Simon sur sa collaboration avec Medvedev : « Le box, c’est le moment le plus désagréable avec lui »
Le joueur français l’a épaulé pendant un an, aux côtés de Gilles Cervara.
Daniil Medvedev – Vienna 2025 © Gepa / Psnewz
En 2024, Daniil Medvedev, alors cornaqué par Gilles Cervara, son entraîneur de toujours, décide de prendre contact avec Gilles Simon, retraité depuis fin 2022. En février de la même année, l’ancien joueur français rejoint alors le duo Medvedev-Cervara et leur collaboration va durer un an.
« Il faut savoir que Daniil m’a contacté sans en parler à Gilles. Daniil avait donc dû identifier qu’il manquait quelque chose, ou qu’il voulait ajouter des choses », a raconté Gilles Simon dans une interview accordée à Eurosport. Le Niçois garde beaucoup de positif de cette expérience mais se rappelle de moments plus difficiles à gérer.
« Le box, c’est le moment le plus désagréable avec lui, » se souvient le principal intéressé. « Il est extrêmement agréable en dehors, mais quand il est sur le terrain en match, il a un petit monstre à affronter à l’intérieur qui n’est pas simple à gérer. C’est dommage que ça sorte comme ça, mais je le savais avant de travailler avec lui. Tout le reste, ce n’était que du bonheur. »
Ensemble, le trio Medvedev-Simon-Cervara ne remporte aucun titre sur le circuit mais joue une finale en Masters 1000 (Indian Wells) et atteint les demi-finales à Wimbledon.
On a amélioré plein de choses, qui ressortaient beaucoup à l’entraînement, mais en match c’est autre chose
Le principal axe de travail de Daniil Medvedev repose sur le retour de service. Le Russe a pris l’habitude d’une position lointaine qu’il cherche à corriger. Il la change et se rapproche de sa ligne dès l’Open d’Australie 2024, juste avant l’arrivée de Gilles Simon, et s’incline en finale face à Jannik Sinner.
L’ancien vainqueur de l’US Open peine à reproduire cette tactique pendant la saison et préfère reculer quand ses rencontres deviennent tendues. Comme une façon de se rassurer.
« On a amélioré plein de choses, qui ressortaient beaucoup à l’entraînement, mais en match c’est autre chose, » a expliqué Simon. « Quand on arrive à 4-4, 5-5, est-ce que j’ai le courage d’appliquer ces changements ? Ou est-ce que je joue de la façon dont j’ai toujours gagné avant ? On a eu une première déconnexion à l’US Open, où il a passé son tournoi à retourner de loin, ce qui ne se justifiait pas sur le plan tactique. Il savait qu’il allait battre les joueurs qu’il a battus en retournant de loin, Marozsan, Borges, etc. Mais mon analyse, c’était qu’il ne préparait pas son quart de finale contre Sinner en agissant comme ça. »
« On a un joueur qui a beaucoup gagné, qui a 28 ans, qui a des convictions très fortes et c’est important pour lui de les avoir. Mais c’est encore plus dur de changer dans ces cas-là, quand deux joueurs comme Alcaraz et Sinner sont passés au-dessus et que tu dois essayer autre chose. »
Depuis le départ de Gilles Simon en février 2025, Daniil Medvedev n’a pas remporté le moindre match en Grand Chelem. Le Russe s’est séparé de Gilles Cervara après huit ans de collaboration en août 2025 avant de remporter son premier titre depuis 2023, à Almaty. Fin 2025, il n’est plus dans le top 10 (13e)