Simon regrette le silence de Federer et soutient Djokovic

Longuement interrogé dans les colonnes de L’Equipe, Gilles Simon ne se montre pas tendre envers Roger Federer, auquel il reproche le manque d’implication.

« J’ai l’impression qu’on l’a perdu en route, que la représentation des joueurs lui importe peu. Pourtant, s’il y a une voix qui porte, c’est la sienne. » Invité à évoquer dans L’Equipe ce jeudi la grande discrétion de Roger Federer, alors que le monde du tennis était en ébullition dans cette période très particulière, Gilles Simon n’y va pas de main morte.

« Federer, on ne parle que de ses qualités, et que des défauts de Novak (Djokovic) », regrette même le Niçois.

Il se souvient pourtant d’une époque où le Suisse n’hésitait pas à défendre les droits de ses confrères. Période révolue, à en croire le joueur français.

« J’ai connu un Roger capable de monter au créneau quand il y avait des discussions sur le prize money des Grands Chelems il y a de ça un moment. »

Pour Simon, en revanche, s’il y a bien un joueur qui mouille sa chemise pour essayer de faire avancer les choses, c’est Djokovic. Le 54eme mondial ne comprend d’ailleurs pas pourquoi le Serbe et président du Conseil des joueurs fait l’objet d’un tel acharnement.

« L’Adria Tour ? Tout le travail de Novak tombe à l’eau »

« Gilou » national insiste bien sur le fait qu’il voit cette cabale contre Djokovic comme une « énorme erreur » et va même jusqu’à parler d’un « défoulement » général visant le numéro 1 mondial.

« Tu le vois dans le public, sur le terrain, sur des finales d’Open d’Australie. Tu sens que ça embêterait tout le monde qu’il batte les records de Roger (Federer). Il fait chier à être aussi fort. »

Malheureusement pour le numéro 1 mondial comme pour Simon, prenant sa défense, « Djoko » a donné (beaucoup) de grain à moudre à ses détracteurs tout récemment avec le scandale de l’Adria Tour. Pour le Français, le Serbe s’est tiré une balle dans le pied au plus fort de la détestation qui l’entoure.

« J’étais embêté par cette histoire de l’Adria Tour car, en faisant une énorme erreur, tout le travail de Novak tombe à l’eau. C’est désormais facile de dire : ‘Surtout n’écoutez plus Novak’ ».

Simon estime que là aussi les joueurs font fausse route et ont tort de s’en prendre à l’un de leurs premiers défenseurs.

« Novak essaie de s’attaquer à des dossiers compliqués dans l’intérêt des joueurs en général. Il a simplement compris que les joueurs n’avaient aucune représentation sur le circuit. Il cherche à en créer une. »

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *