“Je n’ai pas envie de me projeter pour 2024” assure Monfils qui craint les sacrifices liés à ses objectifs

Le Parisien jouera au Rolex Paris Masters le dernier tournoi de sa saison. Avant de se tourner vers 2024.

Gaël Monfils - Vienne 2023 Gaël Monfils – Vienne 2023 © Gepa / Panoramic

Titré à Stockholm il y a une semaine, Gaël Monfils a enfin regoûté au plaisir d’un trophée. Il n’avait jamais clamé que c’était son objectif principal depuis son retour mais le Tricolore a eu le mérite de le faire. Ce qui est encore plus important pour lui, c’est de l’avoir réussi devant sa famille.

Depuis la naissance de sa fille Skai, le Parisien jongle entre objectifs sportifs et familiaux. Il le martèle depuis quelques mois maintenant, la balance entre les deux n’est pas toujours facile à gérer. Quand il évoque sa future retraite, Monfils ne parle pas de fatigue, de lassitude ou encore de niveau. Ce qui le pousserait le plus à arrêter, c’est sa vie de famille.

Gaël Monfils, Stockholm 2023
Gaël Monfils, Stockholm 2023 © MICHAEL CAMPANELLA/Bildbyran/Sipa USA/SIPA

Alors, avant d’entrer en lice au Rolex Paris Masters pour la première fois depuis 2021, le joueur de 37 ans refuse de penser à l’année prochaine : “J’ai envie de bien digérer cette année qui a été difficile sur tous les points. Je n’ai pas encore envie de me projeter pour 2024. Encore une fois, les sacrifices, c’est dur. Ce que je vais décider déjà seul, il faudra que je l’assume en premier. Je sais que ce sera forcément un sacrifice si j’ai envie de me fixer des objectifs élevés pour moi, pour mon niveau. Je n’ai pas envie d’y penser maintenant, parce que cela me fait mal déjà” a expliqué le 89e joueur mondial, de retour dans le top 100 après son sacre suédois, lors du traditionnel media day organisé juste avant le tournoi parisien qui débute ce lundi.

Quand on lui évoque sa fille et la question de sa présence sur les tournois l’an prochain, le principal intéressé a la même réponse. Presque un sujet tabou : “Je pense qu’avec Elina, on n’a pas la réponse là tout de suite […] C’est la règle numéro 1 quand on est parents. Du coup, plein de questions. Comment, tous les trois, on arrive à trouver la bonne dynamique sans qu’un, une pour elle, soit un peu délaissé. Là, tout de suite, je n’ai pas la réponse et je n’ai pas envie d’y penser maintenant, parce que c’est un peu un casse-tête.” Les objectifs élevés ne semblent pas compatibles avec sa vie de famille.

Monfils se sent capable de briller en Masters 1000… mais pas dans l’immédiat

Éliminé en quarts de finale à Toronto (par Sinner) et en huitièmes de finale à Cincinnati (par Djokovic) il y a quelques semaines, Gaël Monfils a retrouvé des qualités qui pourraient lui permettre de prétendre à un peu mieux en Masters 1000. De là à l’imaginer soulever le trophée dimanche à Paris ? Trop compliqué selon lui.

“J’aurai l’année prochaine des bonnes chances de rebriller. Ici, j’arrive un peu en fin de cycle. J’ai un peu de fatigue. On va voir la magie de Paris encore, mais on va rester quand même raisonnable. Plus l’année prochaine, si tout continue bien, on va dire que j’aurais peut-être des opportunités de nouveau pour essayer de briller en Masters 1000” a t-il concédé.

Quand on connaît le specimen, difficile de ne pas imaginer Gaël Monfils avoir une idée derrière la tête. Surtout à Paris où il avait livré un match stratosphérique au premier tour de Roland-Garros face à Sebastian Baez en mai dernier. La folie parisienne pourrait l’aider à renverser des montagnes : “Je me dis qu’à chaque fois à Paris, il y a toujours quelque chose en plus, il y a toujours une petite magie en plus, quelque chose qui me booste, qui m’aide à me transcender. J’espère l’avoir de nouveau”. Le public l’espère aussi. Il sera sans aucun doute très nombreux devant le premier tour du Français. Ce sera mardi face à Francisco Cerundolo.

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