Murray : “Avec Lendl, j’espère pouvoir refaire les bonnes choses à l’entraînement”

Après sa défaite face à Daniil Medvedev à Miami, Andy Murray a expliqué avoir repris Ivan Lendl comme coach dans l’espoir de repenser sa manière de jouer et de s’entraîner.

Andy Murray et Ivan Lendl à l'Open d'Australie en 2017 Andy Murray et Ivan Lendl à l’Open d’Australie en 2017 © Antoine Couvercelle / Panoramic

Interrogé sur son retour – surprise – avec Ivan Lendl lors de la conférence de presse qui a suivi sa défaite face à Daniil Medvedev au deuxième tour du Masters 1 000 de Miami, ce samedi, Andy Murray a expliqué qu’il a attendait de cette collaboration qu’elle lui permette justement de pouvoir à nouveau battre les meilleurs joueurs du monde, chose qu’il ne parvient pas à faire malgré son retour presque inespéré à un niveau aussi compétitif avec une hanche en titane.

Le Britannique a expliqué qu’il attendait de son mentor, avec lequel il a remporté ses trois titres du Grand Chelem (US Open 2012, Wimbledon 2013 et 2016), qu’il lui ramène “un peu de clarté sur la bonne manière de jouer et la bonne manière de s’entraîner.”

“Je n’ai pas l’impression de m’être toujours entraîné de la bonne manière ces 18 derniers mois, a déclaré l’ancien numéro un mondial, que l’on ne devrait désormais plus revoir avant la saison sur gazon. Evidemment, c’est un peu difficile de changer cela en l’espace de quelques semaines, c’est la raison pour laquelle je me dois de prendre maintenant une longue période pour essayer de modifier certaines choses et, je l’espère, ramener mon jeu à niveau suffisamment élevé pour battre les tout meilleurs.”

Assez nettement dominé par Medvedev, Murray a tout de même avoir eu l’impression d’avoir un “meilleur niveau de jeu qu’à Indian Wells”, où il avait également été battu au deuxième tour par Alexander Bublik. “Mais oui, cela va prendre du temps et me demander beaucoup de travail car, comme je disais, cela fait un moment que je ne fais pas les bonnes choses à l’entraînement.

“Je n’ai pas eu l’impression d’être surclassé.”

A côté de ça, Murray n’a pas tari d’éloges non plus sur son vainqueur, Daniil Medvedev, expliquant à quel point son jeu dénotait dans les standards actuels du tennis moderne.

“Il a un tennis très différent de celui de nombreux des joueurs contre lesquels j’ai joué, qui pour la plupart cherchent à dominer les échanges avec leur coup droit. C’est l’évolution actuelle. Daniil, lui, il fait pratiquement des décalages revers quand la balle arrive au centre, il a une balle très plate, contrairement aux autres qui génèrent beaucoup de spin.”

“L’une des choses qui a beaucoup changé ces cinq ou six dernières années, c’est que l’on voit des joueurs toujours plus grands mais qui malgré tout se déplacent extrêmement bien. Il y a une dizaine d’années, ce n’était pas comme ça : les joueurs de la taille de Daniil (1,98 m) étaient de très bons joueurs mais ne bougeaient pas si bien. C’est pareil avec Zverev, c’est un joueur qui a un super déplacement pour sa taille.”

“Malgré tout, j’avais quand même le sentiment de pouvoir rivaliser du fond de court, je n’ai pas eu l’impression d’être surclassé. La différence, selon moi, s’est faite surtout sur le service et le retour. Contrairement à moi, il a retourné énormément de balles en se tenant très loin. C’est l’une de ses grandes forces, ça lui permet de faire jouer. Ensuite, à l’échange, il est très difficile à manœuvrer.”

“Je n’ai pas retourné ni servi particulièrement bien”

Autre sujet de préoccupation pour Murray : le fait qu’il continuera logiquement à avoir des tirages difficiles et à se heurter à de très bons joueurs très tôt dans les tournois aussi longtemps qu’il ne parviendra pas à élever son classement (85è mondial cette semaine). Mais c’est un cercle vicieux : il ne pourra améliorer ce classement aussi longtemps, justement, qu’il ne parviendra pas à “perfer” face à ces top joueurs et ainsi réussir enfin une percée dans un Masters 1 000 ou un Grand Chelem (il était finaliste à Sydney en début d’année, Ndlr).

“Mon niveau de tennis actuel n’est à l’évidence pas suffisamment élevé pour me permettre de battre des joueurs comme ça, a-t-il reconnu. Il y a eu de bonnes choses aujourd’hui sur le court, mais dans le domaine du service et du retour notamment, c’était insuffisant. Je n’ai ni servi ni retourné assez bien. Daniil, lui, a servi extrêmement bien, spécialement au premier set, et spécialement dans les moments importants. Moi, non.”

A bientôt 35 ans, l’Ecossais n’a ni perdu la foi, encore moins la passion. Il s’apprête à entrer dans un tunnel de trois mois d’entraînement particulièrement intensif avec Ivan Lendl. On a hâte de voir à quel niveau il en ressortira.

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