Fils, la frustration éternelle : « Je suis comme un fou, ça m’énerve !
Si proche, et si loin à la fois, le Tricolore s’est incliné en quarts de finale à Monte-Carlo face à Carlos Alcaraz (4-6, 7-5, 6-3).
Arthur Fils – Monte-Carlo 2025 © Chryslene Caillaud / Psnewz
Arthur Fils a livré un combat intense face à Carlos Alcaraz, ce vendredi en quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo. Battu en trois sets (4-6, 7-5, 6-3), le jeune Français a quitté le court frustré, convaincu d’être passé tout près d’un grand coup. Une défaite rageante, mais qui confirme son ascension fulgurante sur le circuit.
Face au numéro 3 mondial, Fils a parfaitement démarré en menant 3-0 double-break. Avec son intensité, sa puissance et une agressivité constante, il a bousculé Alcaraz dès les premiers jeux, raflant le premier set avec une autorité bluffante. Mais le scénario a basculé dans le deuxième acte, au moment même où le Français semblait avoir le match en main.
« C’est une défaite qui fait mal. Il y a des choses positives, mais je ne rentre pas sur le court pour faire de la figuration. J’ai eu tellement d’occasions de passer devant, et je ne les ai pas saisies », a-t-il lâché, visiblement affecté mais lucide.
« Si je veux battre ces joueurs-là, il faut y aller PLUS »
Le tournant du match intervient à 5-5 dans le deuxième set. Arthur Fils obtient trois balles de break, mais hésite, temporise, et laisse filer l’occasion. Derrière, Alcaraz hausse le ton et recolle à une manche partout. « À 30-40, je n’y vais pas franchement. Et ça tourne. Si je veux gagner face à ces joueurs-là, il faut y aller plus »
En face, le champion espagnol a su se montrer clinique dans les moments importants : « C’est pour ça que c’est un très grand champion. Il sait comment jouer les points cruciaux. La plupart de ses matches tournent en sa faveur. Je suis comme un fou, ça m’énerve ! C’est agaçant de perdre des matches comme ça. Je suis au niveau, mais je perds ma concentration à des moments où il ne faut pas que je la perde. »
Malgré la défaite, Fils repart de Monte-Carlo avec la conviction qu’il peut rivaliser avec les meilleurs, notamment sur terre battue, une surface sur laquelle il semble de plus en plus à l’aise. « Ça donne confiance quand même. C’est sûr que je joue bien sur terre », se félicite t-il.
À 20 ans, le Français progresse à vitesse grand V. Cette défaite frustrante pourrait bien être le déclic d’un printemps prometteur.
