Medvedev rejoint Nadal en finale de l’Open d’Australie après une victoire électrique contre Tsitsipas

Comme l’an dernier, Daniil Medvedev a battu Stefanos Tsitsipas en demi-finales de l’Open d’Australie, cette fois au terme d’un match superbe et parfois tendu. Malgré la perte du deuxième set et un gros coup de colère contre l’arbitre à la fin de celui-ci, le Russe s’est repris et s’est montré plus fort sur la durée (7-6, 4-6, 6-4, 6-1 en 2h30) Il affrontera Rafael Nadal dimanche.

Open d’Australie 2022 | Tableau | Programme | Medvedev-Tsitsipas (demie)

Une fois encore, il aura souffert, pesté, lâché un set. Mais une fois encore, il a su serrer le jeu au bon moment pour se montrer plus fort sur la durée. Daniil Medvedev jouera donc comme l’an dernier la finale de l’Open d’Australie après avoir, comme l’an dernier, battu son rival Stefanos Tsitsipas dans une demi-finale qui a longtemps été extrêmement indécise et tendue, avant de basculer inexorablement dans le camp du Russe, vainqueur en quatre sets et 2h30 de jeu, 7-6, 4-6, 6-4, 6-1, ce vendredi à Melbourne.

Autant, en 2021, Medvedev avait pris facilement la mesure en trois sets de Tsitsipas, autant sa victoire a été longue à se dessiner cette année. Pendant un set et demie d’un match superbe, hautement stratégique et empreint d’une savoureuse opposition de styles, les deux hommes ont fait jeu égal.

La première manche, notamment, a basculé sur pas grand-chose. Medvedev méritait sans doute légèrement de la gagner après avoir attendu d’être mené 6-5 pour perdre enfin un point sur son service (sans conséquence) et avoir obtenu les quatre seules balles de break du set, à 4-4. Mais il a aussi été mené quatre points à un dans le tie break, refaisant finalement son mini-break grâce à un passing dans un mouchoir de poche, avant de conclure en faisant craquer Tsitsipas en coup droit.

Un “pétage de câble” qui a porté ses fruits

Mais le Grec n’abdiquait pas pourtant, profitant d’un petit relâchement adverse pour breaker d’entrée de deuxième set. Medvedev débreakait finalement pour revenir à 3-3 mais, de manière assez inattendue, se faisait à nouveau breaker à 4-4 au terme d’un jeu catastrophique à l’issue duquel il allait rentrer dans une colère folle contre l’arbitre, furieux de ne pas voir ce dernier sanctionner un coaching manifeste – selon lui – d’Apostolos Tsitsipas, le père et entraîneur de Stefanos.

Les mots de Daniil, averti au préalable pour obscénité lors du même changement de côté, allaient l’emporter loin, très loin, un peu trop loin sans doute. Mais ils allaient indirectement produire leur effet : non seulement Tsitsipas allait être averti dès le jeu suivant pour dépassement de temps, puis quelque temps après pour coaching, mais cette tempête intérieure allait surtout permettre à Medvedev de se remettre la tête à l’endroit.

Passé la perte du deuxième set et (encore) deux balles de break sauvées d’entrée de troisième set, le numéro deux mondial allait retrouver le fil conducteur de son tennis. Le suspense est resté intact jusqu’à 4-4 dans le troisième set. Mais à 5-4 en sa faveur, Medvedev surgissait de sa boîte avec une amortie, un superbe passing et un point conquis au filet pour breaker au meilleur moment et passer en tête.

Une fraîche poignée de mains…

A deux sets à un, le match, cette fois, était plié. D’un coup, Stefanos Tsitsipas allait baisser nettement de régime, rattrapé peut-être par son manque de préparation avant cet Open d’Australie. A l’inverse, Daniil Medvedev montait encore le volume d’un cran pour dérouler dans ce quatrième set et s’imposer après 2h30. Une victoire scellée par – on s’en doutait – une poignée de mains des plus fraîches…

Le voilà donc comme l’an dernier en finale de l’Open d’Australie, sa quatrième finale de Grand Chelem en tout, un record pour un Russe (à égalité désormais avec Marat Safin). A ce stade, c’est bien simple : pour l’instant, le protégé de Gilles Cervara retrouve soit Novak Djokovic, soit Rafael Nadal de l’autre côté du filet. Ce sera cette fois l’Espagnol, vainqueur en quatre sets lui aussi de Matteo Berrettini dans la première demi-finale.

Si Medvedev s’impose dimanche, il :

  • Reportera à plus tard les rêves de 21è Grand Chelem de Nadal, après avoir déjà douché ceux de Djokovic lors de l’US Open l’an dernier.
  • Deviendra (chez les hommes) le premier joueur de l’ère Open à remporter consécutivement ses deux premiers titres en GC.
  • S’assurera de devenir n°1 mondial le 21 février.

C’est ce qu’on appelle un match à enjeu…

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