“J’essayais de trouver le meilleur endroit pour l’annoncer” : Roger Federer, à Londres, fait le bilan avant le dernier match de sa carrière

Roger Federer se dit “nerveux” avant la dernier match de sa carrière, vendredi à Londres dans le cadre du premier double de la Laver Cup.

Roger Federer en conférence de presse, à Londres © Tennis Majors Roger Federer en conférence de presse, à Londres © Tennis Majors

ll s’est assis seul, à une table large de quatre mètres, pour y donner sa conférence de presse, à Londres. La salle était pleine à craquer. Le plafond semblait immense. Roger Federer était souriant. Mais pas détendu avant de jouer, lors de la Laver Cup vendredi soir, le dernier match de sa carrière. “Je suis nerveux, a-t-il même lâché. Je n’ai pas joué depuis si longtemps. J’espère que ça ira.”

Le Suisse a confirmé qu’il ne s’alignerait que pour un match en double. “Je connais mes limites”, explique le champion de 41 ans, opéré trois fois du genou droit depuis février 2021. Matteo Berrettini est venu renforcer la team Europe dans l’optique de ces matchs de simple qu’il ne pourra pas disputer.

Mardi, Federer affirmait vouloir jouer son dernier match avec Rafael Nadal. Il n’a pas pu confirmer l’information de son partenaire à 100% mais c’est toujours l’option la plus probable. Le double est programmé en fin de programme vendredi, aux alentours de 21 heures.

Pendant presque une heure et demie, Federer est revenu sur l’annonce de sa retraite, son dernier match, à Londres, dans cette ville “si particulière” pour lui, où il a remporté huit fois le tournoi de Wimbledon. “J’essayais de trouver le meilleur endroit pour ma fin de carrière, a-t-il lancé. Avant l’US Open ? Je n’aurais pas été là. Je voulais dire adieu proprement. Je suis heureux d’être ici avant de partir. C’est sûrement l’endroit le plus spécial pour moi.”

“Tout le monde aimerait jouer pour toujours, a-t-il également soufflé. J’ai adoré ma carrière, sous tous ses aspects. C’est une sensation douce-amère.”

Federer pourrait faire un adieu lors des tournois du Grand Chelem

La veille, Federer expliquait qu’il souhaitait encore, cet été, revenir sur les courts en fin de saison. Il était d’ailleurs prévu que le Suisse joue chez lui, à Bâle, en octobre. Mais le fait de stagner à un certain niveau cet été, loin de ses 100%, a changé tous ses plans. “Les organisateurs du tournoi de Bâle aimeraient que je vienne y faire un adieu, a-t-il avoué. Les tournois du Grand Chelem aimeront sans doute aussi.”

Habillé en chemise-costume, Federer a évoqué “tout le chemin parcouru”. Un chemin qui l’a mené à vingt titres en Grand Chelem. “Aucun joueur en junior qui a pu jouer contre moi, au niveau national ou international, n’aurait pensé que je serais allé aussi loin, a-t-il souligné. Il y a toujours des regrets, mais pas beaucoup. Les erreurs ou les mauvais choix que j’ai pu faire m’ont fait grandir. Je ne garde pas en tête les mauvais moments, mais tous les trophées et les images de mes victoires.”

Vous n’avez pas besoin de tous les records pour être heureux

Roger Federer

“C’était un privilège de pouvoir dire, à chaque conférence de presse, que je pouvais gagner, a souligné Federer. C’était spécial d’être comme Schumacher, Tiger Woods, tous ces gens qui sont restés au top pendant si longtemps. Je ne savais même pas comment ils faisaient, eux !”

Roger Federer, en conférence de presse mercredi à Londres © Laver Cup

Le Suisse avoue être “déçu” de ne pas avoir pu affronter Alcaraz

“Beaucoup de choses” vont manquer à Federer : “Serrer mes chaussures, mettre mon bandeau, me regarder dans le miroir et me demander ‘Est-ce que tu es prêt pour une nouvelle victoire ?’ Et autant que j’ai adoré faire ça, je suis aussi content de ne plus recommencer. La vie de joueur de tennis est faite d’attentes interminables et stressantes. Les petits moments, et tous les moments passés avec les fans, ça oui ça va me manquer.”

Le Suisse a aussi évoqué la nouvelle génération, “plus athlétique que jamais”. Avec l’un de ses représentants : Carlos Alcaraz, nouveau numéro un mondial à 19 ans. “Je suis déçu de ne pas avoir pu affronter Alcaraz, a-t-il lâché. J’ai toujours dit qu’il y aurait d’autres supers-stars. Il en fait partie. C’est super à voir.”

Avant de partir, Federer s’est montré optimiste sur l’avenir du tennis, un jeu “brillant”. “Il y aura toujours une suite”, a-t-il lancé. Avant de conclure, comme une légende : “Vous n’avez pas besoin de tous les records pour être heureux. Je vous le dis.”

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