« Beaucoup d’idées (de coups) me passent par la tête quand la balle arrive » – Alcaraz et le défi du choix

Après sa qualification pour la finale à Rome, Carlos Alcaraz a expliqué en quoi avoir tous les coups du tennis pouvait parfois être un problème.

Carlos Alcaraz, Rome 2025 Carlos Alcaraz, Rome 2025 (Tristan Lapierre / Tennis Majors)
Internazionali BNL d'Italia •Demi-finales • Terminé
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Quand on a tous les outils dans son jeu, il faut savoir sortir celui adapté à la situation pour ne pas trop bricoler sur le court et éviter de se compliquer des matchs. Voilà l’un des apprentissages qu’avait dû faire le jeune Roger Federer pour franchir un cap.

De la même génération que Lleyton Hewitt, Marat Safin, Andy Roddick et Juan Carlos Ferrero, le Suisse a eu besoin de plus de temps pour briller. Ces quatre hommes sont devenus n° 1 du classement ATP avant lui, et trois – Safin, Hewitt, Ferrero – ont soulevé au moins un trophée du Grand Chelem avant l’avènement de Federer à Wimbledon en 2003.

Alcaraz, comme Federer

Avec du recul, analysant son éclosion plus tardive, le monument Bâlois avait expliqué avoir eu besoin de temps pour utiliser le bon coup au bon moment, alors que quartet de rivaux avaient déjà leurs jeux – moins complets – en place.

Déjà sacré quatre fois en Majeur et plus jeune numéro 1 mondial masculin de l’histoire, Carlos Alcaraz, 22 ans désormais, a dû passer par la même étape. Sans que l’enseignement soit encore terminé, notamment en fonction des conditions.

Parfois, c’est difficile de prendre la bonne décision

Vainqueur 6-3, 7-6⁴ contre Lorenzo Musetti en demi-finale du Masters 1000 de Rome vendredi, l’Espagnol a expliqué avoir dû s’adapter au vent. « Il ne s’agissait pas de brillamment, de façon spectaculaire, mais de manière intelligente », a-t-il déclaré lors de l’interview sur le court. « l fallait être solide, lâcher les coups quand c’était possible, attendre sa chance pour être agressif. »

En conférence de presse, il a donné plus de détails en répondant à une question portant sur la difficulté que pouvait représenter, pour lui, le fait de « jouer simple ». « Parfois, c’est difficile parce que beaucoup d’idées me passent par la tête quand la balle arrive », a-t-il confié. « Parfois, c’est difficile de prendre la bonne décision. »

Transformer l’embarras du choix en luxe du choix

« Mais j’essaie de progresser dans ce domaine, de ne pas trop réfléchir et de faire toujours le bon choix, même si ce n’est pas un coup magnifique », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui (vendredi), avec le vent, c’était compliqué de bien frapper la balle. Il fallait prendre des décisions intelligentes, essayer d’être patient pour saisir une opportunité (d’attaque). »

Si la multitude de choix peut être un problème, Roger Federer comme Carlos Alcaraz ont appris à en faire un luxe pour laisser bien des adversaires sans solutions, dans l’embarras.

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