Nadal : “Si, au fond de mon cœur, je n’avais aucun espoir de réussir quelque chose de beau, je ne serais pas là”

Samedi, en conférence de presse avant le début du tableau principal à Roland-Garros, Rafael Nadal, qui doit affronter Alexander Zverev lundi, s’est dit en progression à l’entraînement.

Rafael Nadal, Roland-Garros 2024 Rafael Nadal, lors d’un entraînement à Roland-Garros en 2024 (Imago / Panoramic)

À Rome, dans l’arène qu’est le court central du Foro Italico, Rafael Nadal s’est déçu. Parce qu’il n’a pu montrer le visage du gladiateur qu’il espérait être. “Je jouais bien à l’entraînement, mais je n’ai pas été capable de le prouver en match (officiel)”, avait-il déclaré après sa défaite 6-1, 6-3 contre Hubert Hurkacz au deuxième tour. Au point de laisser planer le doute quant à sa volonté de lever le pouce vers le haut pour Roland-Garros.

Deux semaine plus tard, le pape du tournoi de la porte d’Auteuil – 14 titres – est bien présent pour la grand-messe de la terre battue. En ayant regagné confiance en ses facultés à courir, glisser, se battre sans appréhension sur la surface ocre.

“J’ai eu une bonne semaine d’entraînement”, a déclaré l’Espagnol, qui a notamment tapé la balle à haute intensité avec Daniil Medvedev – “on a fait un peu plus d’un set, et il m’a battu”, a confié le Russe – et Stan Wawrinka. “Je dirais que c’est probablement la première semaine depuis mon retour (à Barcelone) durant laquelle je suis capable de courir sans avoir beaucoup de limitations. C’est encourageant.”

e ne ressens plus les limitations de Rome sur le plan des courses, des deux côtés.

Rafael Nadal

“Je m’entraînais bien à Rome, mais je n’avais clairement pas été capable de le montrer en compétition (rires)”, a-t-il ajouté. “Mais me voici dans un autre tournoi, avec des sensations complètement différentes. J’ai progressé, sans aucun doute, à l’entraînement. Surtout en ce qui concerne les déplacements. Je ne ressens plus les limitations de Rome sur le plan des courses, des deux côtés. C’est déjà un grand pas en avant.”

Et pas uniquement pour les jours qui viennent, alors qu’il n’a pas totalement exclu l’idée de revenir à Paris l’an prochain. “C’est une bonne chose, pas seulement pour espérer avoir un résultat incroyable ici, mais aussi pour éclaircir un peu ma vision afin de penser à ce qui peut se passer dans le futur”, a précisé le monument de 38 ans.

“Le chemin a été long, presque deux ans de souffrance”, a rappelé celui qui avait dû déclarer forfait avant sa demi-finale de Wimbledon 2022 contre Nick Kyrgios, avant de devoir faire une croix sur toute la saison 2023 à cause de sa blessure de l’Open d’Australie, puis de rechuter pour trois mois dans la foulée de son retour à Brisbane en janvier 2024. “Mais mon sentiment personnel est désormais bien meilleur comparé à un mois ou un mois et demi en arrière.”

Si, au fond de mon cœur, je n’avais aucun espoir de succès, je ne serais pas devant vous

De quoi espérer remplacer ses chaussures de tennis par des bottes de sept lieu afin de pouvoir surmonter l’obstacle Alexander Zverev, 4e mondial et titré à Rome, qui l’attend au premier tour de Roland-Garros ? “D’une certaine façon, cet endroit (Roland-Garros) est magique pour moi”, a répondu le gaucher des Baléares. “De nombreuses fois, j’ai réussi des choses qui étaient difficiles à imaginer. Si, au fond de mon cœur, je n’avais aucun espoir d’avoir du succès et de réussir quelque chose de beau cette année, je ne serais pas devant vous (les journalistes). J’ai la motivation et un petit – mais au moins j’en ai un – espoir de bien jouer.”

“Je me sens compétitif à l’entraînement”, a-t-il complété. “Je peux vous dire que je suis capable de rivaliser avec presque n’importe qui. Je ne me sens pas moins bon que les autres, c’est ce qui me donne de l’espoir (sourire). (…) Mais ça ne veut forcément pas dire que lundi (contre Zverev) je vais jouer de façon incroyable, parce que je manque de matchs au plus haut niveau. (…) Peut-être que le désastre de Rome va se répéter, c’est une possibilité.”

Même si cela devait se produire, peu importe. À la fin du duel, personne n’aurait le pouce vers le bas. Tout le Philippe-Chatrier serait debout, à applaudir jusqu’à en finir les mains pleines de cornes pour celui qui est considéré comme le plus grand combattant de l’histoire du tennis.

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