s’était procuré deux balles de match. « C’est bon, c’est fini, et il faut juste recommencer. J’ai perdu ce set mais il faut jouer le deuxième, c’est tout. J’allais me battre jusqu’au bout. Il est sorti du court et ça m’a donné le temps de me reprendre, de discuter un peu avec mon coach. Il ne fallait pas que je recommence le troisième set en était énervé. Si ça ne redescend pas, je n’ai pas de chance de gagner le troisième. »
C’est aussi la marque des meilleurs de ne pas dégoupiller trop longtemps dans ces cas-là. « A ce moment-là, je m’en veux un peu, il y a un peu toutes les émotions qui se mélangent. Je pensais que je pouvais prendre ce set et après il y a la frustration qui parle, mais le plus important c’est la manière dont j’ai su rebondir dans le troisième set même si j’avais un peu de crampes. Je me suis donné à fond, ça a bien tourné pour moi et au final j’ai réussi à prendre ma chance. »
En 2025, Fils a joué beaucoup de matches en trois sets – comme cette défaite 6-4, 2-6, 7-6(9) à Indian Wells face à Daniil Medvedev en quarts- et estime que c’est plutôt une bonne chose. « J’ai eu des matches difficiles ces dernières semaines et ça m’a aidé à prendre de l’expérience. (…) Les fins de set, c’est quelque chose que j’aime bien, c’est là qu’il faut jouer. Après parfois ça ne tourne pas pour moi mais en général j’arrive plutôt bien à gérer ces moments-là. Un match comme celui-là va m’aider pour le reste de ma carrière, sans aucun doute. »
Arthur Fils va désormais devoir passer un autre gros morceau en la personne d’Alexander Zverev. A condition de bien récupérer et de finir de s’adapter à ces courts à Miami. « Je ne sais pas si j’aime les conditions ici, ça m’a pris du temps pour m’habituer car c’est plus rapide qu’à Indian Wells et que les courts d’entraînement. J’ai eu un peu de crampes mais je vais faire la récup et ça va aller. J’ai eu un peu mal au coude au début mais c’est dû aux balles je pense. Je m’adapte et ça va le faire. »
A lui également de persister dans cette philosophie du ça passe ou sa casse dans les points qui font la différence : « Je tape à fond, au max du max. En tous cas moi j’y vais ». Face à Zverev, il faudra y aller en effet. « Il va falloir que je m’emploie. Pour que je gagne ce match, il faut rendre une copie presque parfaite. Je sais à quoi m’attendre, lui aussi, donc je vais essayer de me battre jusqu’au bout et on verra. » A Miami, on en a déjà vu beaucoup de tout ce que Fils pourrait infliger au circuit dans les mois et les années à venir.
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