Djokovic : « Était-ce mon dernier match à Madrid ? C’est possible »
Après son élimination au premier tour du Masters 1000 espagnol, le Serbe a laissé planer le doute quant à son avenir au-delà de 2025.

Il est de ceux qui voient le verre à moitié plein. Et même s’il était complètement vide, il continuerait à voir le bon côté de la situation : « Au moins, j’ai un verre, je peux le remplir ». Battu par 6-3, 6-4 par Matteo Arnaldi à Madrid, Novak Djokovic a subi sa quatrième élimination de l’année dès son entrée en lice. Ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2006, comme l’a déniché Jeu, Set et Maths.
Malgré cela, le Serbe a souligné les améliorations en conférence de presse. « Le côté positif, c’est que j’ai pris plus de plaisir qu’à Monte-Carlo (où il s’était incliné d’entrée contre Alejandro Tabilo) ou d’autres tournois, c’est une bonne chose », a-t-il déclaré. « Mais évidemment, le mon niveau n’est pas celui que je souhaiterais. »
Apprendre à gérer sa nouvelle situation
À bientôt 38 ans, celui qui a absolument tout gagné est arrivé à un stade de carrière différent. Alors qu’il avait l’habitude d’entamer des compétitions avec l’objectif de triompher, il a dû apprendre à les aborder avec d’autres objectifs. « Je n’ai pas beaucoup d’attentes ici (à Madrid) », avait-il déclaré en amont du Masters 1000 Castillan. « Je suis simplement en recherche de mon meilleur niveau dans l’optique de Roland-Garros. »
Après la défaite, son discours n’a pas changé d’un iota. « J’espérais jouer un peu plus de matchs qu’à Monte-Carlo », a-t-il expliqué. « Essayer d’en gagner un ou deux, sans vraiment penser à aller loin dans le tournoi. C’est une réalité assez nouvelle pour moi. C’est un peu un défi mentalement de devoir faire face à ces nouvelles sensations sur le court, être régulièrement éliminé rapidement. Mais c’est le cycle de la vie, ça devait finir par arriver (sourire). »
Je ne serai pas parmi le principaux favoris à Roland-Garros. Peut-être que ça va m’aider, nous verrons.
Mais l’homme au palmarès le plus rutilant de l’histoire n’a pas perdu de vue ses buts principaux. « Je vais essayer d’utiliser ça (sa situation actuelle) comme une force motrice pour les future et, évidemment, les (tournois du) Grand Chelem », a-t-il ajouté. « Ce sont les évènements les plus importants pour moi, là où je veux vraiment jouer mon meilleur tennis. Je ne sais pas si ce sera le cas à Roland-Garros,mais je vais donner mon maximum pour. »
« Je dois accepter ces nouvelles circonstances pour en tirer le meilleur, le gérer d’une façon spéciale », a-t-il philosophé. « Je ne serai pas parmi les principaux favoris à Roland-Garros. Peut-être que ça va m’aider, nous verrons. » Voilà pour l’avenir à court terme.
Djokovic laisse planer le doute sur son avenir après 2025
Concernant la suite, et notamment 2026, le surnommé « Nole » a semé des doutes, laissant planer l’ombre d’une retraite plus précoce qu’attendue après avoir plusieurs fois répété qu’il espérait prolonger sa carrière jusqu’à ses 40 ans, voire disputer les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. « Ça se pourrait », a-t-il répondu quand il lui a été demandé s’il venait de jouer son ultime rencontre à Madrid. « C’est possible, oui. Je reviendrai, c’est sûr, mais en tant que joueur ne sais pas. J’espère ne pas avoir joué mon dernier match ici, mais il se pourrait que si. »
Mais pour le moment, bien qu’il ait déjà soulevé tous les trophées possible et imaginables, la coupe n’est pas encore pleine pour le demi-finaliste (blessé) du dernier Open d’Australie : il espère bien devenir, dans les mois prochains, le premier – homme et femmes confondus – monument sacré 25 fois en Grand Chelem.