Monfils : « Je jouerai l’année prochaine quoi qu’il arrive »
À bientôt 39 ans, le Tricolore a l’air parti pour rempiler une année de plus sur le circuit.

Il est le dernier survivant d’une génération tricolore qui a dit adieu au tennis professionnel. Gaël Monfils, 38 ans, a vu Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et maintenant Richard Gasquet, ses meilleurs potes, ranger leurs raquettes tour à tour. Lui enflamme toujours le court Philippe Chatrier et a bien embêté le cinquième joueur mondial, Jack Draper, en night session jeudi, malgré sa défaite en quatre sets (6-4, 4-6, 6-3, 7-5) au deuxième tour de Roland-Garros.
Ce qui est sûr, c’est que physiquement, rien ne semble arrêter Monfils. Après un combat remporté au premier tour face à Hugo Dellien en cinq manches et 3h36, le Parisien a remis ça deux jours plus tard, en faisant l’essuie-glace pendant un peu plus de trois heures (3h11).
« J’ai fait un gros match contre le 5e mondial, je suis à la mano à mano avec lui. Si je travaille, ça ira physiquement. Comme je me sens aujourd’hui, je ne dirais pas que c’est mon dernier Roland », a estimé le principal intéressé en conférence de presse. L’année prochaine, je sais que je jouerai quoi qu’il arrive. Je l’ai dit. C’est une évidence. » Sur le plan physique en tout cas, pas sûr que la tête suive.
« Peut‑être, si ça se trouve, qu’en fin d’année, je vais vous dire que c’est fini ! Je n’en sais rien, en fait. On m’a vu beaucoup trop fort, beaucoup trop bien. Mais repousser ses limites, ce n’est pas simple. Un moment, je sais que ce sera trop et je devrai partir. Je ne partirai pas pour des raisons physiques, mais plutôt personnelles et j’espère que tout le monde comprendra. »
Monfils tenté par la « vraie » vie
Alors qu’il fêtera ses 39 ans en septembre prochain, Gaël Monfils rabâche depuis quelques années qu’il est de plus en plus difficile de concilier sa vie de tennisman professionnel à celle de père de famille. Encore plus quand ses anciens potes du circuit peuvent se consacrer entièrement à cette nouvelle vie, la « vraie » vie comme la surnomme La Monf’.
« Quand je les vois, c’est encore plus tentant de partir et de les retrouver rapidement, a-t-il expliqué devant les journalistes. Parce que le tennis c’est cool mais, avec Jo, par exemple, on habite près l’un de l’autre. Quand on se voit avec les enfants, c’est cool. On s’assoit, on voit nos enfants qui jouent ensemble. C’est la vraie vie. Franchement, on est fiers de tout ce que l’on a fait, mais on est comme deux vieux potes avec nos enfants, nos femmes. On est plus qu’heureux. Ces moments‑là, cela n’a pas de prix. »

Après cette élimination au second tour Porte d’Auteuil, Monfils pourra profiter de sa « vraie » vie quelques semaines avant le début de la saison sur gazon. À commencer par la finale de Ligue des Champions de football entre son club de coeur, le Paris Saint-Germain, et l’Inter Milan, à Munich.



