Stan Wawrinka, battu d’entrée à Gstaad : « On approche de la fin d’une carrière »
Stan Wawrinka a été sèchement éliminé au premier tour du tournoi de Gstaad ce mardi par Alexander Shevchenko (6-3, 6-2). À 40 ans, le triple vainqueur en Grand Chelem a livré un discours lucide, reconnaissant ses doutes mentaux et une pression auto-infligée.

Vingt ans après avoir disputé sa première finale sur le circuit ATP à Gstaad, Stan Wawrinka revient sur les lieux avec une émotion certaine… mais sans les résultats. Mardi, le Vaudois (156e mondial) a été balayé en deux sets par Alexander Shevchenko (101e) dès le premier tour (6-3, 6-2), comme l’an passé.
Malgré une demi-finale prometteuse au challenger de Iasi, Wawrinka n’a jamais semblé en mesure d’inverser la tendance sur la terre battue suisse. Et il ne s’est pas défilé au moment d’analyser sa prestation au micro de la RTS : « La confiance et la tête n’étaient pas là du tout. Je me suis mis sous pression tout seul. Dès qu’on est hésitant dans son jeu, cela devient très compliqué. »
Un discours lucide, presque désabusé, à l’image d’un joueur qui n’a pas cherché d’excuses : « J’ai eu pas mal d’occasions au début. Malheureusement, je n’ai pas réussi à faire le break. Je prends 6-3, 6-2… Il n’y a rien d’autre à dire. » Le Suisse a notamment laissé filer cinq balles de break dans les deux premiers jeux de service de son adversaire. Un manque de réalisme cruel dans une rencontre aussi courte.
Dans ses mots transparaît aussi la conscience du temps qui passe : « On approche de toute façon de la fin d’une carrière ». Un aveu rare, mais qui en dit long sur la fatigue mentale accumulée et les exigences que le vétéran continue à se fixer. Battu également en double la veille avec Henry Bernet, Stan Wawrinka espère désormais rebondir la semaine prochaine à Umag, là même où il avait remporté en 2006 le tout premier titre de sa carrière.
Invité par les organisateurs à Gstaad, Wawrinka reste, malgré cette élimination, le dernier Suisse à avoir disputé une finale dans ce tournoi. Mais cette fois, ce sont ses jeunes compatriotes qui prennent le relais et notamment Jérôme Kym, lui aussi bénéficiaire d’une wild-card.