Sinner gagne un bras de fer de 3h16 contre Djokovic et rejoint Alcaraz en finale de Roland-Garros

L’Italien, numéro 1 mondial, a serré les boulons contre un remarquable Novak Djokovic (6-4, 7-5, 7-6) pour atteindre sa première finale à Roland-Garros.

Jannik Sinner et Novak Djokovic, Roland-Garros 2025 Jannik Sinner et Novak Djokovic, Roland-Garros 2025 | © Dante Badano / PSNewz

Jannik Sinner, numéro un mondial, fait aujourd’hui tout mieux que Novak Djokovic sur un terrain de tennis. On le savait avant leur demi-finale de Roland-Garros 2025. On en a eu la confirmation factuelle à presque 22h30 vendredi sur le Chatrier.

Mais l’Italien a bien eu besoin de 3 heures 16 de jeu, de sortir son meilleur tennis aux moments les plus chauds pour s’extirper du Serbe de 38 ans, galvanisé par ce type de défi et d’ambiance (6-4, 7-5, 7-6). « J’ai du élever mon niveau jusqu’à mon meilleur tennis, je suis très heureux de la façon dont j’ai géré la situation, a déclaré l’Italien au public. Ce que Novak (Djokovic) réalise est incroyable, je lui souhaite le meilleur jusqu’à la fin de la saison et on a tous de la chance de le voir jouer encore un tennis si exceptionnel. »

Djokovic a notamment eu trois balles pour revenir à deux sets à un, qui auraient probablement pu faire basculer la rencontre dans une autre réalité. Mais Sinner n’a jamais flanché malgré la pression que Djokovic a tenté de mettre jusqu’à la dernière balle. Djokovic a breaké Sinner une fois ce vendredi, au deuxième set, mais il a été débreaké dans la foulée. Une fois, il aura gagné un jeu de retour en trois matches contre l’Italien !

Sinner – Alcaraz, la finale rêvée

Sinner retrouvera Carlos Alcaraz en finale dimanche. La plus belle finale possible. Les deux meilleurs joueurs du monde du moment. Les deux vainqueurs des cinq dernières couronnes du Grand Chelem. Les deux finalistes du tournoi de Rome il y a trois semaines. Et accessoirement les têtes de série n°1 et n°2.

C’est la première fois depuis l’US Open 2013 qu’un tournoi du Grand Chelem va proposer un duel entre les deux premières têtes de série chez les hommes et chez les femmes le même week-end. Sabalenka-Gauff puis Sinner-Alcaraz, cela fait écho au Nadal-Djokovic et au Serena-Azarenka de 2013 à New York.

Son âge, et son manque de préparation, ont coûté à Djokovic le droit d’aller plus loin dans sa contestation de la domination de Sinner, qui n’a toujours pas perdu un set dans ce Roland-Garros. S’il a réalisé une deuxième partie de match remarquable, en obligeant Sinner à sortir ses coups les plus cliniques dans les fins de jeu tenues, à 30-30, et sur cinq de ses six balles de break concédées, Djokovic a souffert d’une la durée d’un manque de vitesse, de quelques fractions de seconde sur des reprises d’appui, sur ces petits détails qui font les grosses différences quand la qualité de frappe est à ce point saisissante des deux côté du filet.

La der de Djokovic ?

Alors que Sinner n’a servi que 51% de première balle, et moins de 50% dans les deux premières manches après un départ quasi sans-faute, le Serbe n’a remporté que 29% de points en retour, 37% sur deuxième balle. Des chiffres sans rapport avec son statut de meilleur relanceur de tous les temps. Il n’a perdu que 15 points de moins que l’Italien sur la durée et la plupart sont imputables à ce manque de réussite ou d’agressivité dans le court, qui lui ont fait donner des points gratuits ou empêché de commencer l’échange avec un avantage.

Venu plus rapidement que d’habitude en conférence de presse, Djokovic n’a pas caché que les quelques secondes qu’il a passées au centre du court à sa sortie du court, ému, à applaudir chaleureusement le public du Chatrier, signifiaient peut-être qu’il avait joué ce vendredi ce dernier match à Roland-Garros. Comme s’il avait compris qu’une chose très chère, sa capacité à gagner ce type de match, était désormais hors de portée.

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