Murray-Lendl, c’est (à nouveau) fini

Andy Murray a annoncé ce vendredi la fin de sa (troisième) collaboration avec Ivan Lendl, le coach de ses meilleures années. Mais l’idée de retraite n’est toujours pas d’actualité.

Andy Murray et Ivan Lendl à l'Open d'Australie en 2017 Andy Murray et Ivan Lendl à l’Open d’Australie en 2017 © Antoine Couvercelle / Panoramic

Andy Murray et Ivan Lendl ont une relation décidément très “je t’aime, moi non plus”. Pour la troisième fois, les deux hommes ont annoncé la fin de leur relation professionnelle, dont ils avaient repris le fil en mars 2022 après deux premières périodes de collaboration entre 2012 et 2014, puis 2016 et 2017, soit les meilleures années de la carrière de l’Ecossais.

Ce dernier a annoncé ce vendredi qu’il allait donc de nouveau se séparer d’avec son emblématique coach, tout en poursuivant le fil de sa collaboration avec ses deux autres entraîneurs Mark Hilton and Jonny O’Mara.

“Ivan a été à mes côtés lors des plus grands moments de ma carrière et je ne pourrai jamais assez le remercier pour tout ce qu’il m’a aidé à accomplir”, a déclaré l’ancien numéro 1 mondial, âgé de 36 ans. “Il a un caractère unique, il sait ce que gagner requiert et j’ai énormément appris lors de toutes ces années à ses côtés.”

Depuis la reprise de sa collaboration avec Murray en 2022, Lendl a fait de rares apparitions sur le circuit, en dehors des tournois du Grand Chelem. L’Américain d’origine tchécoslovaque, lui aussi ancien numéro mondial, a déclarait qu’il garderait “de bons souvenirs de la période où Andy et moi avons travaillé ensemble.” “C’est un travailleur acharné et il contribue à rendre le tennis meilleur.”

Ivan Lendl a joué un rôle crucial pour faire (enfin) de Murray un vainqueur en Grand Chelem à l’US Open 2012, après quatre échecs préalables en finale. Une répétition d’échecs sur la dernière marche que Lendl avait lui-même connu avant de débloquer son compteur à Roland-Garros en 1984, après une finale mythique contre John McEnroe. Et c’est justement pour partager cette expérience, et l’aider à dépasser ses blocages, que le Britannique avait fait appel à lui en 2011, à l’époque à la surprise générale.

Une collaboration à trois Grands Chelems, deux médailles d’or et une place de numéro 1

C’est avec Lendl dans son clan que Murray a perdu sa quatrième finale majeure, à Wimbledon en 2012 (contre Roger Federer). Mais c’est aussi avec lui qu’il a pris dans la foulée une autre dimension en triomphant juste après aux Jeux Olympiques de 2012 (également joués à Wimbledon), avant donc d’atteindre le Graal à l’US Open. Et c’est encore avec lui qu’il a remporté un triomphe historique à Wimbledon en 2013, puis à nouveau en 2016, avant de conserver sa médaille aux JO de Rio en 2016 et de devenir numéro 1 mondial l’année suivante.

Cette année, Murray a atteint son meilleur classement (42e) depuis sa deuxième carrière “post-opération” à la hanche, en 2019. Il n’a pas caché sa déception, en revanche, de n’avoir pas fait mieux qu’un troisième tour en Grand Chelem (à l’Open d’Australie) et a exprimé une certaine frustration de ne pouvoir s’entraîner aussi durement qu’avant, avouant même un manque de plaisir.

L’idée d’une fin de carrière n’est, cela dit, pas d’actualité : Andy Murray devrait sa campagne 2024 à l’occasion du tournoi de Brisbane.

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